Premier long-métrage
mettant en scène le célèbre Spider-Man au cinéma, L’Homme
Araignée date de l'année 1977. Alors que le mythe du
tisseur de toiles est l’œuvre du scénariste Stan Lee et du
dessinateur Steve Ditko, il voit le jour sous forme de bande-dessinée
dans le comic book Amazing Fantasy numéro quinze datant de
1962. Il faudra donc attendre quinze années pour découvrir le
personnage de Peter Parker sur grand écran. Fils de Richard et Mary
Parker, tout deux tués alors qu'ils travaillaient pour le
gouvernement, le jeune homme étudie les sciences naturelles alors
qu'il participe à une expérience durant laquelle, une araignée est
génétiquement modifiée par erreur. Mordu, Peter développe alors
un certain nombres de facultés dont la capacité de marcher sur les
murs grâces aux infimes poils qui recouvrent désormais ses paumes.
Bien que ce détail ne nous soit pas révélé lors de cette première
aventure cinématographique qui, à dire vrai, a été en premier
lieu conçue pour la télévision. En effet, L’Homme
Araignée fut
à l'origine diffusé sur le petit écran sous la forme d'un épisode
pilote de série. Réalisé par le cinéaste E.W. Swackhamer (lequel
réalisera durant sa carrière des épisodes de Bonanza,
Ma Sorcière Bien Aimée,
Un Shérif à New-York
ou encore l'excellent épisode de Columbo,
Criminologie Appliquée),
L’Homme Araignée a
ceci de particulier qu'il connut une sortie nationale et exclusive
dans notre pays. Bien que le résultat à l'écran demeure au final
assez navrant, le film eut pourtant un certain succès avec pas moins
de sept-cent mille entrées.
L’Homme Araignée,
c'est d'abord l'occasion de découvrir la genèse de ce super-héros
au moins aussi célèbre que Batman et Superman. Un étudiant en
sciences-naturelles donc, mais également un journaliste-photographe
amateur qui a bien du mal à se faire une place dans le métier.
Surtout auprès de son supérieur, J. Jonah Jameson, vieil homme
bourru qui ne cesse de critiquer son incompétence et rêve d'en être
débarrassé. L'apparition de l’homme araignée en ville, que
plusieurs témoins ont d'abord vu gravir puis descendre un mur à
mains nues va aider le jeune homme dans sa quête de reconnaissance.
Affirmant pouvoir procurer une photo de l’homme araignée dont
personne ne connaît encore l'identité, Peter Parker va se mettre en
scène et se prendre lui-même en photo dans l'espoir d'apparaître
enfin crédible aux yeux de son supérieur.
En
parallèle, L’Homme Araignée
développe un scénario entourant le personnage d'Edward Byron
(l'acteur Thayer David), sorte de gourou techno-criminel utilisant un
procédé de contrôle télépathique afin de diriger la conscience
de ses 'patients'
et ainsi les forcer à commettre toute une série d'actes criminels
en ville. L'occasion pour Peter Parker d'exercer ses nouveaux
pouvoirs. Ce qui donne lieu à des scènes franchement amusantes même
si l'on ne sourit pas toujours pour les bonnes raisons. Si sa façon
de se mouvoir, de regarder sans cesse autour de lui, et de trébucher
lors de ses premières tentatives sont volontairement drôles, tout
se gâte lorsque l'intrigue fait appel à l'action. Les combats entre
l’homme araignée et les trois asiatiques est épouvantablement
mise en scène. Afin que l'acteur se cachant sous les traits de Peter
Parker (Nicholas Hammond) ne prenne pas un mauvais coup de bâton,
ses adversaire frappes à plusieurs dizaines de centimètres au
dessus de son visage, et cela se voit à l'écran. Autre détail,
celui-ci de taille, qui ruine un peu (et même beaucoup) l'intérêt
de cette première incartade du super-héros en salle se situe au
niveau des effets-spéciaux souvent catastrophiques ; Pour
pallier au manque de moyens et d'imagination, il est fait appel à
des techniques plutôt laides lorsqu'il s'agit de simuler un
Spider-Man s'agrippant aux murs. Soit l'acteur est solidement arrimé
à des câbles et se retrouve tracté vers le haut des immeubles tout
en essayant de se mouvoir au rythme des techniciens qui tirent sur
les câbles, soit Nicholas Hammond se déplace sur des posters
grandeur nature d'immeubles dont l'aspect est trop proche de ce
qu'ils sont réellement pour que l'on y croit vraiment. A quelques
rares occasions, la maquette d'un immeuble respectant les dimensions
réelles et placée horizontalement sert de base au personnage pour
se mouvoir, mais dans l'ensemble, les responsables des
effets-spéciaux ne se sont contentés que du strict minimum en terme
de création. Au final, L’Homme Araignée ne
ressemble à rien d'autre que ce qu'il était à l'origine : un
téléfilm. Et certainement pas à un film destiné à sortir sur
grand écran. Amusant, sans plus...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire