Un grand merci à l'équipe de TheRealTeam@TaMère qui nous propose souvent en avant-première de réelles merveilles...

La différence
fondamentale entre ce dernier chapitre les quatre qui l'ont précédé
est l'abandon de Don Coscarelli à la réalisation, la tâche étant
confiée au réalisateur et co-scénariste David Hartman. Mais que
les fans ne se fassent pas trop de soucis. Si Don Coscarelli n'a pas
assuré la réalisation de ce qui devrait fort logiquement devenir le
tout dernier volet d'une saga qui aura duré dans le temps presque
quarante ans, il en a tout de même écrit le scénario et en est le
principal producteur. Pour cette grande dernière, le scénariste et
le réalisateur ont convié tous les principaux interprètes de
l'oeuvre originale. Michael Baldwin, Bill Thornbury, Reggie Bannister
et l'immense (dans tous les sens du terme) Angus Scrimm. Et même
Kathy Lester, celle-là même qui traînait en robe mauve dans le
cimetière du premier épisode et qui reprend ici son rôle pour une très courte apparition.
Si les
quatrième et cinquième épisodes sont distants l'un de l'autre de
presque vingt années et si Don Coscarelli a passé la main, les
choses n'ont fondamentalement pas changées. Pour le bonheur des fans
et sans doute le malheur de ceux qui ne connaissent pas les œuvres
passées de Coscarelli. Mais alors, pourquoi Phantasm
5 : Ravager aurait-il
un effet positif sur les uns et devrait fort logiquement décevoir
les autres ? Si l'on se met dans la position du fan, tout ce que
l'on attend d'un Phantasm,
c'est de retrouver l'esprit des œuvres passées et non pas un reboot
du scénario original. Et même avec les progrès qui depuis ont été
fait en matière d'effets-spéciaux numériques, on n'a pas forcément
envie de voir tout péter dans tous les sens. Et cela, David Hartman
et Don Coscarelli l'ont apparemment bien retenu. A moins qu'il ne
s'agisse que d'un soucis de budget qui, semble-t-il, fut
particulièrement maigre. Que l'une ou l'autre raison soit la bonne,
Phantasm 5 :
Ravager
demeure bien dans l'esprit de la saga, et c'est tout ce qu'on lui
demandait. A tel point que les nouveaux venus risquent justement de
bouder ce cinquième épisode. Mais pourquoi ?
Parce
que le film de David Hartman a d'ors et déjà pris un sacré coup de
vieux. Mis bout à bout, les films conservent une grande cohérence
et une très belle homogénéité. Par contre, certains vont grincer
des dents en visionnant ce cinquième épisode qui en matière
d'effets-spéciaux devrait, pour eux, revoir sa copie. C'est kitsch à
n'en plus finir. Les CGI sont mal intégrés et certains passages qui
auraient dû nous en mettre plein la vue sont d'une incroyable
laideur (voir la scène durant laquelle une ville est scrupuleusement
détruite par d'immenses sphères métalliques planant dans le ciel).
Pour les fans, cette vision n'aura sans doute rien de choquant mais
pour les autres... Toujours est-il que Phantasm
5 : Ravager
s'adresse avan tout aux fans. Et là, pas de problèmes, c'est du
tout bon. Si vous avez aimé les quatre précédents volets, vous
allez savourer celui-ci. Et même si le cycle des Phantasm
semble connaître la fin avec ce cinquième chapitre, on
rêve toujours d'un sixième épisode. Pourquoi pas ?
A lire également:
Je n'ai jamais suivi cette saga, mais je trouve intéressant que le réalisateur ait choisi de garder une homogénéité entre les différents épisodes... Là où George Lucas avait revu, renumérisé ses trois volets Star Wars pour pouvoir tourner les trois autres dans les années 2000 : beaucoup de fans avaient été choqués par le travail qu'il avait effectué sur les trois volets - mais Lucas,on le sait, se fichait bien des fans de la première heure, il voulait juste recréer une nouvelle génération de fans.
RépondreSupprimerAu final, je préfère de loin la philosophie de Coscarelli, même si en découvrant l'oeuvre, je risque d'être un peu rebuté par le kitsch dont tu parles.