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mardi 18 août 2020

Open 24 Hours de Padraig Reynolds (2020) - ★★★★★★☆☆☆☆



Un long-métrage dans lequel la pluie tombe tout le temps ne peut être qu'un bon film ai-je pensé. Regardez Seven de David Fincher... Si Open 24 Hours n'a pas les mêmes ambitions, ce slasher d'une dimension nouvelle un peu plus élevée que dans la majeure partie des cas ne pouvait que m'attirer. Les lieux : une station-service, de nuit. C'est là que bosse pour la première fois la jeune Mary qui après être tout récemment sortie de prison pour avoir accessoirement fait brûler vif son ancien petit ami et plus objectivement pour avoir été soupçonnée d'avoir participé passivement aux meurtres qu'il a commis, a besoin de gagner sa vie pour s'en sortir. Le contexte évoque immédiatement l'un des trois segments de Body Bags de John Carpenter (le sketch The Gas Station) même si certaines actions n'ont elles, plus aucun rapport avec ce long-métrage réalisé par Padraig Reynolds. Victime de visions cauchemardesques ayant un lien direct avec l'expérience traumatisante qu'elle vécu auprès de son psychopathe de petit ami James Lincoln Fields (un bon nom de tueur en série, ça), Mary est contrainte de suivre un traitement médicamenteux dont les effets bénéfiques semblent ne se faire sentir que dans de minuscules proportions vu qu'elle passe son temps à gober des cachets...

Bon, ça commence assez bien. Une bonne ambiance accentuée par le score classique mais efficace de Holly Amber Church. Vu le contexte, on s'attend forcément à voir débarquer successivement des clients pas toujours très nets. Ce qui en la matière, s'avérera en réalité plutôt rare. En fait, Open 24 Hours joue la carte de l’ambiguïté et du soupçon que l'on porte sur certaines séquences que l'on mettra sur le compte de l'esprit sensiblement dérangé de l'héroïne incarnée à l'écran par l'actrice Vanessa Grasse que les fans d'horreur ont pu notamment découvrir dans le Leatherface des français Alexandre Bustillo et Julien Maury en 2017. Une incertitude qui laissera malheureusement la place à une évidence que l'on aurait aimé voir apparaître de manière beaucoup plus tardive. En effet, plutôt que de laisser le spectateur se demander jusqu'à la fin dans quelles proportions les meurtres ainsi que la présence de son petit ami ne sont le fruit que de l'imagination de Mary, Padraig Reynolds résout très rapidement la question en isolant le tueur en série de Mary au moment de perpétrer de nouveaux actes meurtriers. Ce qui tente à prouver qu'ils ne sont pas le fruit de l'imagination de la jeune femme. Le réalisateur tente de sauver les apparences en rappelant à de multiples occasions les troubles psychologiques dont celle-ci est victime, mais le mal est déjà fait...

Si l'ambiance est parfois chargée en électricité, Open 24 Hours s'avère être en fin de compte un slasher relativement classique. Novateur sur certains points, il souffre surtout de ne pas parvenir à conserver le mystère jusqu'au bout. Vanessa Grasse est convaincante, tout comme Daniel O'Meara qui incarne l'agent de probation de Mary, Brendan Fletcher interprète le jeune Bobby et Cole Vigue tient quant à lui le rôle de James Lincoln Fields. Si Open 24 Hours n'est pas vraiment avare en matière d'hémoglobine, il ne s'agit pas ici d'en déverser des torrents. Quelques effets-spéciaux gore sympathiques viennent donc battre à quelques rares occasions la mesure d'un slasher que l'on définiera pourquoi pas d'atmosphérique, ou lent comme diront sans doute certains, et dans lequel, il est vrai, l'on a parfois l'impression qu'il ne se passe pas grand chose. Le film s'avère en fait moins généreux que la bande annonce ne le laissait présager. Sans être une déception, ce qui aurait pu devenir une nouvelle référence en la matière fini en fin de compte par ne devenir qu'un banal slasher à l'évolution et à la conclusion attendues...

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