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lundi 25 janvier 2016

Les tueurs qui inspirent le 7ème art: Élisabeth Báthory - La Comtesse de Julie Delpy (2009)




De la fiction...

Naissance, vie et mort de la comtesse Erzsébet Báthory, née le 7 août 1560 dans l'une des familles les plus illustres de Hongrie et morte le 21 août 1614. Alors qu'elle vient tout juste de naître, elle est déjà promise à Ferenc Nadasdy. Dès son plus jeune âge, sa mère lui apprend à être courageuse, insensible, curieuse, et sans pitié. Plus tard, elle est contrainte d'épouser l'homme qui lui a été imposé, mais après des années de service auprès du roi pour lequel il a combattu contre l'envahisseur turc, Ferenc meurt dans d'étranges circonstances laissant seule son épouse ainsi que leurs trois enfants.
Lors d'un bal, la richissime et influente veuve fait la connaissance d'un bel homme, le noble Istvan Thurzo seulement âgé de 21 ans dont elle tombe follement amoureuse. Leur amour ne durera qu'un temps puisque le père de celui-ci, après avoir enfermé son fils et avant de l'envoyer combattre les turcs, écrit une fausse lettre de rupture sous le nom de ce dernier dans laquelle il révèle à Erzsébet qu'il en aime une autre.
Totalement désemparée, Erzsébet se cloître dans son château de Cachtice auprès de la sorcière Anna Darvulia, accessoirement la confidente de la Comtesse. Après avoir été aspergée par le sang de l'une de ses jeunes servantes qu'elle a blessé par accident, Erzsébet développe une obsession pour ce précieux liquide et commence alors à pratiquer un rite morbide dont vont faire les frais plusieurs centaines de jeunes vierges, la comtesse étant persuadée qu'il lui assurera la jeunesse éternelle...

Pour son cinquième film en tant que réalisatrice, l'actrice Julie Delpy s'inspire d'un fait divers authentique remontant au dix-septième siècle. Chose peu aisée quand il s'agit de retranscrire une atmosphère, une époque remontant à quatre cent ans. Pourtant, avec une maturité impressionnante, Julie Delpy nous offre une histoire d'amour tragique, sordide et éblouissante. Derrière des actes d'une cruauté stupéfiante, elle parvient à rendre son personnage éminemment émouvant. Participe à cette douloureuse aventure vécue par une femme dont l'éducation et les responsabilités ont rendu insensible, la superbe partition musicale de Julie Delpy elle-même.

Endossant donc différentes casquettes, l'actrice-réalisatrice signe une œuvre qui psychologiquement marque les esprits. Ne voulant pas plonger son film dans le genre encombré de l'horreur, elle distille au compte-gouttes les scènes relatant les méfaits de son personnage pris entre son amour pour un homme devenu inaccessible et beaucoup plus jeune qu'elle et son désir de conserver toute sa jeunesse. Julie Delpy tente avec un certain brio de faire la lumière sur une Histoire hongroise dont les preuves n'ont jamais été véritablement établies. En donnant à son personnage tout le relief que l'on pouvait attendre d'un récit où l'horreur le mêle à la beauté d'une histoire d'amour irrésolu, elle crée l'émulsion parfaite entre des genres autrement antinomiques. Bouleversante est l'histoire de cette comtesse qui eut peur de vieillir et trouva un exutoire dans le massacre de centaines de victimes innocentes, bouleversante est également l'actrice qui prouve s'il en était besoin, qu'aux côtés de Daniel Brühl, William Hurt et Vizakna Sebastian Blomberg, elle est non seulement une très grande actrice, mais aussi une cinéaste de talent. Sans le vouloir (?), Julie Delpy remet au goût du jour et sous un angle différent, le thème du vampirisme. A voir, absolument...

… à la réalité

Élisabeth Báthory fut une comtesse hongroise devenue célèbre pour avoir été responsable du massacre de plusieurs centaines de jeunes femmes. Avec quatre complices, elle aurait fait enlever, torturé et tué de jeunes filles vierges. Selon certains témoignages de l'époque, la comtesse et ses complices pratiquaient sur leurs victimes d'atroces sévices tels que brûlures, mutilations, morsures, utilisation d'aiguilles, dénutrition... Des cadavres furent retrouvés à divers endroits et certaines victimes furent dénichés au cœur même de la petite noblesse. Tout ceci est bien évidemment à prendre avec des pincettes sachant que certains aveux semblèrent découler de tortures infligées à ceux qui participèrent au massacre. Élisabeth Báthory ne fut jamais poursuivie, eut égard à son nom, mais demeura emmurée dans une pièce de son château jusqu'à ses derniers jours. Elle mourut le 21 août 1614 à l'âge de 54 ans.



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