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samedi 17 août 2019

Je n'aime pas les super-héros donc j'adore : Deadpool de Tim Miller (2016) - ★★★★★★★★☆☆



Deadpool ou l'antithèse du super-héros tel que le septième art et les comics les représentaient jusque là. Pour celui ou celle que les films de super-héros laissent totalement indifférent, ce long-métrage sorti en 2016 est une bénédiction. Dans le genre, on pourra le considérer comme le mauvais élève de la classe. Celui qui s'adresse directement au spectateur au risque de le sortir du récit. Celui qui se comporte tel un adolescent boutonneux féru de bons mots. De gros mots, cela va s'en dire. Planqué sous un déguisement proche de celui d'un certain Spiderman, qui ne lui colle pas vraiment à la peau mais qui possède l'avantage de camoufler sa très vilaine apparence. Contrairement aux X-Men qu'il s'efforce de dénigrer à grands renforts de propos fort jubilatoires, la mutation dont il est l'objet n'est pas d'ordre génétique mais est consécutive à d'éprouvantes séances de tortures orchestrées et infligées par l'infâme Ajax, un personnage de l'univers Marvel qui fit sa première apparition dans le numéro 14 du comic Deadpool. C'est sur un ton particulièrement léger que démarre le premier des deux seuls longs-métrages qu'à réalisé jusqu'à maintenant le réalisateur, scénariste et concepteur d'effets-spéciaux Tim Miller (le second, Terminator: Dark Fate, est prévu pour le 23 octobre prochain dans les salles).

Alors que le scénario de Rhett Reese et Paul Wernick va très rapidement bifurquer vers un mélange entre présent et passé, pour le moment, c'est à un festival de punchlines que nous convie ce premier long-métrage mettant en scène le personnage de Wade Wilson qui après avoir subit de terribles souffrances, va devenir Deadpool. Un ''projet'' qui contrairement à ce que le héros incarné à l'écran par l'acteur Ryan Reynolds pensait, devait en faire un esclave selon les propos du très pervers Ajax/Francis. Mais si la ''déconne'' semble faire partie intégrante du récit et que les facultés de cet anti-super-héros sont exposées dès le départ, le long-métrage prend subitement un virage à trois-cent soixante degrés et crée l'un des changements de ton les plus inattendus du cinéma. Car plus que le simple blockbuster pétaradant dans tous les sens pour public juvénile ivre de cascades et d'effet-spéciaux numériques en tous genres, Deadpool recèle un richesse émotionnelle inespéré :

L'humour, la cruauté et l'émotion faisant partie intégrante de l'univers de Wade Wilson/Deadpool, il n'est pas rare que le film passe du rire à une scène physiquement éprouvante, en passant même par quelques séquences absolument désarmantes. Il faut laisser de côté les a priori que parsèment en chemin les premières séquences pour se rendre compte que le personnage principal est beaucoup plus profond qu'il n'y paraît. S'il se joue de ses ennemis en prenant régulièrement à témoins les spectateurs (le film, plutôt que d'en souffrir, gagne en distraction et en interaction avec le public), on comprend assez rapidement que le héros n'est pas le benêt qu'il semble vouloir faire croire. Amusant, le film devient carrément passionnant dès lors que l'on apprend que le héros est atteint d'un cancer, et que pour s'en débarrasser, il va accepter de subir un traitement qui s'avérera douloureux, même pour le spectateur. Ce dernier se rendra compte plus tard des inconvénients d'être différent. Et même si au commencement, il n'a pas forcément les mêmes attributs que les mutants isolés dans le manoir du Professeur Charles Xavier, Deadpool se rendra vite compte qu'il vaut mieux vivre caché.

Deadpool convie le spectateur à remonter aux origines de cet anti-héros réellement atypique et épris de vengeance. Mais sous ses airs de parodie cynique se moquant allégrement de ses pairs, le long-métrage de Tim Miller est peut-être l'un des Marvel les plus novateurs de ces dernières années: méchant, insolent, vulgaire, remettant le statut du ''super-héros'' en question, le film est de plus nanti de remarquables effets-spéciaux et de scènes d'action et de combats magnifiquement chorégraphiées. Quant à Ryan Reynolds, il incarne un Deadpool tantôt attachant, tantôt agaçant, mais d'une manière générale, totalement salvateur. Ed Skrein interprète quant à lui un Francis/Ajax jubilatoire et remarquablement détestable. Mais heureusement, dans ce monde au fort degré de testostérones est présente l'actrice Morena Baccarin qui dans le rôle de Vanessa, la petite amie du héros, illumine les sinistres décors que parcourent les différents personnages. De quoi réconcilier ceux qui n'apprécient guère le genre... Un must !

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