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jeudi 6 juillet 2023

Dark Nature de Berkley Brady (2022) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Dark Nature est le premier long-métrage de Berkley Brady. Sa singularité se situe plus dans ses origines canadiennes que dans son script puisqu'il s'inscrit dans la tradition des survival se déroulant en forêt. Le classique du genre demeurant évidemment le Délivrance de John Boorman. Nous sommes en 2023 et bien entendu, le message a largement évolué depuis le mouvement #MeToo et le poison du wokisme qui parasitent l'un et l'autre nombre de productions étrangères et même hexagonales. Ici, le récit se concentre sur cinq femmes réunies afin d'exorciser leur traumatisme respectif. C'est la raison pour laquelle elles se retrouvent sous l'impulsion de l'une d'elles afin d'affronter leurs mauvais démons. Et parmi elle, Joy qu'interprète l'actrice Hannah Emily Anderson. Victime d'un conjoint brutal au point qu'il a mis sa vie en danger en l'étranglant, la jeune femme encore très secouée par cette nocive liaison va se retrouver entourée de quatre autres victimes de traumatismes divers dont une amie prénommée Carmen au physique de féministe coupeuse de couilles, une seconde au faciès de femelle klingonne et une troisième très marquée par son expérience militaire en Afghanistan ! Si tout ceci a plutôt l'air sympathique, ce qui l'est moins est le traitement que fait la réalisatrice de son sujet puisque ce qui semble être un film d'horreur survivaliste n'est rien moins que l'un des pires représentants du genre. Dark Nature cumule effectivement les tares à commencer par des dialogues aussi nombreux qu'inintéressants. Si la personnalité des héroïnes n'a déjà rien de fondamentalement passionnant, leur sort est en adéquation avec l'absence d'intérêt que produit le jeu des unes et des autres à l'écran. Tourné en grande partie en extérieur, le long-métrage s'autorise pourtant un ou deux passages dans une grotte rappelant évidemment le film culte de Neil Marshall, The Descent !


Mais alors qu'en matière d'effroi ce dernier avait su faire le taf au delà de nos espérances, l’œuvre de Berkley Brady éprouve d'immenses difficultés à générer le moindre sentiment de terreur. Même l'efficace partition musicale du compositeur français Sebastien Pan ne parvient pas à rendre anxiogènes la plupart des séquences qui pourtant tendent en ce sens. Dire que l'on se fiche du sort des héroïnes est un euphémisme. Car alors que la réalisatrice avait entre les mains de quoi développer une intrigue pleine d'intérêt tournant autour des plaies que ses personnages tentent de traiter par la voie de cette aventures forestière, le but essentiel est ensuite à chercher ailleurs. Dans la survie en milieu hostile où, comble de la démagogie, de la métaphore ou de l'allégorie, la créature à laquelle elles vont être confrontées n'est que la représentation monstrueusement (faussement?) concrète du mâle agressif et violent que l'on tente de globaliser. Autre chose : la méthode consistant en une succession d'hallucinations comme celles dont est la victime l'ancienne militaire est une bonne, voire même, une excellent idée. Sauf qu'une fois de plus, la réalisatrice semble incapable de mettre à profit ce concept. Mais alors, où se situe le véritable intérêt de Dark Nature ? peut-être dans ses effets gore, dans l'hémoglobine et donc plus généralement dans l'horreur ? Et bien non, définitivement non. Ici, quelque flaques de sang. Là, le corps éventré d'un cerf aux entrailles rouges-rosées pas vraiment crédible. Berkley Brady faillit malheureusement dans tous les domaines comme cela arrive généralement à celles et ceux dont l'ambition dépasse largement leurs capacités. Au final, Dark Nature  s'avère relativement pénible à ''supporter'' jusqu'à son terme. Même lorsqu'une fois de plus il ose s'en prendre à The Descent tout en lui étant très largement inférieur en tous points de vue. Notons que depuis la réalisatrice à tourné le film Creepypasta, autre phénomène lié aux légendes urbaines reléguées par les réseaux sociaux...

 

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