L'année
2022 commence mal. 1Er janvier. Premier jour de l'année. Première
comédie ratée. À dire vrai, et pour être tout à fait honnête, un film
datant de 2021. Presque du siècle dernier si l'on tient compte du
ringard qui mine le récit de la première à la dernière seconde. Fallait
pas s'attendre à autre chose de la part d'Olivier Baroux qui avec Les
Tuche 4 insiste une fois de plus sur ses personnages ultra-caricaturaux.
Jean-Paul Rouve que l'on a connu en meilleure forme durant sa
collaboration avec les anciens membres de la troupe Les Robins des Bois
ne retrouve pas le génie des personnages qu'il incarnait alors. Elle est
loin l'émission Radio Bière-Foot (la radio de la bière et du foot à la
télé). Disparu Monsieur Orange... Même le Jeff du premier volet de la
franchise que l'on pouvait encore raisonnablement apprécier ne fait plus
que se singer lui-même. Et dire que l'on risque de les revoir tous, les
membres de la famille originaire de Bouzolles, dans un futur cinquième
volet. Mais que les fans (s'il en reste) de Jeff, de Cathy, de
Stéphanie, de Wilfried et de Donald se rassurent. Les Tuche 4 n'atteint
tout de même pas les tréfonds de l'ignominie dans lesquels se vautrèrent
notamment la purge de Michèle Laroque, brillantissime de 2017,
Francis Gnibre et Eric Carrière avec leur daubesque Les Municipaux, trop
c'est trop ! l'année suivante ou encore Nicolas Benamour et son infâme
Mystère à Saint-Tropez en 2021. Ce qui ne justifiera cependant pas pour
autant les piètres qualités du long-métrage d'Olivier Baroux pourtant
parfois capable de proposer de bonnes surprises comme L'italien en 2010.
Il va bien falloir qu'un de ces jours l'acteur-réalisateur pense à
mettre un terme à cette trop longue saga familiale qui ne fait
malheureusement plus rire grand monde (en dehors de quelques spectateurs
s'esclaffant sporadiquement)...
Dans cette nouvelle séquelle, Jeff et sa famille vont accueillir la sœur
de sa bien-aimée. Une Maguy qu'interprétera Isabelle Nanty désormais
dans un double-rôle. Nouveau venu, l'acteur Michel Blanc dans le rôle de
son époux Jean-Yves qui plutôt que de relever une sauce plutôt fade
apparaît plutôt inconsistant. Presque aussi peu disposé à apparaître à
l'image que son personnage semble être gêné de vivre. Jeff et ce dernier
ne s'entendant plus vraiment depuis que le second a osé couper l'herbe
sous le pied du premier lors d'une vente aux enchères dix ans
auparavant, on se retrouve devant l'un de ces films confrontant deux
individus se détestant copieusement traité sous le ton de l'humour.
Enfin........ en théorie. Car concernant les rires, comme déjà décrit au
dessus, ceux-ci sont aux abonnés absents. Se déroulant l'approche des
fêtes de fin d'année, Tuche 4 n'apporte rien. N'innove jamais. Le film
évoque la confrontation entre une grosse entreprise de vente et de
distribution (l'ombre d'Amazon n'est pas loin) et une petite boite
reconvertie dans la fabrication de jouets de Noël. Si l'idée est bonne
bien qu'éculée, son exécution est par contre totalement bâclée. Ce
moment terriblement jouissif lors duquel le petit dévorait le géant
entre Eddie Vuibert/Richard Anconina et Denis Vierhouten/Daniel Prévost
dans La vérité si je mens 2 est ici résumé à très peu de chose. Comme
un cahier des charges qui aurait été imposé et que le réalisateur et ses
quatre scénaristes (!!!) se seraient chargés de mettre en scène de la
manière la plus insignifiante qui soit...
Si en théorie Michel Blanc aurait dû apporter une valeur ajoutée au
film, il n'en est rien. Presque effacé, il interprète un personnage
odieux et opportuniste comme le cinéma en a charrié tant avant lui. Une
resucée sans saveur. Un humour, des répliques et des attitudes qui
tournent désormais en boucle et vide depuis les origines de la
franchises remontant tout de même douze ans en arrière. Olivier Baroux
profite de la période pour nous pondre un conte de Noël pour beaufs
(ceux qui aiment danser sur La danse des Canards ou sur les chansons de
La Compagnie Créöle risquent d'apprécier) dans lequel apparaît également
François Berléand dans le rôle de Pierre Noël (Je sais, je sais...) qui
au mieux enchantera les plus jeunes d'entre nous. Mais à choisir, si
vous voulez vraiment prendre votre pied devant une comédie familiale sur
le thème de Noël, préférez redécouvrir l'excellent Santa & Cie de
(et avec) Alain Chabat... Bon allez, j'avoue... J'ai rigolé... Une
fois... Et très franchement. Lors de la séquence qui, fruit du hasard,
sort totalement du contexte du film pour nous replonger dans ces fausses
pubs qu'étaient capables de mettre en scène les Nuls et Les Inconnus il
y a longtemps de cela. Mais trente seconde de rire sur un peu plus de
cent minutes, ça fait quand même mal au porte-monnaie...
Mais pourquoi t'inflige-tu ces supplices ? :-)
RépondreSupprimer