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dimanche 19 août 2018

Le Gendarme à New York de Jean Girault (1965) - ★★★★★★☆☆☆☆



Après l'incroyable succès que connu le premier des six volets de la saga Le Gendarme de Saint-Tropez en 1964, le cinéaste Jean Girault revenait dès l'année suivante avec Le Gendarme à New York, première séquelle d'une franchise de plus ou moins bonne qualité. Avant le mariage de son principal personnage, le maréchal des logis-chef Ludovic Cruchot, avant sa rencontre avec des extraterrestres, et avant celle d'un contingent de quatre gendarmettes, Le Gendarme à New York transporte l'équipe constituée de Louis de Funès, Michel Galabru, Jean Lefebvre, Christian Marin, Guy Grosso et Michel Modo jusqu'aux États-Unis, et plus précisément jusqu'à New York où doit avoir lieu un congrès international de la gendarmerie devant réunir des représentants du monde entier. Transportant leur uniforme de cérémonie dans leurs bagages, les six membres de la gendarmerie de Saint-Tropez sont suivis de près par la fille de Cruchot, Nicole, qui contre l'avis de son père a décidé de les suivre secrètement jusqu'en Amérique où elle vivra une riche expérience d'orpheline française rêvant de découvrir les États-Unis. Une fausse identité que couvrira un journaliste américain, les médias s'emparant ainsi du sujet qui fera les gros titres de la presse.

L'une des particularités de ce second volet des aventures de Cruchot, de l'adjudant Gerber, et des gendarmes Fougasse, Merlot, Tricard et Berlicot demeure dans l'absence de Jean Lefebre lors de nombreux passages, son rôle étant cantonné à quelques scènes durant lesquelles le spectateur le découvre malade, alité, et ne participant pratiquement pas aux aventures en terre étrangère de ses acolytes. Les rapports tendus qu'entretinrent l'acteur avec la star Louis de Funès furent-il responsables du temps de réduction de l'apparition de Jean Lefebvre à l'écran ? Vu la personnalité et l'engouement du public pour ce dernier, c'est plus que probable. L'acteur disparaîtra d'ailleurs après le quatrième volet Le Gendarme en Ballade réalisé en 1970 et sera remplacé par Maurice Risch dans les deux derniers épisodes de la saga qui se clôtura en 1982 par Le Gendarme et les Gendarmettes, œuvre relarivement navrante et dernier long-métrage interprété par Louis de Funès qui décédera malheureusement trois mois après la sortie du film en janvier 1983.

Si Le Gendarme à New York s'ouvre sur la fameuse caserne de Saint-Tropez, une grande partie du long-métrage a donc quant à elle été tournée à New York. Au passage, toute l'équipe de tournage fut transportée dans la capitale française, puis au Havre où elle embarqua sur le fameux paquebot Le France, sur lequel furent tournées parmi les séquences les plus intéressantes du film. Le spectateur se souviendra effectivement du cours d'anglais prodigué par Cruchot aux autres membres de la compagnie de gendarme français (lors duquel le maréchal des logis-chef offre de savoureux moments de sournoiserie envers l'adjudant gerber), ou de la séquence durant laquelle ils se perdent dans les coursives du paquebot. La suite est malheureusement un peu moins passionnante malgré quelques passages plutôt drôles (la scène durant laquelle Cruchot a des difficultés avec les écouteurs lors du congrès), et une idée plutôt intéressante lors d'un vol de pièce de boucherie qui se transforme alors en un hommage appuyé à la comédie musicale de Robert Wise et Jerome Robbins West Side Story, et mise, ici, en musique par les compositeurs français Raymond Lefèvre et Paul Mauriat.

Malgré certaines scènes fort réussies, Le Gendarme à New York demeure pourtant avec le temps comme l'un des épisodes ayant le moins bien vieilli. La faute à des séquences poussives et inutiles ne servant que de remplissage à un scénario au final, minimaliste. L'actrice Geneviève Grad qui pourtant possède de beaux atouts campe une Nicole dont l'importance du rôle reste encore à définir. Il est vrai que l'on se désintéresse des passages où son personnage intervient et qui casse le rythme d'un film dont l'intérêt repose presque exclusivement sur celui incarné par Louis de Funès. Pour autant, le film se laisse tout de même regarder. Ne serait-ce que pour la star du comique qui malgré l'insuffisance du scenario nous offrait quelques scènes sympathiques en compagnie des autres membres de l'équipe...

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