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lundi 18 mars 2019

Chacun pour Tous de Vianney Lebasque (2018) - ★★★★★★★☆☆☆




L'année 2018 aura marqué la présence sur les écrans de cinéma français de quelques exemples d'activités sportives pour le moins étonnantes. Surtout en cette fin d'année, et encore plus précisément en octobre puisqu'à une semaine d'intervalle sont sortis Le Grand Bain de Gilles Lellouche (le 24 octobre), puis Chacun Pour Tous de Vianney Lebasque (la semaine suivante). On ne va pas revenir sur le premier tournant autour d'une équipe de natation synchronisée masculine, déjà évoqué en ces pages mais plutôt aborder le second qui lui, s'intéresse à Martin, le coach de l'équipe française de basketteurs déficients mentaux, contraint de trouver une solution s'il veut pouvoir conserver la subvention allouée à la fédération par l’État. Alors que la plupart des membres de son équipe l'ont abandonné, une idée aussi gonflée que dangereuse lui vient à l'esprit. Former une nouvelle équipe majoritairement constituée de joueurs non déficients mentaux. Un pari risqué mais qui lui offrira une chance de se rendre à Sydney où se joueront prochainement les jeux Paralympiques. Mais avant cela, il va lui falloir recruter de nouveaux joueurs et surtout les préparer à se comporter comme s'ils étaient eux-même atteints de déficience mentale...

Auteur de plusieurs courts-métrages, d'une série télévisée (Les Grands) et désormais d'un troisième long-métrage, le cinéaste Vianney Lebasque nous convie à suivre les aventures rocambolesques d'une équipe de basket pour le moins hétéroclite constituée de deux déficients mentaux (les acteurs débutants Vincent Chalambert et Clément Langlais) et de quatre autre dits « normaux » mais parfois tellement stupides que la frontières qui les sépare des premiers se révèle parfois relativement mince. Et c'est justement sur cette ambiguïté que joue en partie le cinéaste, convoquant même un personnage dont le quotient intellectuel se révélera tout juste au dessus de celui du débile moyen. Formée autour du génial Jean-Pierre Darroussin, l'équipe est constituée d'Ahmed Sylla, ancien transfuge du « Samba Show » en 2010 et de « On n'demande qu'à en rire » de l'animateur Laurent Ruquier, d'Olivier Barthelemy, qui débuta sa carrière en 2005 avec Sheitan de Kim Chapiron, d'Estéban, acteur bien entendu, mais chanteur également, dans le groupe Naive New Beaters (mélange de rap, de rock et de musiques électroniques), et de Jérémie de Nicola (Faux-Semblables et la pièce 2029, le Rêve de la Dernière Chance). Pour accompagner cette équipe hors du commun et leur coach, le chanteur, musicien et compositeur Thomas de Pourquery et la chanteuse et actrice Camélia Jordana (révélée par l'émission « La Nouvelle Star » en 2010 lors de laquelle elle termine en troisième position.

Vianney Lebasque traite son sujet sous l'angle de la comédie. Ce qui nous vaut toute une série de gags très drôles (Darroussin confondant un formateur avec un handicapé mental ou encore la séance « d'entraînement » de Stan, Pippo, André et les autres). Plus important encore : le cinéaste ne se moque jamais de ses déficients mentaux. Mieux : il évite tout moralisme. Ici, les acteurs « normaux » se fondent parfaitement dans le décor constitué à l'origine par le duo de déficients mentaux Vincent Chalambert et Clément Langlais. Le spectateur se doute bien qu'en employant un acteur tel qu'Estéban, il cherche à réduire l'écart intellectuel entre les uns et les autres. Ce qui donne lieu à des séquences très drôles puisque l'on arrive à ne plus savoir qui est « normal » et qui ne l'est pas. Quant au passage obligé aux jeux Paralympiques, c'est l'occasion pour toute la bande de démontrer que l'amitié peut naître au sein même d'une équipe dont les différences intellectuelles et comportementales peuvent s'avérer parfois très importantes. Le plus fou dans cette histoire, c'est que le cinéaste s'est inspiré d'un fait divers authentique. Il concernait l'équipe masculine de basket espagnole qui en 2000, durant les jeux Paralympiques, remporta la médaille d'or alors qu'elle était constituée d'une grande majorité de non-déficients mentaux (dix sur douze!!!). Je vous convie d'ailleurs à chercher des articles sur ce sujet, comment dire, tragi-comique !!! en attendant, le long-métrage de Vianney Lebasque est une excellente surprise. Sans doute pas la meilleure comédie de l'année, mais une franche réussite tout de même...

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