Première chose à
savoir, la franchise Butchers
n'a absolument rien à voir avec les différents opus de la série de
longs-métrages Hatchet
réalisés par Adam Green et qui en France sont sortis sous le titre
Butcher.
Autre chose à noter : Butchers Book Three:
Bonesaw
n'a comme point commun avec les deux précédents volets déjà
réalisés par Adrian Langley que le nom de son auteur et son titre.
Alors que Butchers
et Butchers Book Two : Raghorn
étaient plus proche de ce que l'on peut voir dans les premiers Wrong
Turn,
Butchers Book Three : Bonesaw
change d'environnement et délaisse donc les forêts pour situer son
action en milieu urbain. De plus, le tueur agit ici en solo. Découpé
en trois actes portant chacun le prénom de l'une des héroïnes, ce
troisième opus s'intéresse de très près à trois employées d'un
club de strip-tease tenu par le très antipathique Sleasy (l'acteur
Doug Phillips). À commencer par Nina (Shannon Dalonzo) qui très
rapidement se fait virer par son employeur après qu'ils se soient
disputés. La jeune femme se retrouve seule à bord d'un véhicule
qui tombe régulièrement en panne. Suivie par un mec à lunettes
plutôt louche qui la traque jusque dans une station-service, elle
est également l'objet de l'atention de la part d'un type défiguré
qui roule en van blanc qui d'emblée à déjà montré aux
spectateurs que le Boogeyman de l'histoire, c'est lui. Échappant de
peu à la mort et retrouvée inconsciente avant d'être transportée
à l'hôpital, la jeune femme est en partie veillée par le shérif
McConnell (l'actrice Marianne Laver), laquelle est très préoccupée
par une série de disparitions qu'elle pense être en rapport avec le
cadavre d'une femme qui vient tout juste d'être retrouvé. Wrong
Turn,
Butchers Book Three : Bonesaw
se penche alors ensuite sur Jade, serveuse au Meat
Market
(la boite de strip-tease en question) et qui à son tour se dispute
avec Sleasy mais cette fois-ci pour une histoire de drogue. On ne va
pas détailler tout ce qui va se dérouler par la suite mais disons
que la jeune femme aura nettement moins de chance que Nina !
Arrive enfin la troisième partie du récit mettant en avant le
personnage de Cody (Nahomie Masengo Malemba), collègue et amie de
Nina qui a eu ''l'heureuse'' et ''riche'' idée de lui donner sa
carte avant que celle-ci ne prenne la porte du Meat
Market...
Outre ces personnages principaux qui tout au long du récit vont se
passer le relais, le tueur croisera la route d'un couple de campeurs
(interprétés par Hannah McGurn et Colby Frost) et de quelques
autres personnages secondaires, tel l'acteur Mike Sniezek qui incarne
un éleveur de porcs apparemment friand de viande humaine (à moins
que celle-ci ne serve à engraisser son bétail afin de rendre
meilleur le goût de la viande !).
Bien
que le visage du tueur soit en général dissimulé, on devine que
son propriétaire est défiguré. Rien de surprenant, donc. Ce qui
l'est moins, c'est de constater que la raison semble être moins liée
à la volonté de garder secrète son apparence jusqu'au terme du
récit que de cacher un maquillage pas vraiment réussi... Toujours
réalisé par Adrian Langley et co-écrit avec Daniel Weissenberger
qui avait déjà participé à l'écriture du scénario du premier
volet, Butchers Book Three : Bonesaw
dispose d'une certaine connotation néo-féministe en ce sens où
absolument tous les représentants de la gente masculine sont de
véritables obsédés sexuels ! Ce qui peut se comprendre
s'agissant des actrices, toutes tanquées comme des avions de
chasse... Andrian Langley n'ayant évidemment pas fait l'économie de
moyens puisque le réalisateur et scénariste n'est pas allé
chercher ses interprètes à la sortie des chaînes de fast-food et
que celles-ci sont d'une plastique irréprochable ! De jolies
pépées, très légèrement moins superficielles que d'habitude dans
ce genre de productions typées Meurtres
en séries...
Concernant le scénario, rien de merveilleusement bien écrit. Il
s'agit Slasher
tout ce qu'il y a de plus classique, avec son comptant de victime
pour un Bodycount
raisonnable. Côté gore, au fil du récit, cela s'améliore. Après
quelques meurtres se déroulant hors cadre et surtout, après que les
amateurs d'hémoglobine se soient peut-être fait une idée toute
faite en la matière, le massacre prend une ampleur visuelle beaucoup
plus importante. L'on regrettera cependant le peu d'inspiration dont
font preuve les deux scénaristes puisque les meurtres sont à
l'image de ces incessants retours par la case station-service (le
tueur aurait d'ailleurs dû faire réviser son réservoir tant il
passe de temps à le remplir). En général, les victimes finissent
la tête tranchée... Bref, Butchers Book Three :
Bonesaw
se suit aisément, ne demande pas une once de réflexion, excite
l’œil grâce à de jolies interprètes mais demeure trop modeste
pour se distinguer de la concurrence. À noter que la fin laisse
envisager un futur quatrième volet...
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