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lundi 21 juillet 2025

Blaxploitation : Melinda de Hugh A. Robertson (1972) - ★★★★★★★☆☆☆


Encore un Blaxploitation mais cette fois-ci, un vrai, d'origine américaine, réalisé par Hugh A. Robertson et écrit par Lonne Elder III et Raymond Cistheri. Pas le plus connu mais néanmoins, pas le plus désintéressant non plus. On peut même dire que dans le genre, Melinda tient le haut du panier avec son intrigue tournant autour du vol d'un objet.Un étui à cigarettes en or massif dont la valeur tient davantage à ce qu'il contient. Le film met en scène Frankie J. Parker, un Disc-Jockey, amateur de karaté et de jolies femmes très porté sur sa propre personne. Un narcissique qui collectionne les conquêtes auxquelles il ne s'attache généralement pas. Jusqu'à ce que débarque un jour dans son existence la très belle Melinda (incarnée par la séduisante Vonetta McGee). Une femme originaire de Chicago qui connaît très bien l'animateur radio puisqu'elle écoute régulièrement son émission. Seule à la table d'un bar, elle est rapidement rejointe par Frankie, lequel joue de ses charmes et de sa belle parole pour séduire la jeune femme et l'attirer tout d'abord sur le yacht d'un ami (Rockne Tarkington dans le rôle de Tank), puis chez lui. Mais alors que Melinda s’était promise de ne pas aller plus loin qu'une conversation, les deux nouveaux amants s'étendent sur une peau de bête, près de la cheminée. Derrière la porte de l'appartement, un homme tend l'oreille, s'excite tout seul au son des gémissements émis par Melinda puis s'en va ! Le lendemain, alors que Frankie doit se rendre à la station-radio ainsi que dans un studio de télévision, la jeune femme reste seule dans l'appartement. À son retour, tard le soir, Frankie découvre le corps ensanglanté de Melinda, étendue, morte, sur le lit ! D'abord soupçonné, le DJ est libéré. Peu de temps après, il apprend que la jeune femme utilisait un nom d'emprunt et qu'un certain Mitch (Paul Stevens) cherche à mettre la main sur l'objet que Melinda, qui avant de quitter précipitamment Chicago était la maîtresse de l'individu, lui a volé... Premier long-métrage réalisé par Hugh A. Robertson, Melinda est un excellent film de Blaxploitation. Détenant la recette habituelle puisque le héros, d'origine afro-américaine, est interprété par l'acteur Calvin Lockhart et ensuite parce que le long-métrage bénéficie d'une intéressante bande musicale, entre soul et funk, composée par Jerry Butler et Jerry Peters.


Au delà de cela, le film est incarné par une majorité d'acteurs afro-américains, ce qui n'empêche absolument pas l’intervention d'interprètes blanc, dont celle, relativement succincte de John Quade dans le rôle d'un flic. Un acteur que l'on a pu notamment voir dans le fantastique L'homme des hautes plaines de Clint,Eastwood en 1973, ou dans le diptyque Doux, dur et Dingue et Ça va cogner respectivement signés de James Fargo et Buddy Van Horn en 1978 et 1980. Pour le reste du casting, à moins de connaître par cœur la trogne des acteurs d'origine afro-américaine qui sont au casting, les fans de Bruce Lee reconnaîtront rapidement l'acteur Jim Kelly dans le rôle du professeur de karaté et ami du héros, Charles Atkins. En effet, bien qu'il ne soit apparu que dans une quinzaine de longs-métrages entre 1972 et 1994 (sans compter l'hommage qui lui fut fait en 2009 à travers la comédie d'action Afro Ninja de Mark Hicks), Jim Kelly est surtout connu pour avoir interprété le rôle du karatéka Williams dans Opération Dragon de Robert Clouse un an après être apparu dans Melinda. Mais revenons à Calvin Lockhart et à son personnage de Frankie J. Parker. Un protagoniste imbuvable, ayant une telle estime de lui-même qu'il en devient tout d'abord et rapidement agaçant. Mais les événements qui vont se produire vont le pousser à mettre de côté son narcissisme pour incarner le héros du récit. Un homme anéanti par le décès de l'une des deux seules femmes pour lesquelles il semble ressentir une passion authentique. Face à lui, un Paul Stevens/Mitch absolument détestable. L'on découvre que contrairement à la relation qui liait Melinda à Frankie, la vie de la jeune femme ne pesait pas lourd dans l'existence de Mitch. Capable de la donner en pâture à des types avides de sexe lors d'une orgie. L'on découvrira plus tard l'importance de l'étui à cigarettes. Plutôt bien interprété, Melinda contient tout ce que l'on attend d'un film d'action à la sauce Blaxploitation. Entre une partition musicale qui swingue, des bagarres, des ''Nigger'' en veux-tu, en voilà et des antagonistes parfois très cruels, le film, malgré ses cent-dix minutes reste très divertissant, de la première à la dernière seconde. Bref, le haut du panier que tout amateur du genre se doit d'avoir vu au moins une fois dans son existence...

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