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vendredi 9 juillet 2021

Out of Death de Mike Burns (2021) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 



 

Out of Death de Mike Burns est le dernier long-métrage mettant en scène l'ancienne figure du cinéma d'action Bruce Willis qui enchaîne désormais les bousins comme l'on enfile les perles. De l'américain Mike Burns, qu'est-ce que l'on sait ? Et bien qu'à part ce tout premier long-métrage il a surtout travaillé sur une quarantaine de productions en tant que compositeur et superviseur de la musique. De Bruce Willis qu'est-ce que l'on retient ? Une ère de faste que couvre une période comprise entre le premier volet de la saga Die Hard de John McTiernan en 1988 et, disons, Sixième sens de M. Night Shyamalan en 1999 (dont on a furieusement envie de découvrir son dernier film, Old). Une période riche d'excellents films d'action, de thriller ou de science-fiction (Pas Le cinquième élément de Luc Besson, hein, plutôt L'armée des douze singes de Terry Gilliam). Out of Death ne réconciliera pas ceux qui depuis maintenant pas mal d'années n'y croient plus. Certains se sont donné le mot pour abattre l'ancienne méga-star du cinéma d'action à chacune de ses apparitions : expressions monolithique, visage de cire et émotion reléguée aux oubliettes. Bruce Willis demeure semble-t-il aussi inexpressif que sa représentation de cire qui trône au musée Grévin depuis maintenant vingt ans. Tête d'affiche d'une œuvre dont le poster grandeur nature l'exhibe à la première place à droite de l'actrice Jaime King, Bruce Willis n'est plus qu'un objet de promotion tant son temps de présence à l'écran est parfois calculé au rabais. Comme ici, donc, où le John McLane de Piège de cristal et de ses quatre séquelles (saga dont John McTiernan n'aura finalement réalisé que le premier et le troisième volet Une journée en enfer mais à laquelle Bruce Willis sera resté fidèle jusqu'au bout) a pris un sérieux coup de vieux...


Fatigué, rangé de ses folles cascades et de ses répliques cultes dont seuls avaient le secret ses incarnations, Bruce Willis figure à lui seul cette impression que donne Out of Death de n'être qu'un thriller pour maisons de retraite. Si le palpitant de nos vieux enfermés dans les ehpad a encore une chance de s'emballer devant le peu d'action qui se déroule à l'écran, ceux de la génération Die Hard ou des John Wick, Nobody et consorts risquent de faire la gueule devant cet objet parfois aussi vif qu'un épisode des Feux de l'amour. Pourtant, Out of Death tend à créer un climat mortifère et enragé auquel on aurait pu croire si Mike Burns ne sapait pas si scrupuleusement le scénario de Bill Lawrence avec une si déplorable constance. Joué avec les pieds par une grande majorité des membres de la communauté masculine, c'est presque jour de fête pour les quelques représentantes de la gente féminine (et pour le féminisme en général) en les personnes de Jaime King, Lala Kent, Megan Leonard et Kayla Eva qui sauvent EN PARTIE les meubles pendant que Bruce Willis (qui demeure encore dans sa léthargie, le plus convaincant) Tyler Jon Olson et Michael Sirow lisent leur texte sans la moindre conviction...


On voudrait croire à cette forêt au cœur de laquelle se situe l'action. Mais d'oppression, que nenni. On est loin de l'étouffante jungle de Predator et plus proche d'un chemin de randonnée dont le balisage permet de ne jamais s'y perdre. Mou du genou et action quasi inexistante, les interprètes masculins semblent tous atteints de catatonie. Incapables de jouer mais ayant parfaitement appris leur texte, le spectateur se retrouve face à des acteurs qui récitent plutôt qu'ils ne jouent. D'où l'impossibilité permanente de s'identifier aux personnages et d'intégrer le récit. Dommage lorsque l'on sait le potentiel de certaines trop rares séquences comme celle lorsque le flic un brin redneck qu'incarne Tyler Jon Olson et l'héroïne Shannon Mathers (photojournaliste qui se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment) se roulent dans la boue pour leur propre survie. Par contre, on demeurera circonspect devant le caractère éminemment grotesque de la mise à mort de la fliquette qui demande à son bourreau avant de rendre son dernier souffle de lui promettre de prendre soin de son fils !!! Et que dire encore de ce flash-back intervenant un peu avant la fin et lors duquel le réalisateur semble dire à son public potentiel ''comme vous ne m'avez pas l'air très futés, je préfère mettre une images une séquence explicative dont seuls les plus intelligents auraient pu se passer''. En même temps, c'est une manière pour Mike Burns d'approuver le fait que seuls les abrutis puissent concevoir l'idée de se perdre durant plus d'une heure trente dans cet affligeant long-métrage...

 

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