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mardi 20 septembre 2022

Les Animaux fantastiques de David Yates (2016) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Tiens, tiens, marrant comme cette jolie berceuse m'évoque d'épiques aventures cinématographiques. Normal, puisque ce thème si prégnant que l'on pouvait régulièrement entendre dans les différents volets de la franchise Harry Potter est bien la même que celle qui ouvre les festivités de ce Fantastic Beasts and Where to Find Them réalisé par David Yates et sorti chez nous sous le titre Les Animaux fantastiques. Il n'y a donc là aucun hasard puisque même si la relève sera désormais assurée par le compositeur James Newton Howard, John Williams est bien celui qui se cache derrière cette fameuse mélodie. Ce qui pourrait paraître comme le vol injustifié d'une partition au profit d'un univers différent de celui du plus célèbre des jeunes magiciens de fiction trouve sa logique dans les écrits de la romancière et scénariste britannique J. K. Rowling. Celle-là même qui fut à l'origine de l'univers de Harry Potter et qui une fois encore est ici adaptée sur grand écran. Plus qu'un roman, l'ouvrage littéraire Les Animaux fantastiques condense tout une série de créatures dont une partie apparaîtra dans les différents épisodes de la saga Harry Potter. La particularité de cet ouvrage étant qu'il fut conçu pour apparaître moins comme l’œuvre de son auteur féminine que comme un complément servant d'illustration aux élèves de Poudlard. À l'origine, ce ''dictionnaire'' ne faisant pas directement référence à J. K. Rowling, le nom tout à fait imaginaire de Norbert Dragonneau y fut apposé. Ce même ''écrivain'' qui deviendra par conséquent le personnage principal de la franchise Les Animaux fantastiques. Le premier volet sortira en 2016. Soit cinq ans après le tout dernier épisode de la franchise d'origine intitulé Harry Potter et les Reliques de la Mort, partie 2. Et pourtant, l'ouvrage, lui, fut écrit antérieurement aux volumes de la saga de romans dont l'écriture débuta quant à elle juste après, en 2001...


Le héros de ce crossover remontant le temps de presque un siècle est donc Norbert Dragonneau, ancien élève à Poudlard né le 24 février 1897. Autant dire que le film n'aura pas l'occasion de faire référence à Harry Potter qui lui, ne viendra au monde que le 31 juillet 1980. C'est donc à un univers semblable où est notamment évoquée la fameuse école des sorciers dans laquelle étudiera presque un siècle plus tard le jeune Harry que le spectateur est convié de suivre les aventures de Norbert qui contrairement à son célèbre alter ego apparaît pour la première fois à l'écran alors qu'il est déjà âgé d'une trentaine d'années. Bien que précédent historiquement les différentes aventures menées par Harry Potter et ses compagnons, il apparaissait important pour ce premier volet des Animaux fantastiques de conserver une certaine maturité dans le développement du récit et de ses personnages. N'oublions pas que celles et ceux qui découvrirent en 2001 Harry Potter à l'école des sorciers ont depuis bien grandit ! Une franchise dont le tableau n'avait cessé de noircir au fil des récits et qui trouve avec Les Animaux fantastiques une juste continuité malgré son approche antéchronologique. La reconstitution d'un New York datant des années 20 du siècle dernier n'a rien ou presque à jalouser aux formidables décors londoniens ayant servis de ''matière première'' aux époustouflants environnements de la franchise Harry Potter. Cet ''outre-monde'' féerique, rêvé par les magiciens en herbe et les amateurs de récits où sorcellerie et magie se confondent et qui dans le cas présent revêtent le gigantisme propre à la plus célèbre des villes américaines...


L'ampleur de la première séquence laissant présager d'un spectacle à venir inoubliable, c'est avec un sentiment mitigé mêlé de déception que l'on ressort de ces nouvelles aventures de l'univers J. K. Rowling. La maturité qui s'était peu à peu installée dans l'univers de Harry Potter semble avoir fait chemin inverse malgré les premières impressions. Non pas que l'on soit retournés à un spectacle uniquement réservé à nos chères têtes blondes mais malgré l'accumulation conséquente de péripéties, Les Animaux fantastiques s'avère au final relativement fade. Multipliant les moments de bravoure puérils et artificiels, il devient très rapidement difficile de croire à cet univers de pacotille dont l'argument fantastique est malheureusement rudoyé par une approche visuelle parfois déplorable. Car en effet, et aussi étrange que cela puisse paraître, si certains effets-spéciaux convainquent assez facilement, d'autres en revanche minent l'intérêt du récit par leur vision plus proche des univers déployés par les productions Pixar que de l'ultra-réalisme d'un Jurassic Park âgé de près de trente ans en arrière. L'éternel combat entre le Bien et le Mal où s'y déploient une prohibition élargissant son champ d'action au delà de la seule question de l'alcool et où la chasse aux sorcières y perdure à la manière des X-Men est des plus classique. Proposant des symboles qui des deux côtés sont parfaitement représentés, Les Animaux fantastiques impose un ton souvent léger, voire grotesque (Eddie Redmayne qui dans le rôle de Norbert Dragonneau simule une parade nuptiale avec l'une de ses créatures les plus imposantes), très enfantin mais surtout, dramatiquement creux ! Il faut patienter longtemps, très longtemps avant que le récit ne cesse de tourner en rond sur lui-même. Toujours gangrené par des effets-spéciaux tout juste acceptables (la plupart des animaux et certains arrière-plans semblent provenir de cinématiques de jeux vidéos). Il faudra patienter jusqu'à la dernière demi-heure, soit plus d'une heure trente après le début, pour que le film prenne un semblant d'intérêt. Face au poids lourd que furent les derniers volets de la franchise Harry Potter, Les Animaux fantastiques manque cruellement d'ambition. Les délires graphiques, les prota/antagonistes et l'aventure ne suffisant pas à faire de l’œuvre de David Yates le grand film qu'il aurait dû être. L'on retiendra donc en priorité de superbes décors et des personnages tantôt attachants, tantôt repoussants (Colin Farrell dans le rôle de Percival Graves (un ersatz du Magneto des X-Men) ou pire, Josh Cowdery dans celui du sénateur Henry Shaw, Jr.). Une déception...


 

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