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jeudi 1 mai 2025

Jekyll and Hyde Portfolio d'Eric Jeffrey Haims (1971) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Classé X aux États-Unis l'année de sa sortie sur grand écran et considéré comme une pièce de collection s'agissant de la version VHS sous lequel le film fut ensuite distribué au Brésil, Jekyll and Hyde Portfolio d'Eric Jeffrey Haims est l'occasion d'évoquer une fois encore le sujet de la Sexploitation à travers l'adaptation au cinéma du classique de la littérature fantastique écossaise, L'Étrange Cas du Dr Jekyll et de M. Hyde de Robert Louis Stevenson. Le long-métrage entre également dans la catégorie des Video Nasty. Ces films exploités sans avoir été au préalable soumis au British Board of Film Classification et qui appartenaient généralement à des catégories bien spécifiques réunissant certains critères comme la violence ou le sexe. Très librement inspiré du célèbre roman de l'écrivain originaire d’Édimbourg, Jekyll and Hyde Portfolio est donc l'une des très nombreuses adaptations du récit qui sous sa forme originale compta quelques classiques mais aussi un certain nombre de longs-métrages inattendus. À l'image de l'excellent The Nutty Professeur, parodie écrite, réalisée et principalement interprétée par l'acteur américain Jerry Lewis. Ou encore à travers ce Jekyll and Hyde Portfolio, lequel ne conserve du récit initial que quelques vagues éléments. Qu'il soit l'objet d'un véritable culte au Brésil auprès de certains amateurs est une chose. Mais si l'on veut demeurer totalement objectif, le résultat à l'écran est absolument désastreux. Eric Jeffrey Haims semble tant fasciné par la poitrine de ses interprètes féminines qu'il consacre l'essentiel de son œuvre à filmer en gros plans des poitrines libérées de leurs entraves pour le ''bien'' de spectateurs aussi attirés que lui par la mazophilie. Mais ici, rien de commun avec l'obsession d'un Russ Meyer qui consacra une bonne partie de sa filmographie à filmer des actrices plantureuses aux énormes poitrines. Rien de commun avec la série de longs-métrages Vixen, avec Faster, Pussycat! Kill! Kill! ou encore avec Mondo Topless. Celles de ses interprètes sont dans la moyenne. Ni trop petites, ni trop imposantes. Il est important d'insister sur cet aspect du film tant l'essentiel du récit tourne autour de séquence filmant ses actrices et acteurs en position horizontale. Sur la base d'un financement étriqué Jekyll and Hyde Portfolio ne risque pas d'émouvoir celles et ceux qui sont venus s'offrir quelques frissons n'ayant rien à voir avec tout ce qui se situe au dessous de la ceinture. Techniquement et artistiquement, l'on est plus proche de ce que produisait généralement le cinéaste espagnol Jesús Franco que de l'œuvre classieuse que l'on est en droit d'attendre de l'adaptation de l'un des plus remarquables ouvrages de la littérature fantastique mondiale.


Si l'hémoglobine apparaît parfois à l'écran, et dans des teintes orangées, l'essentiel est moins d'évoquer les exactions d'un type pas très sain psychologiquement que ces envahissantes parties fines entre individus de sexe opposé... ou non. Relations hétérogènes et saphisme sont donc au cœur d'une intrigue bancale, interprétée par des acteurs en dessous de tout, qui récitent leur texte sans le moindre engouement. Si redécouvrir aujourd'hui l'œuvre d'un artiste aussi fondamental que put l'être Herschell Gordon Lewis (qui, je le rappelle aux étourdis, est considéré à juste titre comme l'inventeur du Gore sur grand écran) semble être une évidence, Jekyll and Hyde Portfolio accumule les tares avec une telle régularité que sa projection s'inscrit dans cette catégorie de films qui constituent presque une véritable épreuve ! Les effets-spéciaux se limitant à quelques giclées de faux sang (ainsi qu'à une décapitation, je l'avoue), Eric Jeffrey Haims croit sans doute très approprié d'insister par deux fois sur l'authentique dissection d'une grenouille filmée en gros plan ! Si la pratique peut paraître en soit parfaitement anodine (qui n'a pas vécu ce traumatisme sur les bancs d'école?), cette insistance avec laquelle le réalisateur s'amuse avec ce batracien dont le cœur bat encore a de quoi donner la nausée. Quant aux scènes de sexe à proprement parler, elles conservent toutes cette désagréable fadeur que l'on rencontre dans ce genre de productions fauchées auxquelles participent en général des actrices relativement peu motivées ! Bref, l'on ressort de l'expérience sans avoir jamais eu la sensation d'avoir effectivement assisté à la projection d'une œuvre culte ! Jekyll and Hyde Portfolio est aussi triste à regarder que les poitrines de ses interprètes féminines. Les ébats se ressemblent tous et se fixent tous de manière obsessionnelle sur la poitrine des actrices. L'acting est déplorable. Les décors hideux La mise en scène inexistante. Quant au roman de Robert Louis Stevenson, il n'en demeure que quelques monstrations ridicules à travers des visages qui se déforment, sans l'emploi d'effets-spéciaux, devant l'objectif d'une caméra voyeuriste. Même pas un nanar. Juste une série Z sans intérêt...

 

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