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samedi 19 octobre 2019

Zombi Child de Bertrand Bonello (2019) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



À travers son dernier long-métrage, l'auteur de Nocturama Bertrand Bonello remonte aux sources du mythe du zombie. Celui qui bien avant de se nourrir de chair humaine (Night of the Living-Dead) était en proie à un sortilège vaudou, perdant ainsi son humanité et sa conscience au profit d'un individu le réduisant à l'état d'esclave. C'est d'ailleurs la voie que prend dès les premiers instants Zombi Child dont l'absence de E est peut-être un avertissement à l'attention des amateurs du genre ''films de zombies'' qui désireraient se repaître de séquences de cannibalisme bien gore. Ici, rien de tout cela. Mais plutôt une œuvre en forme de d'accordéon dont chacune des facettes de son soufflet offrirait par alternance, deux points de vue. Deux récits se rejoignant dans les derniers instants pour ne faire plus qu'un tout indissociable.

Tout commence en 1962, à Haïti, lorsqu'un homme revêt une paire de chaussures qu'un sorcier a préalablement enduit d'une poudre l'affectant au point de le faire apparaître comme mort. Suivant la cérémonie et l'enterrement de l'homme, celui-ci est déterré la nuit venue puis envoyé dans un champ de canne à sucre afin de travailler comme esclave comme plusieurs autres victimes du même sortilège vaudou... Paris, de nos jours. Enfermée dans un internat aux coutumes et valeurs particulièrement stricts, Fanny espère pouvoir intégrer sa nouvelle amie Mélissa parmi les membres de la sororité dont elle fait partie. Après avoir été acceptée, cette dernière évoque son passé, et notamment celui de son père. Bien plus tard, le mal-être de Fanny est tel qu'elle décide de se rendre chez la mère de Mélissa afin d'être désenvoûtée...

Si ce résumé s'avère quelque peu réducteur, il condense cependant la quasi-totalité d'une œuvre au départ pleine de promesse mais qui au final est relativement décevante. Si les premiers pas dans le nouvel univers créé par Bertrand Bonello s'avèrent intrigants, voire, passionnants, on en fait très rapidement le tour pour n'assister qu'aux statiques errances d'un quintette de jeunes adolescentes choyées dans un internat où le pourcentage de réussite au bac est de cent pour cent. Très bavard, sans une once d'émotion, et donc, particulièrement ennuyeux, l'aspect le plus intéressant de Zombi Child glisse malheureusement peu à peu vers une frange du cinéma africain (sénégalais ou nigérien) qui ne touchera absolument pas le spectateur occidental. Si les séquences située à l'internat s'avèrent franchement inintéressantes, celle qui prennent vie en Haïti finissent par arborer des allures de soap opera à la sauce africaine. Pas de quoi se pâmer, donc, devant un film qui tente un dernier sursaut (raté) dans le domaine du fantastique à travers la possession de l'héroïne. Une scène plus drôle de par son ridicule que véritablement effrayante. Pour son dernier long-métrage, le réalisateur français nous offre les tics habituels inhérent à son style très particulier tout en oubliant cette fois-ci de nous offrir les quelques fulgurances qui empêchaient le spectateur de Nocturama de sombrer dans l'indifférence et l'ennui... Demeurent cependant quelques très belles images...

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