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dimanche 12 avril 2020

Poltergeist de Gil Kenan (2015) - ★★★★★★★☆☆☆



Tout comme n'importe quel grand classique de l'horreur, de l'épouvante, de la science-fiction ou comme ici du fantastique, le Poltergeist de Tobe Hooper (et Steven Spielberg comme aiment à le rappeler certains) a eu à son tour, les honneurs d'une relecture en 2015 après avoir connu deux séquelles en 1986 et 1988. Trente-trois ans après l'original et alors que les effets-spéciaux ont fait depuis un bon de géant, le réalisateur israélo-britannico-américain Gil Kenan réalisait donc le remake de l'un des plus fameux films de fantômes de l'histoire du cinéma. De ces entités que l'on surnomme esprits frappeurs et qui se manifestent bruyamment en déplaçant des objets. Comme une grande majorité des films fantastiques considérés comme intouchables, Poltergeist n'avait certes pas besoin d'une relecture, ce qui sans doute a conditionné l'avis de certains critiques et fans de l'original qui se sont braqués devant le remake et l'on proprement descendu. Pourtant, loin d'être aussi mauvais que certains l'écrivirent, le film de Gil Kenan n'aurait sans doute pas subit de telles foudres s'il avait porté un autre titre et n'avait pas été identifié comme le remake du long-métrage de Tobe Hooper.

Ici, le réalisateur change le nom des personnages désormais interprétés par Sam Rockwell, Rosemarie DeWitt, Saxon Sharbino, Kyle Catlett et Kennedi Clements. Les Freeling passent la main aux Bowen qui vont vivre pratiquement les mêmes événements. Installés dans leur nouvelle demeure, Eric, Amy et leur progéniture découvrent que certains endroits de la maison sont atteints par la présence d'une forte charge d'électricité statique. Persuadés que le phénomène est en rapport direct avec l'existence dans le quartier de lignes à haute tension, ils sont loin d'imaginer les événements qui vont très rapidement se produire dans leur nouveau foyer. Portes qui s'ouvrent toutes seules. Chaises qui se déplacent. Phénomènes luminescents. Même l'immense saule pleureur qui trône dans le minuscule carré de jardin de la propriété semble doué d'une vie propre. Inquiets pour leur famille, Eric et son épouse décident d'en parler à des chercheurs en paranormal qui débarquent alors avec leur matériel afin d'aider les Bowen à se débarrasser des esprits qui hantent la demeure...

Années 2000 oblige, les écrans plats ont remplacés ceux à tube cathodique, les portables les téléphones fixes et les chasseurs de fantômes les médiums. C'est d'ailleurs sur ce dernier point que la version 2015 de Poltergeist change le plus par rapport à l’œuvre originale. Désormais, le personnage de Tangina Barrons qu'interprétait l'actrice Zelda Rubinstein dans le film de Tobe Hooper est remplacé par la vedette de la télévision (et des réseaux sociaux) Carrigan Burke (l'acteur Jared Harris), chasseur de fantômes à l'américaine, loin de la subtilité d'un GussDX hexagonal. Poltergeist version 2015 est une bonne surprise. Que les fans purs et durs de l'original ne s'offusquent pas. Le réalisateur Gil Kenan s'avère relativement respectueux du matériau d'origine même s'il choisi de modifier certaines séquences afin que son œuvre ne soit pas un simple copier/coller. Si l'alter ego du docteur Marty Casey (interprété en 1982 par l'acteur Martin Casella) ne vit pas en 2015 l'expérience traumatisante du miroir, c'est pour subir les foudres d'un esprit frappeur qui a décidé de jouer avec une perceuse. Le moins que l'on puisse dire est que Gil Kenan ne perd pas de temps. Plutôt que de passer une demi-heure à tenter de caractériser les membres de la famille Bowen, le réalisateur s'attaque directement au nœud du problème. Poltergeist est un remake plutôt convenable. Et si l'on ne retrouve bien évidemment pas le charme de l'original, ce n'est pas tant à cause d'effets-spéciaux réussis mais sensiblement plus ''froids'' que ceux de 1983, mais en raison de l'absence de la jeune Heather O'Rourke trop rapidement disparue (à l'âge de douze ans!) et qui à l'époque portait littéralement le film de Tobe Hooper sur ses épaules. Si Gil Kenan tente de faire illusion avec la jeune Kennedi Clements, la gamine ne possède cependant pas le joli et attendrissant minois de l'interprète de Carol-Anne Freeling. Au final, on ne s'ennuie pas. Et même si ce reboot n'apporte pas grand chose de plus à l’œuvre de Tobe Hooper, Poltergeist version 2015 demeure tout de même un bon divertissement...

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