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lundi 15 septembre 2025

La Légende de Zatoïchi (XI) : Le Maudit de Kazuo Mori (1965) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Au départ de cette onzième aventure mettant en scène le valeureux et héroïque rônin aveugle Zatôichi, ce défenseur de la veuve, de l'orphelin ou de toute victime innocente rencontrée sur son chemin est en très mauvaise posture. Zatôichi Sakate-Giri ou La Légende de Zatoïchi : Le Maudit marque tout d'abord le retour du réalisateur japonais Kazuo Mori qui avait signé en 1962 le second volet de la franchise intitulé Zoku Zatōichi Monogatari (La Légende de Zatoïchi : Le Secret) et qui en 1972 réalisera le vingt-troisième opus du nom de Zatōichi Goyō-Tabi (La Légende de Zatoïchi : Voyage à Shiobara). Lorsque les nouvelles péripéties de l'excellent sabreur toujours incarnées à l'écran par l'emblématique Shintaro Katsu débutent, notre homme est à genoux et subit de très nombreux coups de fouets après avoir été reconnu coupable pour jeu illégal. Notons que la séquence, abordée sous cette même forme humoristique qui préserve parfois la franchise de tout sérieux demeure l'une des plus drôles que le spectateur puisse imaginer parmi toutes les œuvres qui précèdent jusqu'à maintenant cette dernière... Zatôichi présentant presque ainsi, une indifférence à la douleur, plus préoccupé par les nombres de coups qui lui reste à subir. La séquence est également l'occasion d'un flash-back lors duquel nous est présenté un personnage secondaire dont l'existence aura malgré tout son importance. En effet, lui-même emprisonné pour avoir été injustement accusé de vol, d'incendie volontaire et du meurtre d'un villageois, Shimazo (Koichi Mizuhara) demande à son compagnon de cellule d'avertir à sa sortie de prison son frère de sang Senpachi Kurouma de Oarai ainsi que le chef du clan Araiso, Jubei (Kenjiro Ishiyama), situé quant à lui à Choshi afin qu'ils lui viennent en aide. Mais alors que rien ne le prédispose à aider ce dernier puisqu'il doute de la véracité de ses propos, Zatôichi va naturellement être porté vers sa seconde ville de destination après avoir fait la rencontre de Hyakutaro et celle du porteur d'un certificat qui doit lui assurer la préservation de son commerce. Un contrat qui placé entre les mains de Jubei Araiso devrait permettre à ce dernier de prendre le contrôle d'un territoire. L'on comprend alors que celui-ci n'est pas l'homme décrit par un Shimazo trahit par les deux seuls hommes sur lesquels il pensait pouvoir avoir confiance...


Kazuo Mori signe pour l'instant avec Zatôichi Sakate-Giri, l'un des tout meilleurs épisodes. Bourré d'humour, accompagné de combats au sabre propres à la saga, avec un Shintarô Katsu toujours aussi drôle et attachant, le long-métrage, dont le script est dû au scénariste Shôzaburô Asai qui fut l'auteur de ceux des épisodes sept (Zatōichi Abare Tako) et neuf (Zatōichi Sekisho Yaburi) est effectivement l'une des plus formidables aventures de notre héros. Un protagoniste qui malgré sa cécité est capable de viser juste lorsqu'il s'agit de gagner de l'argent dans un concours visant à atteindre une cible à l'aide d'une flèche de reconnaître un personnage féminin rien qu'à son odeur (l'actrice japonaise Eiko Takashiro dans le rôle de la ''prostituée'' Yone). Le récit introduit en outre le personnage de Monk Hyakutarô qu'incarne à l'image Kanbi Fujiyama. Ajoutant à ce onzième long-métrage une petite note façon Buddy Movie qui n'est pas pour déplaire. D'autant plus que celui se fait alors passer pour un moine est un escroc de petite envergure, relativement peu courageux et qui en usurpant l'identité de notre héros va se retrouver au centre de savoureux quiproquos  (Hyakutarô qui sous l'identité de Zatoïchi ordonne qu'on lui amène un masseur qui ne sera autre que Zatoïchi lui-même !!!). Zatôichi Sakate-Giri, c'est aussi une photographie et une bande originale absolument magnifiques. La première est due au directeur de la photographie Hiroshi Imai, lequel magnifie les côtes japonaises jusqu'à ce final brumeux et grisâtre sublimé par les décors de Seiichi Ôta. Quant à la seconde, elle est due au compositeur Seitarô Ômori, auteur de près de cent-quatre dix bandes-sons durant sa carrière. Ses compositions emportent littéralement le spectateur lorsque l’œuvre prend parfois une tournure beaucoup plus grave. Le scénario de Shôzaburô Asai et Kan Shimozawa choisit de délivrer les informations au compte-goutte. Et c'est donc au fil du récit qu'on en apprend davantage sur le positionnement des divers personnages qui enrichissent tous et à leur manière le récit. Le douzième opus Zatōichi Jigoku Tabi (La Légende de Zatoïchi : Voyage en enfer) arrivera peu de temps après la sortie de celui-ci mais sera cette fois-ci réalisé par Kenji Misumi qui fut l'auteur du premier, du huitième et sera plus tard celui du dix-septième, du dix-neuvième ainsi que du vingt et unième...

 

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