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mardi 9 septembre 2025

Natacha (presque) hôtesse de l'air de Noémie Saglio (2025) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Et dire que j'ai bien failli passer à côté... Oh, pas à cause de son horrible affiche qui semble être un copier/coller de toutes celles qui se rapportent aux comédies françaises actuelles mais parce que, la pauvre, j'ai cru que l'actrice qui y trône au centre était... Judith Godrèche. Oui, celle qui en mal de reconnaissance et dont la carrière est au point mort s'est affichée dans la presse, les médias et les réseaux sociaux afin de révéler le viol dont elle aurait victime de la part de Jacques Doillon avant de se prendre un retour de bâton sous forme de plainte pour diffamation de la part du cinéaste français. Adios donc à cette pauvre Judith et à son rire de faux-cul et Benvenuto à la charmante Camille Lou dont la carrière au cinéma n'a malheureusement pas été marquée pour l'instant par de grandes œuvres. Habituée des comédies, on l'a notamment découverte dans Pourris gâtés de Nicolas Cuche en 2021, l'infâme Notre tout petit petit mariage de Frédéric Quiring en 2023 ou dans Chasse gardée d'Antonin Fourlon et Frédéric Forestier la même année et dont la suite est prévue pour le 10 décembre prochain. Mis en scène par la réalisatrice et scénariste française Noémie Saglio à laquelle on doit notamment Connasse, princesse des cœurs en 2015 ou Parents d'élèves en 2020, Natacha (presque) hôtesse de l'air est la toute première adaptation sur grand écran de la bande dessinée Natacha du dessinateur belge François Walthéry et du scénariste lui aussi d'origine belge, Gos (de son vrai nom Roland Goossens). Contrairement à la bande dessinée dans laquelle l'héroïne est hôtesse de l'air, le film met en scène une Natacha qui rêve depuis sa plus tendre enfance de voyager à travers le monde et trouve à travers le métier d'hôtesse la possibilité de le concrétiser. Sauf qu'ici, la jeune et charmante femme rate à trois reprises le concours. Notons d'ailleurs que le concours en question n'existe pas du tout et que pour atteindre leur objectifs, les candidates au poste n'ont en réalité d'autre contrainte que celle d'avoir au minimum le Bac ou un diplôme de niveau Bac +2.


Concernant le film de Noémie Saglio, celui-ci est, davantage qu'une comédie, une comédie d'aventures. En effet, alors que par un subterfuge Natacha s'apprête à monter à bord d'un avion réservé à l'attention du Ministre des Affaires culturelles André Molrat (référence évidente à l'ancien écrivain, résistant et homme politique français André Malraux incarné à l'image par l'inépuisable Didier Bourdon), lequel est chargé de veiller sur le transport de la Joconde peinte par Léonard de Vinci entre 1503 et 1506, le célèbre tableau est volé par des malfrats qui prennent en outre en otage Natacha et le steward Walter (Vincent Dedienne). Tandis qu'ils sont jetés hors du véhicule conduit par leurs kidnappeurs en rase campagne, Natacha et Walter se lancent à leur poursuite jusqu'à un petit aérodrome où la jeune femme parvient à reprendre la main sur la Joconde dans le but précis de le rendre au Ministre. Du moins jusqu'à ce qu'elle se rende compte que l'homme est peut-être lui-même au centre du vol du tableau... Dans cette comédie d'aventures bourrées de rebondissements, d'action et de dialogues tantôt drôles, tantôt poussifs, le spectateur aura l'agréable plaisir de découvrir qu'il n'aura pas eu le temps de s'ennuyer. Et ce, grâce au rythme sportif appliqué à l'héroïne interprétée par une Camille Lou craquante, impliquée et non dénuée d'une énergie folle. Accompagnée par un Vincent Dedienne/Walter peu courageux (et c'est peu de le dire), pas très malin et par une galerie de personnages secondaires plutôt sympathique, l'on fait la connaissance des parents de l'héroïne, Madeleine et Roger Malo tout deux respectivement interprétés par Anne Charnier et Philippe Vieux. Et plus tard, de Colette (Elsa Zylberstein), une peintre-faussaire. Le film nous plonge tout d'abord littéralement dans les années 60 grâce à la bande musicale d'Erwann Chandon, des costumes d'isabelle Matthieu ou des décors de Gladys Garot et Stanislas Reydellet pour ensuite téléporter ses héros un quart de siècle plus tard. Noémie Saglio et le scénariste Laurent Turner en profitent pour revenir sur le statut des femmes à l'époque tout en usant de certains anachronismes plutôt amusants et qui trouveront un sens des années, voire des décennies plus tard. Comme l'intervention de l'humoriste et acteur français Baptiste Lecaplain, lequel incarne le personnage de Bernard Fouard-Michel, ou BFM, un complotiste qui vit sur un rafiot et qui évoque notamment la future pilule contraceptive ou les voitures électriques ! Sans être une grande comédie, Natacha (presque) hôtesse de l'air reste un très bon divertissement qui ne souffre d'aucune faiblesse concernant le rythme. Quant aux dialogues, si tous ne font pas forcément mouche l'on se surprend à minima à sourire devant certaines réflexions, ce qui en soit n'est déjà pas si mal face à la sécheresse que représente actuellement la comédie française ! Bref, le long-métrage de Noémie Saglio s'avère être un sympathique divertissement...

 

1 commentaire:

  1. Ceci dit, le Jacquot a d'autres plaintes sur le dos... Toujours délicat, ce genre d'affaires des années ou décennies plus tard. A la Justice de démêler le vrai du faux, si elle y parvient...
    Adjani aussi se met à cachetonner dans ce genre d'entreprises ?

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