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mardi 20 avril 2021

La Nouvelle Femme Scorpion : Cachot X de Yutaka Kohira (1977) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Deuxième volet de la seconde franchise des diverses sagas (oui, je sais, c'est compliqué) consacrées à La Femme Scorpion, La Nouvelle Femme Scorpion : Cachot X est le premier et le dernier à mettre en scène l'actrice japonaise Yôko Natsuki qui dans le cas présent prend donc la suite de Yumi Takigawa, laquelle eu quant à elle le privilège de reprendre le rôle de l'emblématique Meiko Kaji dans l'épisode précédent déjà réalisé par Yutaka Kohira. Dans cet épisode sorti un an après La nouvelle femme scorpion - prisonnière n° 701, le sentiments que les événements tournent en boucle se fait très rapidement ressentir. Cependant, il ne faut surtout pas s'arrêter à cette première impression même s'il est vrai que l’héroïne de cette saga longue de plusieurs décennies a tendance à revivre encore et encore les mêmes turpitudes. Avec La Nouvelle Femme Scorpion : Cachot X, Yutaka Kohira s'offre l'opportunité de réécrire l'Histoire de son héroïne qui n'est désormais plus la victime d'une trahison de la part de l'homme qu'elle aimait mais celle de Kato (l'acteur Junkichi Orimoto), un député véreux qui a causé la mort de son compagnon rendu fou et s'est rendu coupable du viol collectif de Nami après l'avoir enfermée dans une pièce en compagnie d'une poignée de malades mentaux. Retour en prison, donc, pour la jeune femme au regard perçant. Comme d'habitude, Nami sera confrontée à des codétenues bien décidées à lui faire payer le sort que leur a accordé le directeur de la prison depuis qu'elle s'est enfuie la dernière fois, mais également à un gardien-chef qui a très mal supporté cette déconvenue...


Brimades, sévices corporels, cachot, amitiés, haines, travaux forcés... on est avec La Nouvelle Femme Scorpion : Cachot X, en terrain conquis. Et si ce sixième volet dans l'ordre chronologique n'est qu'un éternel recommencement, avouons qu'il surpasse de loin le précédent épisodes et peut-être même les troisième et quatrième. Car si l'impression de redondance se fait très rapidement ressentir, ce sixième volet est plus riche que jamais en terme d'événements. Ce qui demeure un comble si l'on tient compte du fait que sa durée est plus courte que celle des épisodes précédents. Imaginez : en l'espace de soixante-quinze minutes seulement, on a droit à toute une série d'événements qui empêchent le film de sombrer dans l'ennui. Entre les différentes séquences mettant en scène Nami face à ses geôliers ou ses codétenues, la visite d'un ministre, les interrogatoires musclés, l'évasion de la jeune femme en compagnie d'un complice inattendu et la traque des autorités, impossible de s'ennuyer ! Amusant sur certains points (la caractérisation de l'un des gardiens, myope et à l'haleine fétide), La Nouvelle Femme Scorpion : Cachot X est surtout un excellent divertissement. Moins marquante que son modèle Meiko Kaji, l'actrice Yôko Natsuki est assurément un joli brin de fille qui réussit tout de même à prendre la relève...


Comme le veut plus ou moins la tradition depuis les origines de la saga, ce sixième volet des aventures de Nami Matsushima offre quelques plans de nus sous les douches ou lorsque l'unique amie de l'héroïne sert d'offrande au ministre venu constater les conditions de vie des détenues. L'une des plus étonnantes spécificités de La Nouvelle Femme Scorpion : Cachot X demeure dans le nombre stupéfiant d'incohérences qui parsèment le récit. L'une des plus flagrantes demeurant dans l'évasion de Nami et de l'infâme gardien en chef dégradé Ichirô Kajiki (l'acteur Takeo Chii) qui pour le coup, deviennent alliés. L'aboutissement de toute une série d'événements qui trouvent une certaine forme d'absurdité lors d'un interrogatoire pendant lequel, allez savoir pourquoi, le gardien Kajiki dédouanera Nami sans raison valable apparente. Le film prend alors un caractère et une tournure qui laissent présager tout et n'importe quoi sachant que le scénario de Tooru Shinohara (fidèle depuis les origines de la saga) et de Tatsuhiko Kamoi (première et dernière participation à l'écriture du scénario sur la série) prend des libertés avec la vraisemblance du propos. Mais qu'importe. Même si Meiko Kaji et Shun’ya Itō sont déjà loin et que le scénario ressemble peu ou prou à ceux des épisodes précédents, La Nouvelle Femme Scorpion : Cachot X est suffisamment rythmé et doté de nombreuses séquences qui permettent de passer un très agréable moment. Sixième épisode de la saga, celui-ci sera son chant du cygne, du moins durant les quatorze années suivantes puisque le réalisateur Toshiharu Ikeda réveillera la franchise et son héroïne en 1991 avec Scorpion Woman Prisoner: Death Threat (Joshuu sasori: Satsujin yokoku)...

 

lundi 12 avril 2021

La nouvelle femme scorpion : Prisonnière n° 701 de Yutaka Kohira (1976) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

La nouvelle femme scorpion : Prisonnière n° 701, c'est un peu le changement dans la continuité. Alors que je m'étais promis de laisser passer assez de temps pour ''oublier'' l'interprétation de la sublime actrice japonaise Meiko Kaji qui incarnait à merveille Nami Matsushima, la femme scorpion du titre, l’irrépressible besoin de me plonger dans le diptyque qui fut réalisé en 1976 ne tarda pas à m’étreindre. Dans quel état allais-je retrouver ce mythique personnage et d'une manière générale, la saga née sous l'impulsion de Shun’ya Itō (auteur des trois premiers longs-métrages), poursuivie par Yasuharu Hasebe (qui réalisera le dernier volet de la tétralogie originale) et donc reprise à deux occasions et dans cette seule année 1976 par Yutaka Kohira ? Des scénaristes originaux, il ne demeure plus que Tooru Shinohara, resté seul sur le navire et donc unique maître du destin de Nami Matsushima qu'interprète désormais la très jolie Yumi Takigawa. Jolie, oui. Mais sans doute un peu moins charismatique que l'irremplaçable Meiko Kaji que l'on aurait cru éternelle mais qui abandonna le rôle à l'issue du quatrième volet Mélodie de la rancune trois ans auparavant. On dira ce que l'on voudra, mais même nantie d'un joli regard, d'un visage poupin, d'une silhouette agréable et d'atouts féminins non négligeables, Yumi Takigawa n'incarne pas la femme scorpion idéale. Pour autant, l'actrice fait illusion. Aidée en cela par un scénario qui, s'il n'a rien de vraiment original, a le soucis de reprendre les codes du premier volet sous la forme d'un pseudo remake moins passionnant mais tout autant dégueulasse vis à vis de la gente féminine...


Yutaka Kohira n'étant visiblement pas de ceux qui édulcorent un propos, il convie pour cette nouvelle aventure, des antagonistes de haut vol qui par contre, eux, rivalisent d'ingéniosité et de perversité pour maltraiter une Nami Matsushima étonnamment prolixe. Elle qui fut presque muette, n'allongeant qu'une poignée de lignes de dialogue au total sur la durée des quatre premiers épisodes, démarre les hostilités, sourire aux lèvres, bavarde, presque mariée, et dont la sœur aînée détient des informations (enregistrées sur bande magnétique) capitales qui devraient permettre de faire tomber Kato, un sénateur corrompu. Mais le sort de cette dernière est très vite scellé. Alors qu'elle a confié la cassette à sa jeune sœur, elle est assassinée et Nami accusée du meurtre. On ne sait pas exactement à quel moment se situe cette intrigue mais au vu de la fraîcheur de notre héroïne, il est plus qu'envisageable de penser que La nouvelle femme scorpion : Prisonnière n° 701 est un reboot et non une suite aux précédentes aventures de la femme scorpion. Nami découvre donc la prison et ses désagréments. Enfermée dans une cellule en compagnie de codétenues particulièrement perverses, la bienveillance de deux des gardiens ne fera pas long feu devant la perfidie de certaines d'entre elles. Dont une ''patronne'' que l'on rêve très vite de voir dissoute par notre héroïne. Il faudra pour cela patienter plus de la moitié du long-métrage, Yutaka Kohira se complaisant dans une description du milieu carcéral particulièrement abjecte. Qu'il s'agisse des codétenues, de la majorité des gardiens ou en Haut Lieu, tout le monde semble corrompu. Pas d'échappatoire autre que l'évasion comme solution pour Nami qui patiemment,et toujours accompagnée de son célèbre regard de glace, va fomenter aux côtés d'autre détenues, leur future fuite...


Sans parvenir à faire de l'ombre à Meiko Kaji, Yumi Takigawa s'en sort pourtant très honorablement. La nouvelle femme scorpion : Prisonnière n° 701 enfonce le curseur de l'érotisme saphique lors de jeu sexuello-pervers auxquels Nami n'échappe pas. Une fois encore on a droit à la perpétuelle trahison. Ici, le futur époux qui non content de travailler pour le sénateur corrompu, coupable de la condamnation de la jeune femme, s'est de plus mis en ménage avec sa fille afin de l'épouser. De quoi rendre Nami suffisamment furieuse pour avoir envie de fuir ses conditions carcérales et d'aller ''s'expliquer'' avec celui qui aurait dû être son époux. Ce cinquième épisode de la saga La Femme Scorpion reprend l'idée de l'homme dont est éprise l'héroïne jusque dans la méthode qu'elle emploie pour l'éliminer (le flingue remplaçant le couteau). Si cela manque d'originalité, on appréciera cependant le long passage en prison, dont la perversité n'a rien à envier à certains passages de la tétralogie originale. La vengeance y étant à la hauteur de nos espérances (sus à la vieille sorcière, brûlée comme sur un bûcher), on ne reprochera pas à Yutaka Kohira d'avoir repris l'essentiel du propos tenu dans les quatre précédents volets même si tout cela sent tout de même un peu le réchauffé. Visuellement, le japonais aborde le thème sans grande originalité, à par peut-être une courte séquence paranoïaque et kaléidoscopique. Une expérience visuelle que le réalisateur ne poursuivra malheureusement pas le reste du long-métrage. Peut-être dans les prochaines aventures intitulées La nouvelle femme scorpion : Cachot X et qu'il réalisa la même années ?

 

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