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jeudi 26 septembre 2019

La Fiancée de Dracula de Jean Rollin (2002) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Le cinéaste Jean Rollin nous a quitté il y a presque dix ans et a laissé derrière lui une longue filmographie fantastique essentiellement constituée de longs-métrages consacrés aux vampires. La Fiancée de Dracula, son antépénultième film ne dérogeant pas à cette règle immuable, nous y redécouvrions en 2002, son ancienne égérie Brigitte Lahaie, laquelle tourna pour le cinéaste français à plusieurs reprises dans le courant des années soixante-dix et quatre-vingt. Si l'on s'en tient strictement à son aspect esthétique, La Fiancée de Dracula ne diffère pas des œuvres passées de son auteur. Par contre, il lui arrive dans le cas présent d'avoir infiniment plus d'inspiration en matière d'écriture et ce, même si la mise en scène parfois statique rappelle malheureusement ce qui ,fait souvent défaut chez cet auteur considéré par une partie du public et des critiques comme un réalisateur raté tandis que d'autres le vénèrent comme un auteur culte.

Si La Fiancée de Dracula est une nouvelle fois l'occasion de le comparer à une sorte de Jean-Pierre Mocky versé dans l'épouvante et l'horreur, Jean Rollin s'est cependant offert la participation d'interprètes d'origines et de talents divers. Avec un scénario aussi absurde qu'alambiqué sur lequel fort heureusement ne repose pas l'essentiel du film, le cinéaste accueille donc à nouveau l'ancienne star du porno français, laquelle côtoie notamment l'actrice Catherine Castel, elle aussi une ancienne actrice X, mais également, et là demeure la surprise de La Fiancée de Dracula la plus incongrue : la jeune actrice française d'origine espagnole Magalie Madison. Dit comme ça sans autre précision, l'information peut se révéler des plus anodine. Et pourtant, cette jeune femme âgée de trente-neuf ans à l'époque du tournage fut célébrée par le jeune public durant la première moitié des années quatre-vingt dix en interprétant le rôle d'Annette dans la série Premiers Baisers. À l'occasion de La Fiancée de Dracula, l'actrice incarne une ogresse se repaissant goulûment de bébés qu'elle dévore à pleines dents. La participation de Magalie Madison, si elle n'est pas ici un gage de réussite pour une œuvre qui une fois encore se vautre dans la série Z, la jeune femme s'en sort très honorablement et offre une interprétation juste et soignée qui prouve que pour cette actrice qui débutait là sur grand écran, il n'y a pas de petit rôle...

Tout comme la plupart des interprètes qui d'ailleurs donnent de leur personne et appréhendent au mieux leur personnage respectif. Jacques Orth incarne un Professeur lancé à la recherche des restes du célèbre comte Dracula et de sa fiancée en compagnie de son assistant Eric avant d'être happé dans l'univers des parallèles, d'étranges créatures fantastiques. La Fiancée de Dracula est l'occasion de croiser la route d'un nain affublé d'un déguisement de bouffon, d'un sosie de Jean-Pierre Marielle (le professeur), de celui de Calogero à l'époque des Charts ( Denis Tallaron dans le rôle d'Eric) et surtout d'une congrégations de nonnes toutes plus délurées, vicieuses et rendues folles les unes que les autres. Si La Fiancée de Dracula se retrouvera très rapidement après la projection relégué aux oubliettes du septième art, force est de reconnaître que d'ici le générique de fin, le film de Jean Rollin s'offre une fonction de sérum hypnotique. Sans vraiment comprendre le déroulement de l'intrigue, la vacuité du scénario saura se faire oublier au profit du jeu outré de la majeure partie du casting dont une Magalie Madison très à l'aise même lorsqu'il s'agit d'exhiber la pointe d'un téton et pourquoi pas, un sein tout entier. Jean Rollin renoue une fois de plus avec son obsession pour le vampirisme et semble se prendre parfois pour le Ken Russell français avec ses nonnes dégénérées et lubriques. Au final, La Fiancée de Dracula se regarde comme un objet de curiosité dont les amateurs du cinéaste se délecteront de toute façon...

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