Ichiro Miki vit avec ses
parents dans un quartier populaire de Kawasaki au Japon. Ses parents
travaillant souvent très tard, il n'est pas rare que le jeune garçon
se réfugie dans le monde des rêves. Malin, il a construit une
machine qui lui permet de communiquer avec Minilla, fils de Godzilla,
avec lequel la jeune créature vit sur l'archipel d'Ogasawara. Tandis
qu'à Kawasaki, Ichiro est victime de ses camarades de classe qui ne
cessent de s'en prendre à lui, deux voleurs de banque se sont
emparés d'une énorme somme d'argent qu'ils ont caché dans une
vieille usine désaffectée où aime se retrouver le solitaire
garçon. Dans ses rêves, Ichiro retrouve Minilla avec lequel il se
promène sur l’île afin d'y être présenté à Godzilla, son
idole. Mais celui-ci est régulièrement attaqué par Gabara, une
créature monstrueuse évoquant un reptile recouvert d'écailles
turquoises et de trois cornes sur la tête. Les attaques répétées
de Gabara sont l'occasion pour Godzilla d'éduquer Minilla afin qu'il
se défende contre ses ennemis...
En quinze ans d'existence
au cinéma, Godzilla est apparu plus d'une dizaine de fois lorsque
sort sur les écrans japonais Gojira-Minira-Gabara : Oru
kaijû daishingeki d'Ishirô Honda, celui-là même qui
imagina la créature au cinéma en 1954 le premier film de la
franchise sobrement intitulé Godzilla.
Pour cette nouvelle aventure, le cinéaste japonais oppose deux
intrigues liées par un même fil rouge. Ou comment prendre son
courage à deux mains face au danger. Si la petite frappe qui s'en
prend au héros incarné par le tout jeune Tomonori Yazaki porte le
même prénom que le monstre s'en prenant à Minilla et Godzilla, ça
n'est pas le fruit du hasard puisque en évoquant les combats que
livrent les deux créatures et Gabara, il s'agit pour
Ishirô Honda de créer un lien avec ce que vit au quotidien son
jeune héros Ichiro.
Désormais, l'action est
partagée entre deux plans. Celui, concret, dans lequel vit Ichiro,
et celui que son esprit développe afin qu'il s'y réfugie. Les
combats ayant lieu entre Godzilla et les différentes créatures
contre lesquelles il combat (on y voit notamment un crustacé, des
mantes-religieuses et une araignée, tous dans des proportions
fantastiques) ayant lieu sur l'archipel d'Ogasawara. Le spectateur
n'assiste plus aux destructions de masse dont sont habituellement
victimes les zones urbaines, mais à des combats, il faut le
reconnaître, assez décevants toutes concentrées en ce lieu unique.
En réalisant Gojira-Minira-Gabara : Oru kaijû
daishingeki,
le cinéaste tente visiblement de faire passer un message à
l'attention des enfants. Du moins, auprès de ceux qui subissent
humiliations et mauvais traitements.
Le
spectacle se révèle naïf et contrairement aux longs-métrages
précédents, il est clair que d'Ishirô Honda l'a avant tout
réalisé à l'attention du jeune public. Les adultes auront donc
beaucoup plus de mal à adhérer au sujet même si le film est sauvé
par les séquences se déroulant à Kawasaki. C'est là que l'on
assiste au duel opposant les deux voleurs de banque et le jeune héros
ayant fait auparavant son apprentissage dans l'archipel d'Ogasawara.
Gojira-Minira-Gabara : Oru kaijû
daishingeki ayant
coûté une certaine somme d'argent, Ishirô Honda et la production
décidèrent de réemployer des scènes de plusieurs films, tel
Kaijûtô no kessen : Gojira no musuko
que réalisa le cinéaste Jun Fukuda trois ans auparavant. Les
combats, souvent désordonnés et manquant de punch nous livrent sur
grand écran, un résultat plus que décevant. Gojira-Minira-Gabara :
Oru kaijû daishingeki est
donc au final un Kaijū
eiga
mineur, mais permattant aux fans de Kaijû eiga de rencontrer pour la première fois au cinéma, Gabara...
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