Le fils de Marion Rogers
en est persuadé : il faut à sa mère une aide de vie. Son
époux mort depuis des années, la vieille femme rarement son fils
qui trouve là, une opportunité d'espacer davantage encore ses
passages dans la petite ville de Haley. Celui-ci jette son dévolu
sur la jeune et jolie Rebecca Torrance dont les références sont
solides. Accueillie froidement par la propriétaire des lieux,
Rebecca finit avec le temps par se faire accepter par Marion.
Un jour, la jeune femme a
la curieuse idée de proposer à Marion de transformer sa demeure en
maison d'hôtes. Ensemble, elles s'inscrivent sur un site internet et
proposent au voyageurs de passage de dormir gratuitement une nuit
dans la maison de Marion. Accueillis par les deux femmes, les
premiers intéressés arrivent et repartent très tôt le lendemain
matin. Du moins, c'est ce que croit Marion. En effet, Rebecca tue,
les uns après les autres, ceux qui tombent dans son traquenard.
Jusqu'au jour où débarque un couple dont le mari et Rebecca vont se
débarrasser de l'épouse. Très vite, ceux-ci forment un couple en
amour et dans la mort. Pire : celle que l'on croyait inoffensive
sait ce que trament sous son toit les amants diaboliques. C'est alors
que débarque un détective engagé dans une enquête à la recherche
de l'épouse disparue...
Réalisé et scénarisé
par Lee Mahoney, At
Granny's House
est une œuvre assez curieuse. Non pas que le film soit mauvais ou
mal interprété, mais il laisse d'abord un goût étrange dans la
bouche. Comme une œuvre dont chaque plan n'a pas l'air véritablement
achevé. Un film indépendant fait avec les moyens du bord. Pourtant,
après un début qui laisse songeur, il s'installe dans cette maison
tenue par une vieille femme apparemment inoffensive, une ambiance
morbide. Un huis-clos infernal dans lequel tombent une à une les
victimes d'une petite annonce passée sur le net. Principalement
interprété par l'actrice Rachel Alig, Glenda Morgan Brown et par le
cinéaste lui-même, At
Granny's House se
révèle être une assez bonne surprise. Rebecca est démoniaque et
parfois vraiment flippante, et même si quelques scènes à
l'esthétisme plutôt cheap comme celle durant laquelle on découvre
la pensée de celle-ci et de son compagnon reflétées sur le plafond
de leur chambre prêtent à sourire, le propos se veut relativement
sérieux.
Rare exemple de
tueur en série au féminin, le film de Lee Mahoney distille un
sentiment très étrange et en tout cas, assez difficile à décrire.
Entre amateurisme, ambiance nécrophilique, amour déviant,
séquestration, flash-back et thriller, At Granny's House
demeure une énigme dans le fait que malgré la mise en scène très
particulière, le film se révèle vraiment intéressant à suivre...
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