Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 6 mai 2020

Luz de Tilman Singer (2018) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



''Comme vous le verrez dans cet article, je n'ai absolument rien à dire de véritablement constructif à dire sur ce film. j'aurais peut-être mieux fait de ne rien écrire dessus mais bon...''

Que l'on considère Luz comme un film instantanément culte ou comme l'un des étrons les plus fumants qu’ai enfanté le septième art, il est quasiment impossible d'oublier l'expérience éprouvante qu'il représente. Ce qui ne veut pas obligatoirement dire qu'on en ressort les nerfs en pelote ou l'esprit usé comme si l'on venait de se taper un marathon-cinéma de quarante-huit heures d'affilée. Quoique, il y a tout de même un peu de cela dans l'impression que laisse derrière lui ce film qui peine à allonger les soixante-dix minutes mais que l'on aurait aimé charcuté pour qu'il n'en demeure plus qu'un petit quart-d'heure. Ce qui aurait suffit pour en avoir une opinion positive. Mais son auteur préférant étirer le récit jusqu'à ce qu'il nous pète à la gueule, ou plutôt abîme tant de nos neurones qu'ils finissent par fondre tels des fusibles usagés, le rejet ne peut alors qu'être constaté. À moins d'aimer les films d'auteur qui ne veulent rien dire, ne s'adressent qu'à ceux qui les tournent, ceux qui les interprètent... et c'est à peu près tout. Un tout petit quart d'heure donc, aurait suffit disais-je. Ressemblant à du Lars von trier période The Element of Crime avec ce même sens de l'inertie qui caractérisait déjà un récit pourtant fameux chez le danois, l'allemand Tilman Singer expectore un premier long-métrage qui risque d'avoir beaucoup de mal à faire des petits. À moins qu'il ne produise désormais seul ses futurs projets ou qu'un mécène ne se représentant absolument pas la valeur des choses soit près à jeter son argent par les fenêtres...

Luz est une expérience traumatisante pour qui est conquis par le cinéma d'un..... tiens, citons par exemple David Lynch. Pas si flou et complexe qu'on pourrait le croire et dont pratiquement chaque œuvre exprime le génie de son auteur, Monsieur Lynch passerait presque pour un auteur de contes pour enfants à côté de l'allemand. Parce qu'à côté d'un Lost Highway ou d'un Inland Empire, Luz s'abat sur le spectateur sans jamais lui donner les clés du mystère qui entourent la mise en scène de son auteur ni le moindre indice qui lui permettrait de saisir ce qu'à voulu exprimer Tilman Singer. Qu'a-t-on mis dans ma bouffe, ce midi, pour que mon cerveau se refuse à comprendre cet exercice de style peut-être prétentieux, mais cachant comme le brouillard qui finit par y troubler les repères visuels, la volonté de sortir des sentiers battus ? Des plans fixes qui s'éternisent jusqu'à ce que l'on ferme un œil, puis le second. Une litanie qui ferait bondir le pape et ses cardinaux. Le fog londonien s'invitant un peu plus au sud-est qu'à son habitude, des interprètes habités par leur personnage, mais surtout, une musique qui à elle seule hypnotiserait tout un public convié à un chill-out !

Mais c'est pas tout ! Merde, comment oublier ce qui semble être la principale préoccupation de nos personnages : plonger sous hypnose la Luz du titre, une chauffeuse de taxi dont le comportement inquiète des agents de police. Intervient alors un esprit démoniaque. Mais ça, c'est pas moi qui le dit, c'est les autres qui l'écrivent. Parce que de vous à moi, je vous avoue que de Luz, je n'ai retenu qu'une certitude : c'est de n'avoir rien compris de ce qu'a voulu me raconter Tilman Singer. Le débit de ses personnages est tellement lent entre deux phrases que le spectateur a le temps d'oublier ce qui vient d'être évoqué. Et de toute manière, attentif ou non, le résultat est le même. Difficile, voire irréalisable de résumer le long-métrage de Tilman Singer autrement que sous l'angle des sensations qu'il procure. Cure n'est pas le terme adéquat. Ce petit film pourtant déjà bien trop long vous empoisonne avec sa vision théâtrale des événements. Imaginez Le Permis de Pierre Palmade et Michèle Laroque sans les fous rire, sans l'humour, filmé dans la salle de réunion d'un commissariat désespérément vide et enfumée par les gaz d'échappement d'une voiture et vous aurez une idée de l'ambiance très étrange qui plane autour de ce film culte cette véritable daube...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...