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vendredi 14 août 2020

Jurassic Shark Brett Kelly (2012) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆



L'accroche du film : ''Le mégalodon […] est une espèce de requin disparue qui existait il y a environ 28 à 1,5 millions d'années (!?!). Il est considéré comme l'un des plus grands et des plus puissants prédateurs ayant jamais existé. Etc, etc, etc...''. Maintenant, la mienne :''Jurassik Shark est à n'en point douter, un sommet d'indigence, l'un des pires films de l'histoire du cinéma, (in)digne héritier du diptyque Birdemic de James Nguyen ( lui-même assez couillu pour se revendiquer des Oiseaux d'Alfred Hitchcock), un film de vacances se transformant en un épouvantable pseudo film d'horreur visuellement dégueulasse...''. Maintenant, si vous avec l'intention de vous jeter dans l'aventure, je vous souhaite bien du courage. Car après avoir un peu trop rapidement présagé du statut de pire œuvre du genre que j'accordais il y a quelques jours à l'étronesque Summer Shark Attack, le film de Misty Talley s'avère finalement en comparaison de celui de Brett Kelly, une pure pépite. Je précise bien, en comparaison... Birdemic et sa suite ont sans doute gagné en popularité auprès des amateurs de nanars grâce à leur redoutable mise en scène, leur hallucinante interprétation, des montages à se pisser dessus de rire, et surtout des effets-spéciaux tellement foireux que l'on pouvait se demander dans quelle mesure leur auteur n'avait pas volontairement poussé le curseur en matière de CGI au plus bas histoire d'entrer dans la légende...

Dans le cas présent, vous n'assisterez pas à l'envol d'oiseaux dramatiquement statiques mais plutôt aux rondes incessantes d'un requin de type mégalodon dans un lac bordé d'une immense forêt. D'où l'ambitieuse accroche imprimée à l'image façon ''Windows Movie Maker''. Je vais sans doute me répéter, mais cette fois-ci, sans prendre le moindre risque puisque Jurassik Shark semble être désormais l'ultime référence en matière de films de requins tueurs ratés. Il faut dire que tout concourt à faire de l’œuvre de Brett Kelly, une chose dont les qualités demeurent difficilement quantifiables. Qu'il s'agisse de la mise en scène, de l'interprétation, du montage ou de tout autre critère artistique, tout est raté. Seule chose véritablement irréprochable : la silhouette des interprètes féminines qui pour le coup, auraient mérité de s'effeuiller davantage histoire de justifier que l'on reste planté, subjugué par tant de maladresses. Lorsque l'on voit le résultat, une chose s'impose : il est inévitable d'imaginer que Jurassik Shark puisse être la première réalisation de Brett Kelly. Et bien non ! Car entre les courts et les longs-métrages dont il abreuve le septième art depuis maintenant une vingtaine d'années, le type est l'auteur d'une quarantaine ''d'ouvrages''. Et le bonhomme n'a toujours pas l'air de vouloir lâcher sa caméra puisque rien qu'en 2020, il a déjà réalisé deux courts, un long, et s'apprête à sortir deux autres films (l'un est en post-production tandis que le second est en tournage)...

Jurassik Shark, c'est une quinzaine d'interprètes (le mot me brûle les lèvres), évidemment totalement inconnus du public français. Il m'avait bien semblé que.... mais non ! C'est aussi le double récit de quatre amis venus faire une enquête environnementale sur la présence d'une plate-forme pétrolière dans la région et de six truands tentant de récupérer un tableau de très grande valeur tombé au fond d'un lac alors qu'ils viennent d'être attaqués par un requin. Évidemment, les premiers vont croiser la route des seconds qui vont profiter de cette opportunité pour les contraindre d'aller chercher leur bien à la nage malgré la présence de l'immense requin. Wouaw, ça en jette, non ? Par contre, ce qui fait mal au cœur, aux yeux et aux oreilles, c'est l'interprétation de la quasi-totalité des acteurs et actrices présents à l'image. Car à part une Christine Emes à peu près convenable (et encore...), les autres jouent en totale roue libre, le summum revenant carrément à Duncan Milloy qui dans le rôle du truand Rich dépasse tout ce que l'on à pu voir jusqu'à maintenant. Des muscles à ne plus savoir où les mettre mais un cerveau en mode ''coupure d'électricité'', cet acteur dont on a forcément envie de découvrir la filmographie histoire de faire travailler à nos conjointes leur muscle périnée (la symbolique vaut vraiment le détour) est peut-être finalement l'élément-clé de ce minuscule long-métrage qui (génériques mis de côté) ne dépasse pas les soixante minutes.

Chacune de ses interventions vaut le détour. Lorsque notamment son frère meurt, dévoré par le requin, il faut voir avec quelle puissance dramatique il est capable de faire ressentir au spectateur la douleur ressentie par son personnage. Énorme ! Quelques litres de faux sang créé en images de synthèse (tout comme le reste des effets-spéciaux, parfaitement immondes), une intrigue au ras des pâquerettes, mais aussi, un montage proportionnellement inverse à celui de Natural Born Killers d'Oliver Stone. Ici, Brett Kelly est capable de planter sa caméra durant de longues minutes sans jamais changer d'angle une seule fois. Autant dire que le travail de montage a sans doute été l'étape la moins délicate à aborder. Bref, j'ose affirmer une fois encore mais cette fois-ci avec davantage d'assurance que Jurassik Shark est le PIRE film du genre, en conséquence de quoi il faudra sans doute que je réévalue à la hausse la note accordée au long-métrage de Misty Talley il y a quelques jours. Ah ! J'allais oublier de préciser qu'une suite fut apparemment réalisée quatre ans plus tard, sobrement intitulée Jurassic Shark 2 mais cette fois-ci réalisée par un certain Zac Reeder...

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