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lundi 29 décembre 2025

Within the Pines de Paul Evans Thomas (2024) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Des discours interminables sans doute écrits sur un coin de table et alignant parfois près de six-mille signes. Le tout vantant une œuvre qui ne mérite pourtant pas tant d'éloges mais qui forcément attise la curiosité. Un concept fort, tourné dans une forêt isolée du sud de l’Australie. Pas de décors artificiels, que du réel, du concret, et un acteur qui ressemble à l'américain Kurt Russel sans en avoir pourtant le charisme. Un décor vaste pour un casting quasiment réduit au minimum. Le héros, Sam Evans, est incarné par l'acteur originaire d'Adelaide, Brendan Cooney. Et sa fonction de preneur de son projette instantanément le spectateur quarante-quatre ans en arrière lorsque Brian De Palma réalisa son magnifique Blow Out dans lequel l'ingénieur du son Jack Terry (John Travolta) était témoin d'un ''accident'' alors qu'il enregistrait de nuit les sons de la nature... Connaissant la méthodologie de l'immense ''rejeton'' d'Alfred Hitchcock, il était osé pour le réalisateur et scénariste Paul Evans Thomas lui aussi originaire d'Australie-Méridionale de marcher sur les plates-bandes de l'auteur de plus d'un chef-d’œuvre du thriller et du suspens américain. Et pourtant, à travers ce premier long-métrage qui n'excède pas les soixante-treize minutes, le cinéaste suit bien les traces du classique de Brian De Palma tout en l'adjoignant à un courant horrifique connu sous le nom de Survival. Un sous-genre qui a permis aux amateurs d'aventures et de frissons de vivre tant et tant d'expérience immersives (à commencer par l'excellent Délivrance de John Boorman en 1972) mais qui trouve ici l'un de ses avatars parmi les moins productifs en matière d'écriture et de mise en scène. Ne distillant que de très rares paroles, les quelques personnages sont donc voués à ouvrir les lèvres pour ne débiter que de rares lignes de dialogue dont la vacuité est telle que leur auteur aurait mieux fait de tourner un film totalement muet plutôt que de faire entendre au public des phrases sans intérêt ! Alors, le concept est-il réellement fort ? Oui. Du moins, sur le papier. Car à moins que le spectateur ait oublié de se munir de l'un des éléments essentiels au confort de la projection sans que celui-ci ait été annoté dans la ''notice'' préventive du long-métrage de Paul Evans Thomas, ce thriller en milieu forestier à l'exact opposé de l'exotisme de certains représentants du Survival ne cache aucune des cases de l'expérience sensitive...


Presque entièrement conçu autour du son, l'élément en question est donc bien ce casque qui mérite d'accompagner le spectateur lors de la projection. Du moins, en théorie. Car même en ayant commis la spéculative erreur de se lancer dans l'aventure du héros sans s'être muni de l'objet en question, il n'est pas difficile de deviner qu'en terme de Sound Design, l'expérience s'avère plus que décevante. Paul Evans Thomas semble effectivement s'être davantage préoccupé de ce que pouvait entendre son personnage que les sons que pouvait percevoir le public. Ces sons justement, ceux qui furent censés nous plonger directement au cœur du concept ne fonctionnent donc absolument pas. Reste donc à se rabattre sur le récit. Mais là encore, c'est la déconvenue. En dehors d'un héros au charisme comparable à un encéphalogramme plat bizarrement perdu dans une forêt dont on devine qu'il n'a pourtant pas parcouru des dizaines de kilomètres, le film tente une approche maintes fois remaniée sur grand écran s'agissant d'intégrer un psychopathe séquestrant une jeune femme dans une miteuse caravane plantée au beau milieu d'une forêt de pins ! Je veux bien que l'on apprécie le spectacle, surtout outre-atlantique où l'américain moyen préférera toujours choisir le trio Cheeseburger/Donuts/Soda plutôt qu'un met raffiné. Mais là, nous sommes franchement en dessous de tout. Mou, chiant, répétitif, sans ambition, déjà vu, mal joué et piètrement mis en scène, Within the Pines est sans doute l'un des pires représentants de sa catégorie. Et même lorsque l'affrontement final survient entre notre preneur de sons et le taré qui vit reclus dans sa caravane, le combat entre les deux hommes et risible tant il paraît pathétique car sans vigueur. Bref, vous pouvez aisément passer votre chemin...

 

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