Pour commencer, je
voudrais remercier Chris du Steadyblog grâce à qui je viens
de découvrir une petite bombe française qui s'offre le luxe de ne
SURTOUT PAS ressembler à ces myriades de petites productions
amateurs qui flirtent un peu trop avec la série Z. Benjamin Combes
signe avec Commando Ninja,
rien moins qu'un puissant hommage à toute une vague de cinéma
d'action des années quatre-vingt. On pourra remercier tous ceux qui
généreusement auront contribué financièrement afin que le projet
du français, déjà auteur du court-métrage de science-fiction The
Last Human in the Milky Way
également disponible gratuitement sur Youtube,
aboutisse. C'est donc en partie grâce à la plate-forme de
financement participatif Kickstarter
que le moyen-métrage de Benjamin Combes a vu le jour. Parce
que pour l'essentiel, bien évidemment, c'est à son auteur que
reviennent les louanges. Lui qui a su parfaitement digérer l'esprit
du cinéma d'action des années quatre-vingt pour en proposer un
catalogue aussi précieux pour le fan des œuvres auxquelles il rend
hommage, qu'un manteau en hermine pour une vieille rombière.
D'emblée,
Benjamin Combes parodie le Predator de
John McTiernan tout en s'offrant le luxe de faire mieux, avec les
moyens mis à sa disposition, que la daube sortie cette année et
réalisée par Shane Black (lequel a été tout de même financé à
hauteur de 88 millions de dollars). Il plonge quatre américains en
pleine guerre du Vietnam. Il reprend la vision thermique du predator
tout en réservant une surprise inattendue (ou presque) concernant
l'ennemi qui bientôt attaquera nos soldats. Puis, après un
générique qui fleure très efficacement les années quatre-vingt
(on s'attendrait presque à y voir débarquer les héros de Magnum
ou
de Miami Vice),
Benjamin Combes plonge une toute jeune héroïne, fille de l'un des
quatre soldats découverts en préambule, au beau milieu de cette
décennie qui vit naître parmi les plus grands classiques de
l'action et de la science-fiction représentés par des affiches
placardées sur les murs de sa chambre. Après Predator,
Benjamin Combes rend hommage au Terminator
de James Cameron. Mais l’hyper-charismatique Arnold Schwarzenegger
a désormais laissé la place à un tueur grassouillet vétu d'une tenue de joueur de base-ball. Là encore, nous avons le droit à
quelques-uns des aspects qui caractérisaient le T-800. Vision
thermique et reproduction de la voix de la mère tout récemment
défunte de la gamine.
Predator
encore lorsque deux des soldats américains se retrouvent au Canada
en 1986 et échangent un bras de fer dont l'issue changera par
rapport au classique de John McTiernan. Sans vouloir déflorer le
contenu de ce très jouissif Commando Ninja,
nous pouvons tout de même admettre que le moyen-métrage de Benjamin Combes est un catalogue de séquences
rendant hommage autant aux films d'action des années quatre-vingt
(ceux déjà cités, mais également American
Ninja
de Sam Firstenberg avec Michael Dukikoff, Commando
de Mark L. Lester avec Arnold Schwarzenegger, Rambo
2
de George Cosmatos avec Sylvester Stallone, Kickboxer
de
Mark
DiSalle et David Worth avec Jean Claude Van Damme, Mad
Max 2 de
George Miller avec Mel Gbson, etc...) qu'à Steven Spielberg avec
l'étonnante apparition de dinosaures « presque »
aussi réussis que ceux d'un certain... Jurassic
Park, et le clin d’œil offert aux Aventuriers de l'Arche Perdue.
Action, humour, punchlines, effet-spéciaux, bande-son, montage,
chorégraphies, jolies pépées, hémoglobine (le film verse parfois
dans le gore), Benjamin Combes assure le spectacle et démontre aux
financiers qu'il a pris très au sérieux son projet. On rêve de le
voir produire désormais son premier long-métrage...
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