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dimanche 17 mai 2020

The Reef d'Andrew Traucki (2010) - ★★★★★★★☆☆☆



Le septième art est riche de longs-métrages tournant autour des requins-tueurs. Si en 1975, Steven Spielberg avec Les Dents de la Mer a semble-t-il imposé des critères définitifs en matière d'horreur et d'épouvante en réalisant ce qui demeure pour beaucoup comme LA référence dans le domaine, cela n'a cependant pas empêché des dizaines de cinéastes de se pencher sur le sujet avec plus ou moins de bonheur.. Certains ont choisi d'autres prédateurs pour apporter aux amateurs de frissons, leur comptant de sensations fortes. Michael Anderson a notamment exploité le filon des prédateurs aquatiques avec Orca en 1977, quant à Joe Dante et Harry Kerwin, ils ont respectivement semé le doute chez les amateurs de baignade en 1978 avec Piranhas et Barracuda quand d'autres ont simplement décidé d'enchaîner sur le succès du long-métrage de Steven Spielberg en donnant une vision du mythe souvent déplorable. Et puis, beaucoup plus tard, dès le début du vingt et unième siècle, de nombreux films ont éclos sur le sujet. Dont une grande partie ont mis en scène des requins mutants. À deux, trois, quatre, et jusqu'à six têtes. Radioactifs, zombies, ou plus simplement capable de se déplacer dans le sable, la neige et même dans les airs. De quoi dégoûter le fan d'origine devant des œuvres souvent aussi mal interprétées que piètrement mises en scène, les américains devenant alors champions du monde du nanar avec, au hasard, la série des Mega Shark, celle des Sharknado, ou des Sharktopuss. Des titres qui en disent long sur l'absurdité du contenu mais qui n'empêcha pas de voir fleurir souvent directement en VOD, des dizaines d'autres longs-métrages du même acabit...

Et puis, il arrive parfois que le miracle ait lieu. Qu'un réalisateur se rappelle au bon souvenir de l'effroi que ressenti une partie des spectateurs qui après avoir assisté sur grand écran au Dents de la Mer n’osaient plus mettre les pieds dans l'eau. Si le réalisateur australien Andrew Traucki avait déjà mis en scène trois ans auparavant un Black Water plutôt efficace mettant en scène cette fois-là un crocodile particulièrement vorace, c'est bien d'un requin dont il s'agit dans The Reef, film qui n'aura malheureusement pas connu les honneurs d'une sortie en salle dans l'hexagone puisqu'il ira ''échouer'' directement en DVD et Blu-ray dès le 21 juin 2011, soit un an après son passage au festival de Cannes le 17 mai 2010. Mais plutôt que de refaire ce qui avait déjà été proposé par Steven Spielberg trente-cinq ans auparavant, Andrew Traucki s'inspire d'un fait divers authentique. Le sujet abordé par The Reef inquiéta notamment le directeur général du tourisme en Australie du Sud Rob Gaison. Non pas parce que le film devait l'effrayer (a-t-il seulement vu l’œuvre de Andrew Traucki ?), mais parce que selon lui, The Reef risquait alors d'avoir des conséquences directes sur le tourisme australien. Ce qui n'empêchera pas le réalisateur d'invoquer le fait que l'histoire de ses personnages est effectivement inspirée d'un terrible fait divers...

Durant le courant de l'été 2010, Kate, son frère Matt, Suzie, la petite amie de celui-ci, retrouvent Luke, l'ancien compagnon de Kate et très bon ami de Matt. C'est après avoir rejoint Warren à bord de son bateau de croisière qu'ils partent tous les cinq pour l'île aux Tortues. Un petit coin de paradis où Luke propose à Kate, Suzie et Matt de plonger dans l'eau pour y découvrir un magnifique récif corallien. Mais alors que la marée descend dangereusement, le groupe est contraint de repartir précipitamment. Lors du retour, le bateau bute contre le récif et se met lentement à couler. Il faut au groupe, prendre très rapidement une décision. Si Warren sait que dans les eaux nagent des requins, ce qui explique son choix de rester sur la coque du bateau, les quatre autres décident de se jeter à l'eau et de tenter de rejoindre l’île aux Tortues... L'une des grandes forces de The Reef est d'être parvenu à maintenir jusqu'à la dernière minutes un suspens parfois quasi insoutenable. Si Andrew Traucki s'attarde très peu sur la caractérisation de ses personnages, il n'est cependant pas rare que le spectateur éprouve en effet une certaine angoisse devant le calvaire que vont vivre Suzie, Kate, Luke et Matt respectivement interprétés par Adrienne Pickering, Zoe Naylor, Damian Walshe-Howling et Gyton Grantley. Si le réalisateur fait preuve d'une grande sobriété lorsqu'intervient le requin, ça n'est que pour mieux appréhender les moments de tensions. Car en effet, moins le squale est visible, et plus l'inquiétude de le voir surgir à n'importe quel moment ou n'importe quel endroit grandit. Si The Reef demeure plutôt avare en terme d''horreur (à part quelques litres de sang se diluant dans l'océan et une petite coupure au pied de l'une des héroïnes, rien à l'horizon), il n'en renforce que davantage le réalisme de la situation. Une très belle surprise et l'un des meilleurs représentants du genre...

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