Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


samedi 16 août 2025

Toubib malgré lui de Michael Apted (1987) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Lorsque l'on est un tout jeune adolescent (quatorze ans à l'époque) et que l'on découvre Toubib malgré lui (Critical Condition) de Michael Apted pour la première fois, le film fait un peu le même effet que Comment claquer un million de dollars par jour (Brewster's Millions) de Walter Hill ou Un fauteuil pour deux (Trading Places) de John Landis. Mais prenons des pincettes : dans une CERTAINE MESURE tout de même puisque sur ce coup-là, le long-métrage de Michael Apted n'a pas la grandeur ou l'aura de film culte qu'ont les deux autres. Il n'empêche qu'à sa simple évocation, celui-ci, comme les deux précités et bien d'autres encore, évoque une époque où les excellentes comédies américaines s'enchaînaient les unes derrières les autres. Il est relativement fou de constater combien la mémoire nous joue des tours. Et concernant, Toubib malgré lui, on peut dire que non seulement elle se joue de nous, mais qu'elle a également tendance à montrer combien nos critères évoluent en fonction de l'âge ou de notre état d'esprit. Il suffit juste par curiosité d'aller se renseigner sur les avis divers et nombreux qui noircissent les pages virtuelles d'Internet. C'est à se demander si l'on parle parfois du même film ou si deux cinéastes eurent l'idée d'un même titre, au même moment. C'est pourquoi, la meilleure façon de résoudre cette épineuse énigme demeure sans doute de se replonger dans cette comédie qui sortit sur les écrans en 1987. D'emblée, la présence de l'acteur afro-américain Richard Pryor est plutôt rassurante. Car même si sa carrière sur grand écran ne semble certes pas avoir été aussi fulgurante que celle d'Eddie Murphy, nous louerons malgré tout sa présence dans quelques sympathiques bobines généralement concentrées entre les années soixante-dix et la décennie suivante. Le visage de Richard Pryor est si célèbre que l'on a parfois l'impression de l'avoir vu un nombre incalculable de fois lors de sa ''grande'' époque. Pourtant, entre ses débuts dans la série Les mystères de l'ouest en 1966 et sa dernière apparition dans The Norm Show trente-trois ans plus tard, Richard Pryor n'aura tourné que dans une toute petite cinquantaine de longs-métrages et séries télévisées (dont le Superman III de Richard Lester dans lequel il interpréta le personnage de Gus Gorman)...


Dans Toubib malgré lui, il incarne le double rôle d'Eddie et de Kevin. Le premier est un malfrat qui avant de se faire passer pour un toubib... malgré lui, va collaborer avec la police... malgré lui également. Jugé lors d'un procès pour complicité aux côtés d'un trafiquant alors même qu'il a lui-même involontairement participé son arrestation, Eddie se fait passer pour un fou lors de son procès et le juge accepte qu'il soit examiné durant vingt et un jour dans le service pour malades mentaux d'un hôpital afin de vérifier si oui ou non il est atteint de troubles psychiatriques. À l'issue de son séjour, le directeur de l’hôpital confirme malheureusement pour lui qu'Eddie est sain d'esprit et qu'il partira en prison dès le lendemain. Nous sommes à la veille du week-end, dehors un orage menace et les patients du service psychiatrique prennent en otage le directeur de l’hôpital. Par un concours de circonstances, Eddie est alors confondu avec un autre médecin du nom de Kevin Slattery. Dehors, un ouragan se prépare, condamnant Eddie à se faire passer pour l'un des docteurs de l’hôpital... Un an auparavant, Richard Pryor apprend qu'il est atteint d'une sclérose en plaques, maladie qui finira par le condamner à la chaise roulante comme en témoignera son dernier rôle sur grand écran dans le chef-d’œuvre de David Lynch en 1997, Lost Highway...


Amaigri (les drogues étant certainement en partie responsables de son apparence physique), l'acteur noir jongle ici entre l'espoir de fuir l’hôpital tout en cherchant par tous les moyens de déléguer la totalité des responsabilités aux infirmiers et aux rares docteurs encore présents dans l'enceinte de l'établissement (sauf lorsque, bien entendu, il s'agit d'examiner une ''jolie plante''). Les gags se multiplient avec plus ou moins d'efficacité selon l''humeur du spectateur. Ça n'est jamais vraiment drôle même si l'on sourit ponctuellement face à quelques situations plus ou moins grotesques. Doublé par l'acteur et réalisateur franco-mauritanien Med Hondo, les spectateurs reconnaîtront sans mal la voix de celui qui fut le doubleur régulier du principal rival de Richard Pryor, Eddie Murphy. Lequel conviera d'ailleurs Richard Pryor à jouer dans le médiocre long-métrage qu'il réalisa lui-même en 1989, Les nuits de Harlem. Dans Toubib malgré lui, Richard Pryor incarne un pseudo-médecin surexcité, maladroit, directif, mais dont l'interprétation paraît parfois effacée (l'acteur semble ailleurs à certaines occasions). À ses côtés, l'actrice Rachel Ticotin interprète le rôle de Rachel Atwood et les plus anciens reconnaîtront au détour d'un couloir Rubén Blades (qui a notamment joué auprès de Robert Rodriguez et Spike Lee) dans le rôle de Louis, Joe Mantegna (Esprits criminels) dans celui de Arthur Chambers Louis ou encore Bob Dishy (le sergent Wilson visible dans deux épisodes de la série Columbo) dans la peau du docteur Foster. Sans être inoubliable, Toubib malgré lui reste certes brouillon et parfois assez lourd, mais demeure au fond, tout de même sympathique...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...