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lundi 14 mars 2022

Dos de Mar Targarona (2021) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Entre 2009 et 2015, le réalisateur néerlandais Tom Six balançait à la face du monde sa copieuse trilogie The Human Centipede constituée des voletsThe Human Centipede (First Sequence), The Human Centipede II (Full Sequence) et The Human Centipede III (Final Sequence). Un premier volet carrément dingue, un second particulièrement glauque et un troisième peut-être plus dingue encore que le premier. Un bouquet final relativement hilarant. Oui mais voilà. Alors que l'on attend avec plus ou moins d'impatience sa nouvelle engeance reposant sur le concept de Schadenfreude théorisé par Sigmund Freud et qui voit des individus prendre du plaisir devant le malheur des autres (The Onania Club, tout un programme, et que tous les distributeurs de la planète se refusent à.... distribuer), voici qu'une réalisatrice espagnole du nom de Mar Targarona a plus ou moins décidé de reprendre le concept de ce timbré de Tom Six en conviant deux interprètes (les acteurs Marina Gatell et Pablo Derqui) à demeurer collés l'un à l'autre durant un tout petit peu plus de soixante-dix minutes. Collés ? Pas vraiment à vrai dire. Plutôt soudés, tricotés, opérés et joins afin de ressembler peu ou prou à des siamois de sexe opposé ! Si le concept est relativement intéressant, le résultat, lui, laisse quelque peu à désirer. Surtout si on compare la chose aux trois longs-métrages de l'américain cités plus haut. De loin.... et même de très loin, on pourrait envisager Dos comme l'adaptation d'une œuvre littéraire imaginaire conçue par la part d'ombre de Stephen King. Un Richard Bachman en mode Body Horror et aux commandes d'une alternative qui se voudrait plus dérangeante encore que l'excellent Jessie !


C'est donc une femme qui se cache derrière tout ça. En sus, ils s'y sont mis à quatre pour nous pondre ce récit. Cuca Canals, Christian Molina, Mike Hostench et Daniel Padró. Une femme et un homme se réveillent dans une chambre. Ils ne se connaissent pas mais sont désormais soudés l'un à l'autre par l'abdomen. Impossible de se déplacer l'un sans la coopération du second, les voici désormais conversant, se demandant quel tordu a bien pu leur faire une chose pareille. Entre confidences, méfiance, crises de nerfs et boulimie, nos deux malheureux héros trouvent le moyen de s'embrasser et même, oui, de s'envoyer en l'air. Quitte à se coltiner la tronche d'un inconnu durant soixante-dix minutes, pourquoi pas ? Mais alors qu'ils se remettent au lit pour se donner du plaisir mutuellement malgré l'atroce douleur qui leur arrache ponctuellement des grimaces, voilà que le grand méchant loup (Kandido Uranga) débarque nanti d'un look improbable.... voire même carrément ridicule. Mar Targarona tente bien de faire avancer le schmilblick mais malheureusement, l'intérêt du film s'épuise assez rapidement. La faute à des séquences hautement improbables vu l'urgence de la situation. Une heure et dix minutes, ça peut paraître court. Mais dans le cas présent, c'est déjà bien trop long. Une demi-heure de moins et sans doute que le film aurait gagné en intensité. Et surtout en rythme. Nombre d'échanges verbaux s'avèrent inintéressants au possible et l'ennui gagne une fois passée la scène d'introduction. Même lorsque enfin le nœud de l'intrigue se dénoue !


Proposé par la plateforme Netflix, on pouvait s'étonner d'y voir débarquer un long-métrage au sujet aussi sulfureux que celui de Dos. Pourtant, l’œuvre de Mar Targarona ne choquera pas grand monde à part, peut-être, les adeptes du tricot ou des ''faiseuses'' de pots de confiture ! La part de féminité qu'imprime la réalisatrice à son film a quelque chose de touchant dans sa naïveté mais ne contrebalance malheureusement pas la somme de défauts que contient Dos. Ou comment ruiner le potentiel morbide d'un scénario qui ne manque pas d'idées mais qui à l'écran se montre beaucoup trop timide...

 

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