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dimanche 1 septembre 2019

Exit 14 de Joe Salcedo (2016)



Laurie, Faith, Joey et Mick prennent la route afin de rejoindre le lieu de rendez-vous de tous les springbreakers. En effet, c'est le printemps et il est temps pour ces amis de toujours d'en profiter pour boire et baiser sans aucune retenue. Alors qu'il se situent sur la 131, une déviation les oblige à prendre la sortie numéro 14. Arrivée à une station service, Joey en profite pour aller aux toilettes tandis que Laurie entre dans une petite boutique tenue par un certain Roy. Dans la voiture, c'est l'explication entre Faith et Mick. Si ce dernier est le compagnon de Laurie, cela ne l'a pas empêché de coucher avec Faith. Celle-ci, rongée par le remord se demande si elle ne devrait pas en parler à sa meilleure amie, mais Mick le lui déconseille.

Laurie et Roy sympathisent. L'homme offre à la jeune femme un collier et confie à Joey sa carte en cas de besoin. Le groupe reprend la route mais en chemin, la voiture tombe en panne. Après avoir essayé de la faire redémarrer, Mick décide de téléphoner à Roy qui arrive quelques minutes plus tard au volant d'une dépanneuse. Ne pouvant réparer la voiture avant le lendemain, il propose aux quatre amis de loger dans sa maison pour la nuit. Devant l'insistance et la gentillesse de Roy, Laurie, Joey et Faith acceptent volontiers. Seul Mick demeure réticent. Il pressent que quelque chose va arriver...

Et en effet, comme l'on s'en doute, le film de Joe Salcedo va nous ménager quelques moments de surprise. Exit 14 est le premier film en tant que réalisateur qui s'est surtout fait connaître en tant que cameraman. On sent bien que le bonhomme n'est pas très à l'aise avec cette nouvelle approche de son métier. Si l'histoire n'est pas fondamentalement mauvaise, certains tics amateurs lui donnent des allures de petites production tournée entre amis. Ce qui n'empêche pas Exit 14 de pouvoir compter, outra la présence de quatre jeunes acteurs (les springbreakers en question) sur les acteur John Schneider, connu pour avoir interprété le rôle de Bo Duke dans la série Shérif, Fais-moi Peur ou Jonathan Kent dans Smallville, ainsi que l'excellent Tom Sizemore qui emporte ici l'adhésion dans le rôle de Roy, ce curieux personnage, tellement sympathique qu'il en devient vraiment flippant.

C'est d'ailleurs sa seule présence qui fait tout l'intérêt d'une œuvre qui ne semble pas vraiment savoir sur quel pied danser. En effet, on ne sait pas vraiment quelles sont les intentions du cinéaste qui emprunte autant à l'esprit du slasher (alors même qu'aucun véritable crime de tueur fou n'est commis) qu'à celui du surnaturel avec cette poupée vaudou, ces histoires de rituels, et les étranges événements qui vont surgir durant la nuit. Le personnage de Joey campé par Anthony Del Negro est lui-même fort inquiétant. Non pas qu'il puisse s'agir de l'éventuel meurtrier que l'on s'attend à voir surgir mais il demeure tellement instable et dénué de morale qu'il personnifie presque l’asocial idéal. Peu d'effets-spéciaux, voire pas du tout même. A part le visage abîmé de Joey et des blessures au ventre à peine dévoilées on reste à ce sujet sur notre faim.

En fait, tout repose comme dit plus haut sur le personnage de Roy. Tom Sizemore et son sourire. Tom Sizemore et sa gentillesse. Et surtout, Tom Sizemore et ses référence à la mère du personnage qu'il campe. La version quelque peu moderne de Nathan Bates finalement. Le problème de Exit 14, c'est que l'on ne sait pas trop où veut en venir son auteur. Et alors même que durant les trois quarts du film, le sujet tient à peu près la route, on a lors du dernier acte l'impression que tout à été bâclé. Que l'histoire échappe à toute logique, que le montage a été réalisé au gré du vent et que les interprètes ont abandonné toute idée de faire leur travail convenablement. Le film de Joe Salcedo mérite d'être ne serait-ce, donc, que pour la présence du très inquiétant Tom Sizemore. Pour le reste, passez votre chemin...

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