Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 13 mars 2016

La Chatte sur un Toit Brûlant de Richard Brooks (1958)



L'ancien footballeur Brick Pollitt n'entretient guère de relation intime avec son épouse Maggie depuis que son coéquipier et meilleur ami Skipper s'est suicidé en se jetant par la fenêtre d'un hôtel. Le jour du drame, Maggie était en compagnie de ce dernier, et depuis, Brick la rend responsable de sa mort. Lorsque la famille toute entière se réunit dans la villa familiale afin d'y souhaiter l'anniversaire de Big Daddy, richissime patriarche qui ignore que la médecine l'a condamné à mourir bientôt d'une tumeur, chacun règle ses comptes avec les autres.

Seuls Maggie, Brick, son frère Gooper, son épouse Maud et le docteur Baugh connaissent le véritable état de Big Daddy. La mère des deux frères ignore à quel point son époux est malade. Alors que Brick et Maggie n'ont jamais eu d'enfants, Gooper et Maud, qui passent leur temps à épier chacune des crises des premiers, ont bien l'intention de mettre la main sur l'héritage que laissera derrière lui le patriarche. La tâche est rude. Bien que perpétuellement saoul, Brick demeure pour ses parents le préféré des deux fils Pollitt.
Lors d'un affrontement entre Big Daddy et Brick, ce dernier apprend par mégarde que son père n'en a plus pour longtemps. Dès lors, chacun va devoir remettre en question son existence...

Un an avant Soudain l’Été Dernier de Josepeh Mankiewicz, le cinéaste Richard Brooks honorait déjà le talent de l'écrivain Tennessee Williams en adaptant l'une des ses plus célèbres pièces, Cat on a Hot Tin Roof (en France, La Chatte sur un Toit Brûlant). On y retrouve déjà la magnifique Elizabeth Taylor qui semble ici « s'entraîner » pour l'un de ses plus grands rôles, celui de Martha dans le chef-d’œuvre de Mike Nichols, Qui a Peur de Virginia Woolf ? qu'elle interprétera quatre ans plus tard. Une fois encore, nous sommes face à l'adaptation d'une pièce de théâtre et ce la se voit quelque peu. Si le jeu des acteurs n'est pas aussi outré que sur une scène, le lieu unique qui sert de décor (la demeure familiale) rappelle parfois l’exiguïté de celle d'un théâtre.

Si durant une bonne vingtaine de minutes le film peine à démarrer, l'arrivée de la tribu familiale amorce le rythme et les explications peuvent enfin véritablement commencer. La Chatte sur un Toit Brûlant est un film sur le mensonge. Il parcourt cette œuvre de bout en bout. Chacun y va de son hypocrisie. Entre Brick (le génial Paul Newman) qui refuse de voir la vérité quant au décès de son meilleur ami, Gooper (Jack Carson) et son épouse Maud (Madeleine Sherwood) qui en font des tonnes afin de s'assurer la succession de l'immense héritage du vieil homme mourant (Burl Ives), et le médecin de famille (Larry Gates) qui tait la vérité sur la maladie de ce dernier, l'amour a bien du mal à se frayer un chemin entre les membres d'une famille au bord de la rupture.

Paul Newman joue à la perfection ce rôle d'alcoolique déchiré par la mort de son ami. Elizabeth Taylor est magnifique et bouleversante aux côtés d'un époux qui la rejette et une famille qui lui rappelle sans cesse qu'elle n'a pas d'enfants alors que la belle-sœur, cette mégère insupportable manigançant avec son époux en a cinq. On pourra soupçonner Richard Brooks d'avoir volontairement rendus braillards les gosses du couple formé par Gooper et Maud, rendant encore plus insupportable leur présence autour du personnage de Maggie. Si La Chatte sur un Toit Brûlant n'est pas aussi fort que certaines autres adaptations de Tennessee Williams, il demeure quand même un très beau film, magistralement interprété...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...