Suite du Franchouillard Mais où est Passée
la Septième Compagnie,
On a Retrouvé la Septième Compagnie demeure
dans le même esprit. Ce prolongement aux aventures des soldats
Pithivier, Tassin et du sergent-chef Chaudard est antinomiquement
parlant, léger, et lourd(ingue) à la fois. Pourtant, loin d'être
aussi péjoratifs qu'ils paraissent être, ces termes n'en font
cependant pas une œuvre aussi désespérément vide et assommante
que beaucoup de longs-métrages humoristiques de leur époque faisant
intervenir notre belle, grande, et valeureuse armée française
(voir la série de nanars réalisés par Philippe Clair dans le
courant des années soixante-dix). S'il y a pitrerie de la part des
interprètes, elles demeurent toute de même assez éloignées des
affligeantes répliques vues ça et là dans ces pseudo-comédies,
tellement ringardes qu'elles finissent de nous donner le bourdon. Le
scénariste, acteur et réalisateur Robert Lamoureux respectant
suffisamment ses interprètes et le public, On a
Retrouvé la Septième Compagnie
se situe entre le pas tout à fait accablant, et le tout de même satisfaisant. Pas assez bien écrit
pour pouvoir prétendre être un chef-d’œuvre, mais n'offrant pas
des dialogues trop grotesques non plus, le second volet de la
Septième Compagnie
est devenu au fil du temps, comme l'est également son prédécesseur,
une œuvre culte.
Le genre de comédie à réunir une famille toute entière devant son poste de télévision, un dimanche soir de forte canicule ou de froid de canard.
Le genre de comédie à réunir une famille toute entière devant son poste de télévision, un dimanche soir de forte canicule ou de froid de canard.
« Le
fil vert sur le bouton vert, le fil rouge sur le bouton rouge... »
Désormais,
absent de la séquelle, évoquant l'étroitesse du cachet proposé,
et par conséquent, ne voulant pas barboter dans une eau en dessous
des dix degré, l'acteur Aldo Maccione est remplacé par Henri
Guybet. Fondateur du Café de la Gare aux côtés de Romain Bouteille, Coluche ou encore
Miou-Miou et Patrick Dewaere, c'est donc lui qui reprend le rôle de
Tassin aux côtés de Jean Lefebvre qui continue à endosser celui de
Pithivier et Pierre Mondy qui incarne le sergent-chef Chaudard. Tout
ce que l'on pourra reprocher à celle suite, c'est d'être arrivée
juste après Mais où est Passée la Septième
Compagnie.
Rien d'inédit donc, mais au regard des péripéties que vont
vivre nos trois valeureux militaires d'une aventure que le
cinéaste aurait tout aussi bien pu intituler 'Héros
malgré eux',
ou encore 'Les
pieds nickelés de l'évasion',
nous demeurons dans la même veine. Des gaudrioles pas très fines
mais offertes si généreusement par leurs interprètes que l'on
passe un très agréable moment en leur compagnie. Peu avare en
situations comiques, ces nouvelles aventures sont l'occasion pour nos
deux soldats et leur 'chef'
de
se balader une fois de plus dans la France profonde.
Outre l'armée
allemande dont il parviendront à se libérer à plusieurs reprises
après avoir été fait prisonniers, Chaudard et ses deux hommes vont
croiser à nouveau la route de leur compagnie (la septième donc), et
ainsi passer pour de véritables héros. Se retrouver dans cette eau
qui poussa en partie Aldo Maccionne à refuser de reprendre le rôle
de Tassin. Ou encore croiser la route de la gueularde et acariâtre
Mère Crouzy (Jackie Sardou). Le spectateur lui, se souviendra
longtemps de certains passages devenus cultes au fil des années :
Comme Robert Lamoureux incarnant le Colonel Blanchet, chargé de
faire sauter plusieurs ponts à l'aide d'explosifs, Chaudard, Tassin
et Pithivier troquant leur uniforme de soldats et de sous-officier
contre celui d'officiers, et plus plus tard de soldats allemands,
l'évasion du château, ou encore l’inénarrable séquence durant
laquelle les excellents Pierre Tornade dans le rôle du Capitaine
Dumont et Jean Rougerie dans celui du général allemand partagent
une partie d'échecs.
"Si
j'connaissais l'con qu'a fait sauter l'pont !"
S'il
en reste sans doute encore pour considérer que la disparition d'Aldo
Maccione au générique ne permet pas à On
a Retrouvé la Septième Compagnie
de se hisser à la hauteur du premier volet, c'est mal évaluer la
performance d'Heni Guybet qui dans l'humour n'a rien à envier à
l'acteur italien. On pourra préferer le rire hautement communicatif
de ce dernier, mais en terme d'interprétation, les deux se valent
très largement. Une bonne partie du film a été tournée dans le
Val-d'Oise, sur la rive droit de l'Oise à Jouy-le-Moutier, ainsi que
près de Paris, à Cormeilles-en-Parisis, mais surtout au Château de
Vigny, dans la commune éponyme, toujours dans le Val-d'Oise. Le
casting et l'équipe technique se sont également déplacés en
région Normandie. A Gasny plus précisément pour la scène de la
rivière, ainsi qu'à Villars-Santenoge en Haute-Marne pour la scène
finale située le long d'une voie de chemin de fer. Le plaisir de
suivre les mésaventures du trio est un plaisir constant que l'on
prend toujours autant de plaisir à revivre. Après un volet réalisé
en 1974 et cette suite l'année suivante, Robert Lamoureux allait
mettre un terme aux aventures de Tassin, Pithivier, Chaudard et de
leur compagnie en 1977 avec :
La Septième Compagnie au clair de lune...
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