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mardi 6 avril 2021

School's Out Forever de Oliver Milburn (2021) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

School's Out Forever est typiquement le genre de films assez rares que l'on a la chance de pouvoir dénicher chaque année. Le genre de long-métrage qui ne paie pas de mine, dont le synopsis évoque peu ou prou des dizaines d'autres projets cinématographiques passés, présents et futurs, mais qui dans le fond et dans la forme se détache très nettement du lot. Pour son premier long-métrage, le réalisateur Oliver Milburn (à ne pas confondre avec l'acteur du même nom) signe une œuvre puissante, très forte visuellement et émotionnellement. Dans un contexte de dystopie qu'il partage avec des dizaines d'autres longs-métrages, School's Out Forever situe son action au lendemain d'une catastrophe qui a décimé toutes celles et ceux dont le groupe sanguin n'est pas de type O négatif. Mais que l'on se rassure : l’œuvre du britannique est tout sauf une resucée façon films d'infectés. Ici, pas de malades courant comme des dératés à la recherche d'une gorge, d'une jambe ou d'un bras à mordre. Non, le contexte de School's Out Forever est beaucoup plus réaliste. Une vision poussée à l'extrême du Covid-19 qui pourrit actuellement le quotidien de la Terre entière. Mais ici, pas de leçon à retenir sur le comportement à avoir en cas de pandémie. Le long-métrage se rapproche en fait d'une série comme The Walking Dead mais sans zombies. Ici, il s'agit de survie, et presque uniquement de cela. Si résumer le film ainsi peut paraître réducteur, tout le génie d'Oliver Milburn repose sur sa manière d'aborder le comportement de ses adolescents pratiquement abandonnés à leur sort. Des gamins qui n'ont pas encore atteint l'âge adulte et pour certains, tout juste celui d'adolescent. Des orphelins qui vont sans doute vivre les pires heures de leur existence dans les vingt-quatre heures à venir, comme si la pandémie ne suffisait pas...


Tout commence assez calmement malgré l'horreur de la situation. Si les victimes de la maladie sont rarement exposées à l'écran, c'est parce que le sujet principal est ailleurs. Dans la rivalité qui va d'abord opposer une femme venue récupérer sa fille qu'elle soupçonne être retenue par les pensionnaire de la prestigieuse école Saint Mark, mais aussi dans celle qui va opposer les uns et les autres concernant l'attitude à observer lors de ce qu'ils vont considérer comme une intrusion. Reposant sur une trame relativement simple, School's Out Forever déploie tout un stratagème afin de rendre les événements terriblement anxiogènes. Le moindre mot ou le moindre geste génère alors suspicion et méfiance. Ça n'est alors plus deux camps qui s'affrontent, mais trois. Une vieille femme aux abois, entourée de ce qui s'apparente comme étant une véritable milice. Le jeune Sean MacKillick, surnommé ''Mac'', lequel prône une attitude radicale face à la situation. Et puis Lee Keegan, son meilleur ami. Posé et réfléchi qui va devoir choisir entre amitié et raison. Si le sujet de la pandémie semble à l'origine assez peu propice à l'humour, School's Out Forever ne prépare cependant pas le spectateur à l'apocalypse à venir. Que l'habit ne fasse pas le moine est ici plus qu'une certitude. Les adolescents ont beau avoir reçu une certaine éducation et être apprêtés comme le veut la tradition britannique, certains d'entre eux vont révéler leur véritable personnalité au moment venu. Dans les deux rôles masculins principaux, nous retrouvons les deux jeunes acteurs Liam Lau Fernandez et Oscar Kennedy.


L'un est un ange, l'autre un démon. Au spectateur de deviner lequel mérite notre sympathie et lequel notre rejet. Presque exclusivement situées dans l'école en question, certaines séquences tournées en dehors rapprochent School's Out Forever d’œuvres post-apocalyptiques. Ville abandonnée, cadavres étendus sur le pavé, silence de mort. Des scènes courtes mais largement suffisantes et auxquelles le réalisateur n'apporte aucun artifice particulier... L'intérêt du film se concentre en fait surtout autour du binôme principal, et de quelques individus qui satellisent autour d'eux. Parmi eux l'on retrouve forcément Georgina qu'interprète l'actrice Samantha Bond. Cette femme prête à employer tous les moyens pour récupérer sa fille. Le film bénéficie d'un rythme enlevé et de séquences parfois très violentes, voire nihilistes. Bien que School's Out Forever ait d'abord l'air d'un teen movie, au fll du temps, l'intrigue devient de plus en plus sombre et délétère. La petite pointe d'humour que l'on constate d'abord dans sa première partie disparaîtra au profit d'une approche beaucoup plus sérieuse qui ensuite contaminera le sujet jusqu'à son terme. Glaçant et percutant, School's Out Forever est l'une des très bonnes surprises de ce début d'année 2021...

 

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