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mardi 26 juin 2018

On a Retrouvé la Septième Compagnie de Robert Lamoureux (1975) - ★★★★★★★☆☆☆



Suite du Franchouillard Mais où est Passée la Septième Compagnie, On a Retrouvé la Septième Compagnie demeure dans le même esprit. Ce prolongement aux aventures des soldats Pithivier, Tassin et du sergent-chef Chaudard est antinomiquement parlant, léger, et lourd(ingue) à la fois. Pourtant, loin d'être aussi péjoratifs qu'ils paraissent être, ces termes n'en font cependant pas une œuvre aussi désespérément vide et assommante que beaucoup de longs-métrages humoristiques de leur époque faisant intervenir notre belle, grande, et valeureuse armée française (voir la série de nanars réalisés par Philippe Clair dans le courant des années soixante-dix). S'il y a pitrerie de la part des interprètes, elles demeurent toute de même assez éloignées des affligeantes répliques vues ça et là dans ces pseudo-comédies, tellement ringardes qu'elles finissent de nous donner le bourdon. Le scénariste, acteur et réalisateur Robert Lamoureux respectant suffisamment ses interprètes et le public, On a Retrouvé la Septième Compagnie se situe entre le pas tout à fait accablant, et le tout de même satisfaisant. Pas assez bien écrit pour pouvoir prétendre être un chef-d’œuvre, mais n'offrant pas des dialogues trop grotesques non plus, le second volet de la Septième Compagnie est devenu au fil du temps, comme l'est également son prédécesseur, une œuvre culte.
Le genre de comédie à réunir une famille toute entière devant son poste de télévision, un dimanche soir de forte canicule ou de froid de canard.


« Le fil vert sur le bouton vert, le fil rouge sur le bouton rouge... »


Désormais, absent de la séquelle, évoquant l'étroitesse du cachet proposé, et par conséquent, ne voulant pas barboter dans une eau en dessous des dix degré, l'acteur Aldo Maccione est remplacé par Henri Guybet. Fondateur du Café de la Gare aux côtés de Romain Bouteille, Coluche ou encore Miou-Miou et Patrick Dewaere, c'est donc lui qui reprend le rôle de Tassin aux côtés de Jean Lefebvre qui continue à endosser celui de Pithivier et Pierre Mondy qui incarne le sergent-chef Chaudard. Tout ce que l'on pourra reprocher à celle suite, c'est d'être arrivée juste après Mais où est Passée la Septième Compagnie. Rien d'inédit donc, mais au regard des péripéties que vont vivre nos trois valeureux militaires d'une aventure que le cinéaste aurait tout aussi bien pu intituler 'Héros malgré eux', ou encore 'Les pieds nickelés de l'évasion', nous demeurons dans la même veine. Des gaudrioles pas très fines mais offertes si généreusement par leurs interprètes que l'on passe un très agréable moment en leur compagnie. Peu avare en situations comiques, ces nouvelles aventures sont l'occasion pour nos deux soldats et leur 'chef' de se balader une fois de plus dans la France profonde. 
Outre l'armée allemande dont il parviendront à se libérer à plusieurs reprises après avoir été fait prisonniers, Chaudard et ses deux hommes vont croiser à nouveau la route de leur compagnie (la septième donc), et ainsi passer pour de véritables héros. Se retrouver dans cette eau qui poussa en partie Aldo Maccionne à refuser de reprendre le rôle de Tassin. Ou encore croiser la route de la gueularde et acariâtre Mère Crouzy (Jackie Sardou). Le spectateur lui, se souviendra longtemps de certains passages devenus cultes au fil des années : Comme Robert Lamoureux incarnant le Colonel Blanchet, chargé de faire sauter plusieurs ponts à l'aide d'explosifs, Chaudard, Tassin et Pithivier troquant leur uniforme de soldats et de sous-officier contre celui d'officiers, et plus plus tard de soldats allemands, l'évasion du château, ou encore l’inénarrable séquence durant laquelle les excellents Pierre Tornade dans le rôle du Capitaine Dumont et Jean Rougerie dans celui du général allemand partagent une partie d'échecs.


"Si j'connaissais l'con qu'a fait sauter l'pont !"


S'il en reste sans doute encore pour considérer que la disparition d'Aldo Maccione au générique ne permet pas à On a Retrouvé la Septième Compagnie de se hisser à la hauteur du premier volet, c'est mal évaluer la performance d'Heni Guybet qui dans l'humour n'a rien à envier à l'acteur italien. On pourra préferer le rire hautement communicatif de ce dernier, mais en terme d'interprétation, les deux se valent très largement. Une bonne partie du film a été tournée dans le Val-d'Oise, sur la rive droit de l'Oise à Jouy-le-Moutier, ainsi que près de Paris, à Cormeilles-en-Parisis, mais surtout au Château de Vigny, dans la commune éponyme, toujours dans le Val-d'Oise. Le casting et l'équipe technique se sont également déplacés en région Normandie. A Gasny plus précisément pour la scène de la rivière, ainsi qu'à Villars-Santenoge en Haute-Marne pour la scène finale située le long d'une voie de chemin de fer. Le plaisir de suivre les mésaventures du trio est un plaisir constant que l'on prend toujours autant de plaisir à revivre. Après un volet réalisé en 1974 et cette suite l'année suivante, Robert Lamoureux allait mettre un terme aux aventures de Tassin, Pithivier, Chaudard et de leur compagnie en 1977 avec : La Septième Compagnie au clair de lune...


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