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vendredi 1 septembre 2017

Ces seconds rôles que l'on a l'habitude de trop vite oublier - Jacques Canselier



Je ne sais pas encore si la durée de vie de ce cycle sera importante, toujours est-il que j'ai décidé de consacrer quelques articles à ces interprètes dont on ne parle pas suffisamment et qui généralement servent les grandes stars. Pour commencer, je vous propose d'évoquer un personnage qui à travers ses différentes apparitions m'est toujours apparu fort sympathique. Le genre d'individu que l'on ne conçoit jamais comme étant mauvais mais auquel fut souvent imposé des rôles ingrats. Pas les plus gratifiants donc, mais comme tous, essentiels...

Si le nom de Jacques Canselier ne vous dit rien, ce qui serait vraiment regrettable serait de ne pas vous souvenir non plus de son visage. Triste, fragile, de quoi s'offrir de petits rôles apparemment sans importance mais qui marquent malgré tout au point que, si l'on ne retient pas son identité, du moins son visage, lui, demeure bien connu des amateurs de cinéma. Quelques répliques, tout au plus. Et une vingtaine de longs-métrages à son actif. Quelques apparitions à la télévision et puis, plus rien depuis 1992, date de sortie de Vagabond d'Ann Le Monnier, dans lequel Jacques interprète le rôle de Cormier. Mais bien avant cela, l'acteur a débuté sa carrière à la télévision dans la série La cravache d'or en 1969 et dans Mauregard l'année suivante. Quant au cinéma, il y met les pieds pour la toute première fois dans Macédoine de Jacques Scandelari, et surtout Max et les ferrailleurs de Claude Sautet. Rien que ça. Il y tient le rôle de Jean-Jean. Puis celui de Coco, auprès de Philippe Léotard dans Avoir vingt ans dans les Aurès de René Vautier. Jusqu'en 1985, Jacques Canselier enchaîne les tournages. Ca n'est pas de l'abattage puisqu'entre 1974 et 1985 on ne le verra que dans une dizaine de longs-métrages dont deux de Michel Audiard ( Comment réussir quand on est con et pleurnichard et Bons baisers... à lundi, le cinéaste et dialoguiste lui offrant à cette occasion un rôle un peu plus important), un de Jean-Claude Sussfeld (Elle voit des nains partout !), ou encore un autre de Michelle Deville, La petite bande.

L'acteur ne déploiera pas une carrière télévisée plus imposante qu'au cinéma puisqu'on ne le verra que dans quelques téléfilms et séries dont un épisode des 5 Dernières Minutes, mais aussi et surtout dans le rôle d'un des personnages de la série culte Pause-Café avec en vedette l'actrice Véronique Jannot.

Mais si l'on se souvient si bien de Jacques Canselier, outre pour sa bouille sympathique, c'est sans doute aussi pour son apparition dans Le Professionnel de Georges Lautner. Après plus d'une heure vingt de film, Jean-Paul Belmondo et Robert Hossein (respectivement dans les rôles du commandant Josselin Beaumont et du commissaire Rosen) se font enfin face. Un duel au sommet dont l'un des deux hommes finira à terre, tué d'une seule balle dans le corps. C'est à ce moment très précis que débarque Jacques Canselier en livreur de fleurs. Affublé d'une tenue bleue ciel et trimballant entre ses mains un énorme bouquet de fleurs roses, il va être le témoin et le déclencheur du duel opposant le commandant et le commissaire. Bafouillant, se rendant compte de la dangerosité de la situation, Jacques Canselier, égal à lui-même et aux rôles qui lui collent à la peau, recule, se confond en excuses, jetant un œil inquiet vers les deux hommes, avant de trébucher parterre...

Depuis 1992, Jacques Canselier semble avoir mis de côté sa carrière. Que devient-il, où vit-il ? Mène-t-il une carrière en marge de celle d'acteur...?

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