Précédé d'une sacrée
réputation dont nous nous garderons cependant de faire le moindre
commentaire, Terrifier 2
de Damien Leone verra le jour sous nos latitudes le 28 décembre.
Soit tout juste entre le réveillon de Noël et celui du Nouvel An.
Drôle d'idée que de sortir un film en période scolaire, juste
après qu'ait été célébrée la Natalité alors même que son
contenu aurait, semble-t-il, causé des dégâts dans les salles
américaines depuis sa sortie le 6 octobre dernier. Terrifier
2
aurait, paraît-il provoqué vomissements et malaises. Quand on sait
que le public outre-atlantique a parfois tendance à se pâmer
d'admiration devant d'authentiques purges horrifiques, c'est avec un
luxe de précaution que nous accueillerons lors de sa sortie dans
l'hexagone, la séquelle du long-métrage mettant en scène Art le
clown. Un boogeyman dont aurait sans doute été jaloux l'un des
pires tueurs en série américains du nom de John Wayne Gacy qui
outre son passe-temps favori consistant à tuer de jeunes adolescents
(trente-trois pour être précis), se grimait en clown pour amuser
les enfants hospitalisés. Si les clown tueurs sont légions au
cinéma, ils ont été le plus souvent représentés de manière
profondément sinistre. Le cinéma d'horreur s'en est emparé à
maintes reprises et ce type même de personnage a même fait l'objet
d'un diptyque à succès en 2017 et 2019 avec les deux volets de la
franchise Ça
réalisés par Andy Muschietti. Contrairement aux premières
impressions, la toute première apparition du personnage de Art le
clown ne remonte pas en 2017 avec le premier Terrifier
mais jusqu'en 2008 avec le court-métrage The 9th
Circle.
On peut même dire que cet effrayant personnage est le principal fond
de commerce de Damien Leone puisqu'on le retrouvera par la suite dans
l'autre court-métrage Terrifier
en 2011 ainsi que dans dans le premier format long du réalisateur
américain All Hallows' Eve
en 2013...
L'action
de Terrifier,
le film sorti en 2017, se situe la nuit de la fête de Halloween
(qu'aucun décor ni personnage extérieur à l'intrigue ne viendra
corroborer). C'est dans ce contexte qu'interviennent Dawn (Catherine
Corcoran) et Tara (Jenna Kanell) qui à la sortie d'une boite vont
faire une rencontre qu'elles regretteront amèrement. En effet, alors
qu'elles se réfugient dans un restaurant afin d'y consommer chacune
une part de pizza, un drôle d'énergumène affublé d'un costume de
clown et d'un énorme sac poubelle (!?!) pénètre les lieux et
dévisage Tara avec insistance. Mal à l'aise, la jeune femme tente
de convaincre son amie de partir mais celle-ci s'amuse de la
situation au point de se prendre en selfy avec celui qui se fait
appeler Art le clown et qui bientôt sera traqué par la police et
les médias. En effet, après avoir quitté les lieux, les deux
jeunes femmes vont se retrouver coincées à l'intérieur d'un
immeuble vraiment glauque tandis que Art le clown se chargera de
massacrer le propriétaire du restaurant ainsi que son employé.
S'ensuivra alors une longue et pénible nuit d'horreur pour Dawn et
Tara... L'une des particularités de Terrifier
provient tout d'abord du fait que le réalisateur se fiche absolument
du concept généralement établi dans ce genre de long-métrage :
en effet, dans le cas présent, nos deux charmantes jeunes femmes
vêtues comme des ''pu%#@'' au sortir d'une nuit de passe ne
connaîtront aucune espèce de privilège face à la mort. Qu'il
s'agisse d'ailleurs de Tara, de Dawn ou même de Victoria (Samantha
Scaffidi) qui n'est autre que la sœur de la première, de la dingue
qui vit dans les tréfonds de cet immeuble insalubre ou du
''sympathique'' dératiseur...
Le...
''scénario'' de Damien Leone ne reposant sur rien de véritablement
concret, on ne s'étonnera pas que la caractérisation soit à
l'avenant d'un récit se contentant de peu. La mise en scène étant
elle-même des plus succincte, la plus value du long-métrage se
trouve dans les effets gores réalisés en live (latex et consorts)
et particulièrement gratinés. Coups de couteaux ou de divers objets
contondants enfoncés dans le crânes ou les orbites, décapitations,
démembrements et à la clé, un corps coupé en deux dans le sens de
la longueur que n'aurait cette fois-ci sans doute pas renié ce
frappadingue d'Edward Gein, tueur fou dont le récit inspira en outre
le Psychose
d'Alfred Hitchcock et le Massacre à la
tronçonneuse
de Tobe Hooper ! Art le clown qu'interprète David Howard
Thornton a ceci d'hypnotisant qu'il semble agir non seulement avec
perversité mais également un sens de l'humour très particulier.
Généralement grimé en amuseur pour enfants éclaboussé de sang,
l'occasion de le découvrir revêtu de l'épiderme et de la chevelure
directement prélevés sur le crâne et le torse de l'une de ses
victimes offre une vision peut-être encore plus cauchemardesque que
celle du clown ! Écrit en trente secondes sur le bord d'une
table, Terrifier
ravira donc en priorité les amateurs de gore et de sadisme. Quant
aux autres, au cas échéant, ils retiendront sans doute le sinistre
sourire de l'un des clowns de fiction les plus creepy qui soient !!!
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