La dernière vérité sur Stéphane Bourgoin...

 

Article un peu particulier qui, s'il aborde de manière résiduelle le cinéma, m'offre surtout l'occasion d'évoquer sous un angle spécifique ma fascination pour la criminologie. Une passion aussi dévorante que la philatélie et qui a comme point commun d'offrir à l'amateur une multitude d'approches quant à l'établissement de certains critères et de certaines limites permettant d'éviter la ''noyade''. Mais contrairement à tout bon ''penchant'' qui veut que l'on se restreigne pour ne pas rapidement se retrouver sous un flot d'informations beaucoup trop important, la criminologie n'impose pas que l'on fasse des choix spécifiques. Qu'il s'agisse alors de se concentrer sur tout ce qui la rattache à la littérature, le cinéma ou le documentaire, le risque de se perdre dans des dédales sans pouvoir jamais s'en extraire est minime. Mais alors, quel rapport y a-t-il entre le sujet et celui de Todos los Gritos del Silencio du réalisateur et scénariste espagnol Ramón Barco ? Et bien, il faut remonter à deux choses. Deux événements corrélés par l'existence d'un ''spécialiste'' français de la criminologie et d'une actrice espagnole qui jusqu'ici était demeurée une ''inconnue'' pour quiconque ne s'intéresse ni au cinéma hispanique, ni à l'érotisme. Ceux qui suivent depuis ses débuts l'affaire Stéphane Bourgoin connaissent déjà l'issue de ce que je m'apprête à révéler puisque depuis maintenant neuf mois, l'excellent mentaliste Clément Freze dont je vous conseille d'ailleurs de suivre d'urgence la chaîne Youtube éponyme a révélé une information que les jusqu’au-boutistes considéreront sans doute de fondamentale ! Non pas que le bonhomme ait trompé tout son monde depuis les révélations du collectif 4ème œil corporation qui il y a quelques années nous révéla que Stéphane Bourgoin était en fait davantage un affabulateur qu'un expert en profilage et en criminologie, mais un détail que certains ont peut-être déjà oublié : Les origines de sa passion ? Le meurtre, selon lui, d'une petite amie, compagne ou épouse selon les versions qu'il donne à travers diverses interviews, transformant ainsi certains ''faits'' au fil du temps, passant d'une victime retrouvée morte étranglée, violée à, comble de l'épouvante, une petite amie découpée en morceaux par un tueur en série... Point d'entrée à l'élaboration d'un mythe dont sera longtemps après remise en question la légitimité...

Un très joli brin de fille posant avec l'auteur d'innombrables ouvrages sur la criminologie et, selon lui, intervieweur de dizaines de tueurs en série, Stéphane Bourgoin. L'image d'un couple visiblement très amoureux... Une relation qui s'achèvera donc de manière très brutale par la mort de la jeune femme que le spécialiste prénomme alors Eileen... Aujourd'hui, alors que tout le monde sait que Stéphane Bourgoin s'est littéralement inventé une existence qui n'est en réalité pas la sienne (le pittoresque rejoignant l'absurde comme lorsqu'il affirma notamment avoir affronté lors d'un match dans les années soixante-dix, un certain... Michel Platini!). Si l'on sait de source sûre que le faux ''criminologue'' (mais ne l'est-il finalement pas devenu au fil des décennies et malgré ses nombreux mensonges?) a tout de même interviewé trois des pires tueurs en série de l'histoire américaine (le tueur nécrophile Edmund Emil Kemper III, le pyromane et cannibale Ottis Toole, amant en outre de Henry Lee Lucas, lequel pourrait avoir été l'auteur de plusieurs centaines de meurtres aux États-Unis et enfin, Gerard Schaefer, ancien flic qui profitait de l'uniforme pour faire subir à de jeunes femmes des actes pervers comme la paraphilie avant de les assassiner et de faire disparaître leur cadavre), on sait qu'Eileen en tant que petite amie ou épouse n'a jamais existé. La femme de la photo, toujours en vie, ne se rappelant apparemment même pas de ce jour où elle fut photographiée aux côtés de Stéphane Bourgoin. À force de persévérance, Clément Freze a finalement réussi à trouver la véritable identité de la jeune femme. Il s'agirait en fait d'une certaine Rosa Valenty. Actrice ayant notamment versé dans l'érotisme en interprétant le rôle de Rosa Pembroke dans Histoire d'O, numéro 2 d'Éric Rochat dont le premier volet faillit être réalisé par le mythique Alejandro Jodorowsky !!! Et si j'évoquais plus haut Todos los Gritos del Silencio du réalisateur et scénariste espagnol Ramón Barco, c'est parce qu'il semblerait que Rosa Valenty et Stéphane Bourgoin se soient rencontré lors de son tournage. D'où cette photo prise sans doute à la volée et qui servit donc de matière première à l'existence mythomaniaque de celui qui durant très longtemps fut considéré comme LE spécialiste français des tueurs en série...