Kidnappée par un certain
Marty (l'acteur américain Mickey Rooney), la Reine Elisabeth II
risque d'être absente pour sa prochaine apparition en public. Le
palais de Buckingham est en émois. James Bond est mort et afin de
retrouver la Reine, M fait appel aux services secrets français. Et
notamment à son homologue Vannier, chef du SDECE. Forcé de
collaborer, celui-ci envoie en mission ses quatre pires agents,
Gérard, Jean, Phil et Jean-Guy respectivement connus sous les
pseudos Agents 022, 023, 024 et 025. Phil et Jean sont envoyés en
Angleterre et Gérard et Jean-Guy en Espagne avant d'être dirigés
vers Hong-Kong.
Parmi "l'illustre"
filmographie des Charlots, il existe quelques œuvres plutôt
réussies, d'autres beaucoup moins. Mais il en est un qui semblait
être promis à un bel avenir et qui pourtant demeure l'un des plus
décevants : Bon Baisers de Hong-Kong. Parodie de
films d'espionnage en général et de James Bond en particulier, le
ton est donné dès le générique qui caricature le célèbre
personnage créé en 1953 par l'écrivain et ancien espion
britannique Ian Flemming.
Réalisé par le
cascadeur Yvan Chiffre ayant œuvré dans bon nombre de productions
et dans les deux films de cape et d'épée ayant pour principaux
interprètes les Charlots, Bon Baisers de Hong-Kong mélange
action, espionnage, aventures et comédie avec plus ou moins de
bonheur.
Si
parmi les quatre catégories, les trois premières s'en sortent
plutôt bien, la dernière fait souvent défaut. En effet, le film de
Yvan Chiffre est tout sauf amusant. Une bonne partie du casting est
assuré par des acteurs américains et britanniques et l'on découvre
à leurs côtés quelque seconds rôles hexagonaux comme André
Pousse, Jacques Marin ou Philippe Castelli et même la chanteuse
américaine Jeane Manson qui a fait le plus gros de sa carrière et
de son succès en France où elle a vécu de nombreuses années.
Anecdote amusante :
lorsque la secrétaire de M annonce à ce dernier que James est mort
trois ans plus tôt, on suppose logiquement qu'il s'agit du célèbre
agent secret 007 James Bond. Événement qui n'a rien d'un hasard
puisque trois ans plus tôt sortait justement Les Diamants sont
Éternels qui voyaient alors l'acteur Sean Connery
interpréter le personnage de James Bond pour la dernière fois au
cinéma, donnant ainsi le relais à l'acteur Roger Moore. La
référence à 007 n'est d'ailleurs pas la seule puisque l'acteur
Clifton James qui joue lui aussi dans le film de Yvan Chiffre
interprétait déjà le rôle du Shérif J.W. Pepper dans les deux
premiers James Bond avec Roger Moore dans le rôle-titre.
Dès l'intro du film, on
remarque la prestation d'un sosie du président américain Richard
Nixon dont la présence sera récurrente. Mais il ne sera pas le seul
sosie a montrer son visage sur les écrans puisq'en outre, celui de
la reine Élisabeth elle-même fera partie du casting principal.
C'est d'ailleurs l'actrice Huguette Funfrock qui bâtit sa célébrité
en raison de sa ressemblance avec la dite-reine qui joue le double
rôle de la reine Élisabeth et de la femme de ménage de M, Madame
Loubet. Entre autres, on peut apercevoir les sosies de Laurel et
Hardy, des frères Marx Harpo et Groucho, et même celui du célèbre dictateur Adolf Hitler !
Mais malgré ces quelques
points d'intérêt, il ne faut pas oublier que l'essentiel est absent
et que même si les cascades sont particulièrement réussies,
rappelant ainsi la principale profession de l'auteur de Bon
Baisers de Hong-Kong,
l'humour lui, fait défaut. Un comble lorsque l'on s'appelle les
Charlots. A noter qu'à partir de Et Vive la
Liberté,
leur prochain film, Jean-Guy Fechner ne fera plus partie de la bande
en raison d'un désaccord entre son frère et les trois autres
Charlots. Un événement qui aurait pu couler la carrière
cinématographique de ses trois compagnons, mais étant des quatre
celui qui semblait le moins impliqué, son absence n'aura finalement
pas ou peu d'impact.
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