Le sous-marin nucléaire
Neptune vogue dans les fonds marins du pacifique lorsqu'après avoir
fait surface, un cargo le percute violemment, le faisant couler à
plus de 1400 pieds de profondeur. Le capitaine du cargo responsable
de la catastrophe ordonne qu'un message d'alerte soit lancé en
direction des autorités. Le Ministère de la Marine prend la
décision de dépêcher sur les lieux un mini sous-marin expérimental
commandé par le Capitaine Gates et assisté par Mickey, un soldat de
l'armée américaine. Le capitaine Bennett quant à lui est chargé
des opérations de sauvetage.
Le Capitaine Paul
Blanchard commande le Neptune dont les réserves en oxygène sont
estimées à quarante-huit heures. Le sous-marin demeure
malheureusement dans une position qui rend délicate toute tentative
d'amarrage, de plus, une partie du Neptune est noyée sous les eaux.
L'équipage fait bonne figure, auprès d'un commandant qui les
rassure sur leur sort. Tout le monde à bord s'organise en attendant
les secours mais l'une des écoutilles séparant la salle de
commandement aux parties immergées commence à montrer des signes de
faiblesse...
La star Charlton Heston
qui a déjà derrière lui une solide carrière d'acteur est un
habitué des situations difficiles. Habitué des films catastrophes
(on a pu le voir dans les classiques 747 en Péril et
Tremblement de Terre) c'est lui qui est à la tête du
Neptune. Un personnage solide qui montre cependant de manière
réaliste ses faiblesses. Gray Lady Down est quasiment
une œuvre de huis-clos, la majeure partie des séquences se
déroulant à bord du sous-marin. Concernant celles tournées à bord des deux
navires de l'Armée américaine, on doit la possibilité au cinéaste
David Green de tourner à bord de l'USS Pigeon et l'USS Cayuga, la
généreuse autorisation du ministère de la Défense et de la Marine
américaine. Les mauvaises langues diront qu'il y a là,
l'opportunité de faire de la propagande dissimulée, mais qui sait.
L'essentiel demeurant
dans ce récit tragique rappelant des catastrophes alors, passées et
à venir, témoignant de la solide constitution mentale d'hommes
naviguant sous les eaux profondes d'un océan malgré tous les
dangers que cela implique. Et comme les héros ne sont jamais
véritablement infaillibles autrement que dans les bandes-dessinées
de super-héros, le personnage campé par Charlton Heston fini par
douter lui même des chances qu'ont ses hommes de revoir un jour la
lumière du soleil. Le rôle de la femme dans Gray Lady Down
se cantonne à celui d'épouse. Elle n'est en effet jamais
représentée autrement quand l'homme, lui, se retrouve confronté à
son statut de mal dominant. Entre un David Carradine auréolé du
statut de véritable héro se sacrifiant pour la survie d'une
quarantaine d'homme et un Stacy Keach, capitaine et commandant les
opérations de sauvetage, le torchon brûle à une ou deux occasions.
Mais rien de grave puisque tout rentre dans l'ordre de manière assez
efficace. Il ne faut surtout pas égratigner l'image de l'Armée
américaine.
Curieusement, et
contrairement à des œuvres aussi émotionnellement fortes que le
Das Boot de
Wolfgang Petersen ou le U-571 de Jonathan Mostow, le
climat du film de David Greene n'est pas aussi angoissant que l'on
aurait pu croire. Ménageant peut-être un peu trop ses effets,
l'inquiétude qui aurait dû normalement s'installer dans l'esprit du
spectateur n'est pas aussi prégnante qu'elle l'aurait été si
davantage d'événements internes au sous-marin avaient eut lieu.
Toutefois, Gray Lady Down demeure quand même un bon
film qui fait tout de même pâle figure devant l'excellent
L'Aventure du Poséïdon sorti six ans plus tôt. A
voir tout de même pour compléter sa collection...
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