Et dire que j'ai bien failli passer à côté... Oh, pas à cause de
son horrible affiche qui semble être un copier/coller de toutes
celles qui se rapportent aux comédies françaises actuelles mais
parce que, la pauvre, j'ai cru que l'actrice qui y trône au centre
était... Judith Godrèche. Oui, celle qui en mal de reconnaissance
et dont la carrière est au point mort s'est affichée dans la
presse, les médias et les réseaux sociaux afin de révéler le viol
dont elle aurait victime de la part de Jacques Doillon avant de se
prendre un retour de bâton sous forme de plainte pour diffamation de
la part du cinéaste français. Adios donc à cette pauvre Judith et
à son rire de faux-cul et Benvenuto à la
charmante Camille Lou dont la carrière au cinéma n'a
malheureusement pas été marquée pour l'instant par de grandes œuvres. Habituée des comédies, on l'a notamment découverte dans
Pourris gâtés
de Nicolas Cuche en 2021, l'infâme Notre
tout petit petit mariage
de Frédéric Quiring en 2023 ou dans Chasse
gardée
d'Antonin Fourlon et Frédéric Forestier la même année et dont la
suite est prévue pour le 10 décembre prochain. Mis en scène par la
réalisatrice et scénariste française Noémie Saglio à laquelle on
doit notamment Connasse,
princesse des cœurs
en 2015 ou Parents
d'élèves
en 2020, Natacha
(presque) hôtesse de l'air
est la toute première adaptation sur grand écran de la bande
dessinée Natacha
du dessinateur belge François Walthéry et du scénariste lui aussi
d'origine belge, Gos (de son vrai nom Roland Goossens). Contrairement
à la bande dessinée dans laquelle l'héroïne est hôtesse de
l'air, le film met en scène une Natacha qui rêve depuis sa plus
tendre enfance de voyager à travers le monde et trouve à travers le
métier d'hôtesse la possibilité de le concrétiser. Sauf qu'ici,
la jeune et charmante femme rate à trois reprises le concours.
Notons d'ailleurs que le concours en question n'existe pas du tout et
que pour atteindre leur objectifs, les candidates au poste n'ont en
réalité d'autre contrainte que celle d'avoir au minimum le Bac ou
un diplôme de niveau Bac +2.
Concernant
le film de Noémie Saglio, celui-ci est, davantage qu'une comédie,
une comédie d'aventures. En effet, alors que par un subterfuge
Natacha s'apprête à monter à bord d'un avion réservé à
l'attention du Ministre des Affaires culturelles André Molrat
(référence évidente à l'ancien écrivain, résistant et homme
politique français André Malraux incarné à l'image par
l'inépuisable Didier Bourdon), lequel est chargé de veiller sur le
transport de la Joconde
peinte par Léonard de Vinci entre 1503 et 1506, le célèbre tableau
est volé par des malfrats qui prennent en outre en otage Natacha et
le steward Walter (Vincent Dedienne). Tandis qu'ils sont jetés hors
du véhicule conduit par leurs kidnappeurs en rase campagne, Natacha
et Walter se lancent à leur poursuite jusqu'à un petit aérodrome
où la jeune femme parvient à reprendre la main sur la Joconde
dans le but précis de le rendre au Ministre. Du moins jusqu'à ce
qu'elle se rende compte que l'homme est peut-être lui-même au
centre du vol du tableau... Dans cette comédie d'aventures bourrées
de rebondissements, d'action et de dialogues tantôt drôles, tantôt
poussifs, le spectateur aura l'agréable plaisir de découvrir qu'il
n'aura pas eu le temps de s'ennuyer. Et ce, grâce au rythme sportif
appliqué à l'héroïne interprétée par une Camille Lou craquante,
impliquée et non dénuée d'une énergie folle. Accompagnée par un
Vincent Dedienne/Walter peu courageux (et c'est peu de le dire), pas
très malin et par une galerie de personnages secondaires plutôt
sympathique, l'on fait la connaissance des parents de l'héroïne,
Madeleine et Roger Malo tout deux respectivement interprétés par
Anne Charnier et Philippe Vieux. Et plus tard, de Colette (Elsa
Zylberstein), une peintre-faussaire. Le film nous plonge tout d'abord
littéralement dans les années 60 grâce à la bande musicale
d'Erwann Chandon, des costumes d'isabelle Matthieu ou des décors de
Gladys Garot et Stanislas Reydellet pour ensuite téléporter ses
héros un quart de siècle plus tard. Noémie Saglio et le scénariste
Laurent Turner en profitent pour revenir sur le statut des femmes à
l'époque tout en usant de certains anachronismes plutôt amusants et
qui trouveront un sens des années, voire des décennies plus tard.
Comme l'intervention de l'humoriste et acteur français Baptiste
Lecaplain, lequel incarne le personnage de Bernard Fouard-Michel, ou
BFM, un complotiste qui vit sur un rafiot et qui évoque notamment la
future pilule contraceptive ou les voitures électriques ! Sans être
une grande comédie, Natacha
(presque) hôtesse de l'air
reste un très bon divertissement qui ne souffre d'aucune faiblesse
concernant le rythme. Quant aux dialogues, si tous ne font pas
forcément mouche l'on se surprend à minima à sourire devant
certaines réflexions, ce qui en soit n'est déjà pas si mal face à
la sécheresse que représente actuellement la comédie française !
Bref, le long-métrage de Noémie Saglio s'avère être un
sympathique divertissement...
Ceci dit, le Jacquot a d'autres plaintes sur le dos... Toujours délicat, ce genre d'affaires des années ou décennies plus tard. A la Justice de démêler le vrai du faux, si elle y parvient...
RépondreSupprimerAdjani aussi se met à cachetonner dans ce genre d'entreprises ?