Laurie, Faith, Joey et
Mick prennent la route afin de rejoindre le lieu de rendez-vous de
tous les springbreakers. En effet, c'est le printemps et il est temps
pour ces amis de toujours d'en profiter pour boire et baiser sans
aucune retenue. Alors qu'il se situent sur la 131, une déviation les
oblige à prendre la sortie numéro 14. Arrivée à une station
service, Joey en profite pour aller aux toilettes tandis que Laurie
entre dans une petite boutique tenue par un certain Roy. Dans la
voiture, c'est l'explication entre Faith et Mick. Si ce dernier est
le compagnon de Laurie, cela ne l'a pas empêché de coucher avec
Faith. Celle-ci, rongée par le remord se demande si elle ne devrait
pas en parler à sa meilleure amie, mais Mick le lui déconseille.
Laurie et Roy
sympathisent. L'homme offre à la jeune femme un collier et confie à
Joey sa carte en cas de besoin. Le groupe reprend la route mais en
chemin, la voiture tombe en panne. Après avoir essayé de la faire
redémarrer, Mick décide de téléphoner à Roy qui arrive quelques
minutes plus tard au volant d'une dépanneuse. Ne pouvant réparer la
voiture avant le lendemain, il propose aux quatre amis de loger dans
sa maison pour la nuit. Devant l'insistance et la gentillesse de Roy,
Laurie, Joey et Faith acceptent volontiers. Seul Mick demeure
réticent. Il pressent que quelque chose va arriver...
Et en effet, comme l'on
s'en doute, le film de Joe Salcedo va nous ménager quelques moments
de surprise. Exit 14 est le premier film en tant que
réalisateur qui s'est surtout fait connaître en tant que cameraman.
On sent bien que le bonhomme n'est pas très à l'aise avec cette
nouvelle approche de son métier. Si l'histoire n'est pas
fondamentalement mauvaise, certains tics amateurs lui donnent des
allures de petites production tournée entre amis. Ce qui n'empêche
pas Exit 14 de pouvoir compter, outra la présence de
quatre jeunes acteurs (les springbreakers en question) sur les
acteur John Schneider, connu pour avoir interprété le rôle de Bo
Duke dans la série Shérif, Fais-moi Peur ou Jonathan Kent
dans Smallville, ainsi que
l'excellent Tom Sizemore qui emporte ici l'adhésion dans le rôle de
Roy, ce curieux personnage, tellement sympathique qu'il en devient
vraiment flippant.
C'est
d'ailleurs sa seule présence qui fait tout l'intérêt d'une œuvre
qui ne semble pas vraiment savoir sur quel pied danser. En effet, on
ne sait pas vraiment quelles sont les intentions du cinéaste qui
emprunte autant à l'esprit du slasher (alors même qu'aucun
véritable crime de
tueur fou n'est commis) qu'à celui du surnaturel avec cette poupée
vaudou, ces histoires de rituels, et les étranges événements qui
vont surgir durant la nuit. Le personnage de Joey campé par Anthony
Del Negro est lui-même fort inquiétant. Non pas qu'il puisse s'agir
de l'éventuel meurtrier que l'on s'attend à voir surgir mais il
demeure tellement instable et dénué de morale qu'il personnifie
presque l’asocial idéal. Peu d'effets-spéciaux, voire pas du tout
même. A part le visage abîmé de Joey et des blessures au ventre à
peine dévoilées on reste à ce sujet sur notre faim.
En
fait, tout repose comme dit plus haut sur le personnage de Roy. Tom
Sizemore et son sourire. Tom Sizemore et sa gentillesse. Et surtout,
Tom Sizemore et ses référence à la mère du personnage qu'il
campe. La version quelque peu moderne de Nathan Bates finalement. Le
problème de Exit 14,
c'est que l'on ne sait pas trop où veut en venir son auteur. Et
alors même que durant les trois quarts du film, le sujet tient à
peu près la route, on a lors du dernier acte l'impression que tout à
été bâclé. Que l'histoire échappe à toute logique, que le
montage a été réalisé au gré du vent et que les interprètes ont
abandonné toute idée de faire leur travail convenablement. Le film
de Joe Salcedo mérite d'être ne serait-ce, donc, que pour la
présence du très inquiétant Tom Sizemore. Pour le reste, passez
votre chemin...
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