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vendredi 1 décembre 2017

Vidéotopsie n°18 de David Didelot (Décembre 2016)



Ceux qui connaissent bien David Didelot et son œuvre maîtresse, le bien nommé fanzine Vidéotopsie, penseront sans doute qu'il m'aura fallut bien du temps pour pondre cet article consacré à la célèbre saga Amityville du numéro 18 de cette Bible dédiée au cinéma bis en constante évolution. J'aurais pu notamment faire preuve de mythomanie sans aller aussi loin que la famille Lutz dont il est partiellement question dans ce luxueux volume de 116 pages en proférant un mensonge consistant a vous faire croire à la célébration d'un anniversaire (ce numéro est sorti il y a un an tout juste), mais non. Ç’aurait été malvenu pour un individu tombé dans le piège d'une serial menteuse durant neuf longs mois de janvier à septembre 2006 que d'user d'un tel stratagème pour expliquer ce retard alors que la vérité est beaucoup plus simple à avouer: je n'ai acquis en effet ce Spécial Amityville qu'il y a quelques jours. Envoyé (et accompagné d'un petit mot fort chaleureux) par son principal auteur, David Didelot, lequel fut aidé à l'occasion (détail signifiant que le plus gros du travail, c'est le bonhomme, auteur de l'excellent Gore, Dissection d'une Collection qui en fut tout de même l'auteur) par les doigts habiles de plusieurs rédacteurs : Christophe Gaquière, Augustin Meunier ainsi que Stéphane Prieur, la réception du Vidéotopsie n°18 débuta par une très agréable surprise. Celle qui me permit de constater la réelle qualité du travail de maquette, de mise en forme, et celle non négligeable concernant le papier employé. Un ouvrage digne des plus grandes revues fantastiques disponibles en kiosque. David Didelot et Vidéotopsie n'ont donc pas à rougir face à un Mad Movie ou un Écran Fantastique.

D'autant plus que la (bonne) surprise ne s'arrête pas là. Non seulement le contenant est remarquable, mais le travail effectué par David et son équipe l'est tout autant. Pour ce numéro que ce chevelu remarquablement sympathique et ouvert nous a concocté, mais comme dit en préambule dans l'édito, qu'il ne s'agit pas tout à fait d'un hors-série comme on peut le sous-entendre habituellement, ce Spécial Amityville est un immense pavé jeté dans la mare saumâtre d'une légende urbaine cultivée par bon nombres d'ouvrages littéraires, d'émissions de télévision, mais surtout de longs-métrages sur lesquels David et ses collaborateurs se sont fait le devoir de revenir, avec en point d'orgue, une extraordinaire autopsie du second volet de la franchise que le maître affirme judicieusement être le meilleur de la saga.

Avant d'ouvrir le bal, David s'offre l'autopromotion de son ouvrage Bruno Matteï – Itinéraire Bis. Qui lui reprocherait ? Certainement pas moi. Une réclame qui donne l'eau à la bouche et surtout, motive davantage à l'achat que ces centaines de pubs qui passent chaque jours sur les chaînes de télé et vous dégouttent par ailleurs d'allumer la votre. Puis David nous conte une histoire personnelle. La sienne, rattachée à son expérience du premier long-métrage qui alors passait pour la première fois sur une chaîne de télévision française. Un événement que ceux qui au même âge que lui (tout comme votre serviteur) s'étaient sans doute fait un devoir de respecter en visionnant le célèbre Amityville, la Maison du Diable. Du moins, pour les moins frileux d'entre eux... Un article passionnant à lire, une somptueuse mise en bouche et qui, pourtant, ne serait rien en regard de l'article Le Film Autopsié : Amityville II : le Possédé. Ce qui demeurera jusqu'à la dernière ligne de cet ouvrage presque hors-série comme une constante demeure dans la qualité de l'écriture de David et de ses... associés. Mais pas seulement. Sans fard inutile, les auteurs proposent bien, ici, une Sainte écriture du phénomène entourant cette maison prétendument hantée et théâtre, notamment, du massacre d'une famille toute entière. D'ailleurs, que ceux qui ne connaissent encore des événements que le strict minimum se rassurent : David se charge de raviver cette histoire avec un esprit qui n'appartient qu'à lui. Une écriture fluide, passionnante, jamais (Ô non jamais) ennuyeuse, et accessible au commun des mortels. Plus fort encore : David convoque pour l'occasion les actrices Rutanya Alda et Diane Franklin (respectivement mère et fille dans le second opus de la franchise) à travers deux interviews exaltantes.
Puis survient le dossier Amityville : de la Cave au Grenier. Un pavé d'une cinquantaine de pages bourrées d'anecdotes consacrées aux suites, plagiats, émissions documentaires, etc, etc... un travail titanesque. Impensable. On serait presque tenté de la définir comme la pierre angulaire du sujet ici abordé tant l'implication de ses auteurs y transpire encore davantage que dans le déjà exceptionnel travail de documentation de David sur le dossier Le Film Autopsié : Amityville II : le Possédé. Tout demeure alors une histoire de goût. On peut ou pas être passionné par la suite qu'ont réalisé les successeurs de Stuart Rosenberg et Damiano Damiani à une franchise qui n'a eu de cesse de s'effriter, et ce même jusqu'au triste remake réalisé par Andrew Douglas en 2005 (ce numéro spécial étant sorti en décembre 2016, David n'aura eu malheureusement pas le temps de donner son avis sur le long-métrage du français Franck Khalfoun qui allait paraître l'année suivante sous le titre Amityville : the Awakening), toujours est-il que cet immense article est passionnant à lire. A dévorer ! Enfin, David referme la porte de l'angoissante demeure du 112 Ocean Avenue à Amityville en nous promenant vers d'autres rivages, en tout cas, beaucoup moins angoissants dont un Rayon Fanzines qui apprendra aux incultes (dont fait partie votre serviteur) qu'il existe un autre univers que celui partagé par les grands noms de la presse papier et dont deux d'entre eux sont déjà cités plus haut... Merci à David Didelot pour le travail accompli...

En complément, pour les manchots, pour ceux qui perdraient peu à peu la vue, ou n'auraient pas la chance de savoir lire, ou encore, seraient trop fatigués (les pauvres) pour tenir ce sublime objet entre leurs maigres membres supérieurs, David Didelot revenait sur la saga Amityville dans cet excellente vidéo que je recommande à tous les passionnés du mythe entourant cette maison « aux fenêtres qui rient » (dixit David Didelot qui faisait très certainement référence au nauséeux mais non moins remarquable La Casa dalle Finestre che Ridono de Pupi Avati). A noter également que vous pouvez encore vous procurer ce numéro 18 de Vidéotopsie consacré à la saga Amityville en vous rendant sur cette page. Du moins, s'il en reste encore...

La Saga Amityville (Documentaire de David Didelot)


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