C'est en fouillant dans
les entrailles de mon vieil ordinateur que je suis retombé sur la
vidéo d'un film daté de 1981, réalisé par un certain Frank
Agrama, principalement producteur de cinéma mais également
réalisateur d'une petite poignée de longs-métrages dont ce Dawn
of the Mummy qui semble avoir été son dernier méfait. Dans
la catégorie des nanars, on tient sans aucun doute avec cette
pellicule, l'un des plus mauvais films de l'histoire du cinéma. Du
moins dans celle consacrée aux zombies si l'on se réfère au titre
français, L'Aube des Zombies. Tout dans le film de
l'américain est bon à jeter aux ordures. Et pourtant, sans doute ce
piètre long-métrage aura-t-il eu la chance d'entrer dans la
légende, du moins en Angleterre, pour avoir été saisi et confisqué
en vertu de la loi de 1959 sur les publications obscènes. On peut se
demander d'ailleurs à quel titre puisqu'à aucun moment le
spectateur n'est confronté à tel ou tel étalage de sexe, même pas
explicite. Quant aux atrocités attendues par l'amateur avide de
tripailles, là encore, ce dernier est rarement satisfait.
Au pire, ce que l'on
serait en droit de reprocher au film serait de nous faire croire en
cachant son navet derrière un titre (ainsi que sa traduction) proche
du Dawn of the Dead de George Romero, une quelconque
parenté. Les fans de Zombie prendront clairement
connaissance du désastre et ce, dès les premières minutes. Ne
sachant pas vraiment où Frank Agrama veut emmener le spectateur,
l'intrigue nous promène d'abord au temps des pharaons, durant
l'enterrement de l'un de ceux-ci, l'imaginaire Sefirama, accompagné
dans la mort par plusieurs serviteurs, ceux-là même qui reviendront
à la vie dans le présent lorsque des pilleurs de tombes se faisant
passer pour des archéologues auront la mauvaise idée de pénétrer
dans le tombeau afin de dérober tout l'or enfoui dans une pièce
tenue secrète.
C'est sur ce même site
que va venir des États-Unis un groupe de mannequins de mode ainsi
qu'un photographes pour une séance qui va tourner au vinaigre.
Confrontés aux pilleurs, le groupe va profiter du tombeau recouvert
de hiéroglyphes afin de poser pour une séance photo. C'est là
qu'intervient la momie du titre et de ses serviteurs pour le coup,
sacrément abîmés (mais pas autant que l'on aurai pu supposer, vu
le âge). S'il devait demeurer un point positif dans cette entreprise
de destruction cinématographique, c'est l'originalité de sa
créature puisque Franck Agrama propose une momie attirée par la
chair humaine, la renvoyant donc davantage au mythe du zombie que de
la momie « karlofienne ».
Contrairement
aux premières impressions, Dawn of the Mummy
est
bien un film américain même si une majorité des interprète est
d'origine italienne, aspect renforçant l'impression que le film
n'est que l'un de ces innombrables nanars transalpins. Situant son
intrigue au Caire, le cinéaste ne profite cependant pas des
extraordinaires images de carte postale de l’Égypte. Que son devenues
ses pyramides, ses bazar égyptiens, ses mœurs et ses coutumes. Dans
le film de Franck Agrama, il n'en reste que de puérils stock-shots.
L'interprétation est désastreuse. On ne croit pas un seul instant
aux hurlements des victimes de la momies et de ses serviteurs
zombifiés. Quant à l'intrigue, elle ne fait que tourner en boucle
comme une faille temporelle. A dire vrai, un scénario sans la
moindre originalité ne faisant que piller dans les classiques de
George Romero et de Karl Freund, allant même jusqu'à vaguement
copier l'affiche de La Momie
réalisée en 1932. A fuir...
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