Dix ans tout rond après
Bienvenue à Zombieland,
le réalisateur américain Ruben Fleischer et les scénaristes Rhett
Reese et Paul Wernick auxquels il faut désormais ajouter Dave
Callahan reviennent en grande forme avec la suite des aventures de
Tallahassee, Columbus, Wichita et Little Rock. En grande forme eux
aussi, toujours incarnés par Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma
Stone et Abigail Breslin. Alors que l'on aimerait bien que se
concrétise l'idée géniale des scénaristes de transformer la
franchise en série télévisée, c'est donc sur grand écran que
l'on retrouve notre quatuor pour la seconde fois, toujours confronté
à un monde rempli de zombies, dont de nouveaux spécimens allant des
stupides Homer,
jusqu'aux terrifiants T-800
(en hommage au Terminator séminal de James Cameron au vu de leur
exceptionnelle résistance), en passant par les furtifs Ninjas
qui ne feront, eux, qu'une... furtive apparition. Comme dans le
précédent volet, les zombies ne sont presque qu'un prétexte, une
toile de fond permettant à nos héros de cabotiner dans un monde
dévasté, la nature s'étant notamment réappropriée les symboles
américains que sont la Maison Blanche et Graceland.
Je
ne sais pas ce qu'en pense la majeure partie du public, mais il me
semble que sur l'affiche manque l'un des nouveaux personnages
essentiels de cette séquelle. Car alors que Little Rock est moins
présente du fait qu'elle ait choisi de prendre la poudre
d'escampette aux côtés du ''hippie'' Berkeley (prononcer Beurk !
Laid!) interprété par l'acteur britanico-canadien Anvan Jogia,
l'actrice Zoey Deutch (qui n'a d'allemand que le nom) méritait d'y
trôner. Ultra caricaturale, dépossédée de tout intellect,
habillée couleurs ''rose-bonbon'' et en fausse fourrure (il est
important de le préciser!), le personnage de Madison est en un sens,
et malgré son peu d'envergure et des lignes de dialogues d'une
remarquable absurdité, celui qui provoquera parmi les rires les plus
intenses. Little Rock s'est donc faite la malle. Si le récit tourne
autour de sa recherche, on ne la verra finalement que succinctement,
Tallahassee, Columbus et Wichita se lançant donc à sa recherche
jusqu'à cet Éden connu sous le nom de Babylone où les armes sont
proscrites. Sur la route, ils feront connaissance avec leurs doubles
mais également la sexy Rosario Dawson qui dans le rôle de Nevada
garde l'un des temples à la gloire du ''King''
Elvis Presley...
Retour
à Zombieland VS Problemos
Rhett
Reese et Paul Wernick auraient-ils volé une partie du script que Noé Debré et
Blanche Gardin ont écrit pour le compte de l'excellent Problemos
d'Eric Judor ? Car si le français s'est contenté du minimum
pour évoquer la pandémie qui a décimé une grande partie de la
population mondiale, sa communauté vivant en retrait de toute forme
de technologie rappelle quelque part la Babylone de Retour
à Zombieland...
Hein ? Non, je psychote, bien évidemment. La séquelle de Ruben
Fleischer part dans tous les sens, semble se chercher mais reste
cohérente et homogène. Maison Blanche, Bar entièrement dévolu au
''King'',
communauté hippie, le film nous fait voir du pays, les gags
succédant à quelques affrontements bien gore entre nos héros et
des zombies plus ou moins stupides et s'offre, comme à son habitude,
quelques références cinématographiques. Ce que dégage surtout
Retour à Zombieland,
c'est cette formidable énergie et la fraîcheur qu'apportent les
interprètes qui semblent avoir littéralement pris leur pied en
reprenant leur rôle d'il y a dix ans en arrière. Le spectateur ne
peut qu'exulter devant ce spectacle permanent, souvent débile mais
généreux et qui ne se termine pas avec le mot FIN*.
*Bill
Murray fait une sympathique apparition durant le générique de fin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire