Sont pas cons les mecs de
chez Arte, cette excellente
chaîne de télévision franco-allemande de service public. Je dis
bien, de SERVICE
PUBLIC ! Fut un temps, certaines concurrentes auraient mieux
fait de prendre en compte qu'à une époque, la redevance servait à
les engraisser et permettait aux usagers de pouvoir se nourrir
directement à la source de Mère
Fontaine à merde.
Des légions de programmes bêtifiant, crétinisant, assommant les
populaces, genre : ''prends
ta dose de télé-réalité histoire de constater combien ta
misérable vie vaut bien moins que celle de ces dégénérés qui ont
bien compris que de faire les cons devant une caméra rapporte
davantage que d'aller turbiner à l'usine !''
. Le virus est allé s'étendre au delà des chaînes hertziennes
pour aller contaminer le câble et par extension, les réseaux
sociaux. Aucun lieu où se protéger, ou si peu. Arte,
c'est un peu le bunker de l'audiovisuel. Normal, pour une chaîne
allemande. N'y voyez là, aucune passion pour l'uniforme nazi, pour
son dictateur, ses apôtres Hermann Goering, Joseph Goebbels ou
Heinrich Himmler mais plutôt une reconnaissance infinie pour cette
chaîne pluridisciplinaire qui laisse encore envisager un espoir pour
l'Homme. Une chaîne culturelle qui au fil des décennies a élargi
son spectre et s'est même vue greffer une extension intitulée
Arte : Séries
et fictions
et dont un certains nombre de programmes sont directement disponibles
sur le site officiel de la chaîne ou sur Youtube !
Il y a deux décennies naissait la plate-forme de streaming Netflix.
Consécutivement au succès remporté par cette entreprise créée en
1997 par Reed Hastings et Marc Randolph, d'autres tentèrent ensuite
leur chance. Amazon Prime Video, Apple
TV,
Disney+
pour les plus connus mais pas forcément les plus remarquables (ceux
qui abhorrent la cancel culture chère à la maison illustrée par la
plus célèbre souris animée comprendront). Bon, bref. Pour en
revenir à Arte,
elle aussi est entrée dans la danse même si elle ne doit rien aux
autres puisque son existence leur est largement antérieure.
Souvenez-vous en effet qu'en 1986, soit cinq années avant que la
société ne change de nom et ne passe d'une entreprise exclusivement
hexagonale pour une collaboration entre La France et l'Allemagne, la
chaîne s'appelait la
S.E.P.T
(pour Société
d'Edition
de Programmes
de Télévision).
Bon, nous n'allons pas revenir sur les qualités intrinsèques qui
permettraient de démontrer combien Arte
a toujours intellectuellement régné et continue de planer bien au
dessus de la concurrence mais plutôt nous attarder sur une
mini-série qui, JUSTEMENT,
est notamment disponible depuis deux semaines sur Youtube,
Le mystère Enfield.
Trois
épisodes pour un total dépassant de peu les deux heures de métrage.
Tiens, tiens... Enfield... Voilà un nom qui devrait logiquement
parler à tous les passionnés d'histoires étranges tournant autour
de phénomènes paranormaux. Vous croyez que Guss
DX
et les myriades de chasseurs de fantômes amateurs ont tout inventé
en allant filmer dans de vieilles demeures l'hypothétique présence
de fantômes, ectoplasmes, goules et autres créatures plus ou moins
vaporeuses ? Que nenni ! Bien avant que ceux-ci ne viennent
assiéger les réseaux sociaux armés de caméras thermiques, de
détecteurs de champ magnétiques ou de Spirit
Box,
l'un des couples de chasseurs de fantômes parmi les plus célèbres
formés par les époux Ed et Lorraine Warren s'était déjà penché
sur plusieurs cas connus à l'échelle planétaire. Largement moins
connu, l'enquêteur britannique Maurice Grosse de la Society
for Psychical Research
fondée en 1882 fut quant à lui chargé d'investiguer en 1977 dans
la demeure d'une famille britannique du nom de Hodgson après que
diverses manifestations inexpliquées aient eu lieu les jours
précédant son arrivée. Principale victime : la jeune Janet,
âgée de onze ans, cadette de Margaret et fille de Peggy Hodgson. Si
le cas semble relativement moins connu que l'affaire Amityville
entourant les drames consécutifs des familles DeFeo et Lutz,
certains documents photographiques pris à l'époque sont en revanche
entrés dans l'Histoire avec un grand H de l'Activité Paranormale à
l'échelle mondiale. Le mystère Enfield de
Kristoffer Nyholm revient précisément sur les faits qui se sont
donc déroulés, Maurice Grosse et d'autres participants ayant alors
récolté nombre de documents vidéos et sonores. Outre le fait que
la mini-série revienne sur l'un des cas les plus mystérieux et les
plus passionnants qui soient en matière de para-normalité, Le
mystère Enfield bénéficie
d'une reconstitution des années soixante-dix sinon fidèle, mais
rappelant du moins quelques vieilles séries britanniques qui firent
florès dans le courant des années soixante-dix. On pense alors
notamment à Thriller
de Brian Clemens ou Tales of the Unexpected
de Roald Dahl qui sans explorer systématiquement des univers
fantastiques nous reviennent en mémoire grâce, justement, à la
mini-série de Kristoffer Nyholm. Visiblement nanti d'un budget
serré, Le Mystère Enfield
repose avant tout sur la touchante incarnation de ses divers
interprètes, à commencer par Timothy Spall qui joue le rôle de
Maurice Grosse et bien entendu, la jeune Eleanor Worthington Cox qui
débutait sa carrière un an en arrière en apparaissant dans
Maléfique
de
Robert Stromberg et qui dans la mini-série de Kristoffer Nyholm une
Janet Hodgson convaincante...
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