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jeudi 20 juillet 2017

Kill me Please de Olias Barco (2010) - ★★★★★★★☆☆☆



« Par les producteurs de C'est Arrivé près de Chez Vous » annonce fièrement l'affiche de Kill me Please du cinéaste bruxellois Olias Barco, déjà auteur de plusieurs courts-métrages et de Snowboarder en 2003. Et comme si cela ne suffisait pas, le belge tourne en noir et blanc et invite (du moins pendant les neuf premières minutes du métrage) son compatriote Benoît Poelvoorde, histoire de démontrer la filiation entre son film et celui que l'acteur et les cinéastes Rémy Belvaux et André Bonzel tournèrent dix-huit ans plus tôt. Tout comme ses homologues, Olias Barco propose avec Kill me Please, une comédie. Noire, absurde, surréaliste, drôle et violente.
Le film a été tourné au Domaine de Ronchinne au beau milieu duquel trône le Château de la Poste, situé entre Liège et Mons. A l'occasion du tournage, les lieux ont été transformés en clinique. Un institut un peu particulier puisqu'il s'agit d'y accueillir des hommes et des femmes qui veulent en finir avec leur existence. Dirigée par le docteur Kruger, ce dernier veut développer l'idée du suicide médicalement assisté. Assez mal vu des habitants des villages alentours (on en verra d'ailleurs les conséquences durant une dernière demi-heure particulièrement folle et meurtrière), il est assisté de plusieurs employé et accueille au sein de l'établissement de riches patients.

Dont une ancienne chanteuse nymphomane atteinte d'un cancer du poumon, Madame Rachel (campée par la transsexuelle Zazie de Paris, reconnue comme l'icône drag de la scène berlinoise), Monsieur Vidal (l'acteur Boulil Lanners) en pervers, Virginie Effira en inspectrice des finances enquêtant sur les agissements du docteur Kruger, Virgile (Virgile Bramly) qui rêve de mourir une balle dans la tête au cœur d'une action guerrière ou encore plus étonnant, le riche américain interprété par l'acteur canadien Saul Rubinek.
Que les amateurs de comédies noires se réjouissent, Kill me Please est une belle réussite. Surtout lors du long final. Avouons que la première heure est assez longuette et que le scénario manque de challenge. Olias Barco en l'espace d'une demi-heure sauve son film du naufrage et offre aux amateurs de doux moments de cynisme et d'impertinence. Dès que Virginie Effira se prend une balle dans la tête, on peut enfin respirer. Le récit s'emballe et les meurtres s'enchaînent. C'est l'hécatombe. Ce que laissaient redouter les villageois arrive enfin, un peu à la manière de Calvaire de Fabrice du Welz, toutes proportions gardées. Kill me Please se traîne une aura singulière du fait de l'emploi d'un très beau noir et blanc.

Même s'il on ne rit jamais vraiment à gorge déployée, quelques scènes demeurent fort amusantes. Telle la diva allemande se brisant la voix sur un air nostalgique, ou lorsqu'un homme transformé en torche humaine tandis que le feu s'est déclaré à l'intérieur de la clinique, l'un des patients, transit de froid rétorque : « lui au moins il a pas froid » !!! Totalement barré, Kill me Please est à prendre au dixième degré. On retiendra la composition détonnante d'Aurélien Recoing, seul personnage à maintenir une certaine cohérence comportementale... du moins jusqu'au final explosif !

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