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jeudi 29 juin 2017

S-F Années 50: the Killer Shrews de Ray Kellog (1959) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Le récit de The Killer Shrews (que l'on peut traduire par Les musaraignes tueuses) se situe non plus sur le continent américain mais sur une île investie par une petite équipe de scientifiques menée par les Docteurs Radford Baines et Marlowe Cragis. Ce dernier est accompagné de sa propre fille, Ann, laquelle semble avoir la curieuse habitude d'accueillir les rares visiteurs vêtue d'un tailleur comme nous pouvons le constater dès sa première apparition. Outre ce fait peu en accord avec le cadre sauvage qui entoure les scientifiques venus triturer les gènes de petits rongeurs (les musaraignes en question), l'arrivée de Thorne Sherman, capitaine d'un rafiot rempli de vivres à l'attention des Cragis, de Baines, mais également du peu sympathique Jerry Farrel, très bel exemple de poltron, va quelque peu perturber la vie pas si paisible du groupe dont les manipulations génétiques ont donné naissance à des créatures à la croissance incontrôlée et incontrôlable.
Les délicieuses petites musaraignes servant à leurs expériences vont en effet subir une transformation inattendue et vont surtout devenir ingérables, envahissant ainsi l'île par leur nombre croissant. L'hypothèse voulant que deux ou trois cent de ces créatures ont investi l'île alors que nous n'en verrons jamais plus que cinq ou six au grand maximum demeure invérifiable.

Réalisé par le cinéaste Ray Kellog, The Killer Shrews est typiquement le genre de produits qui pullulaient dans les années cinquante et qui faisaient le bonheur des drive-in malgré leurs piètres qualités. Ne dérogeant pas à la règle, celui-ci fait donc partie des pires longs-métrages de science-fiction horrifico-fantastique que produisit le cinéma américain de cette décennie riche en péripéties. Il n’est plus question ici d’aller voir au-dessus de nos têtes si d’éventuels petits hommes verts seraient tentés de venir nous rendre une petite visite. Cette fois-ci, on ne pourra reprocher ni à l’armée, ni à une quelconque centrale nucléaire de vouloir nuire à l’humanité puisque c’est une toute petite partie de cette dernière qui a décidé, allez savoir pour quelle raison, de modifier les gènes de nos amies les musaraignes et ainsi de les faire grandir à tel point que des quelques dizaines de millimètres qu’elles mesurent normalement, les voici atteignant les inquiétantes dimensions de chiens de type berger allemand, ou labrador, pour ceux qui préfèrent.
D’ailleurs, on ne tarde pas assez rapidement à deviner que sous les quelques centaines de faux poils qui les recouvrent se cachent des individus de type canin et bien évidemment pas les musaraignes géantes promises par l’intrigue. On a droit à l’éternelle attirance entre le héros (ici le capitaine du bateau) et la fille du docteur Cragis (vous vous souvenez, celle qui porte le tailleur en toutes circonstances). Il demeure là encore une fois un personnage venant contrecarrer les plans du groupe (l’antipathique Jerry Farrel). Plus fort encore, et surtout beaucoup moins évident de nos jours, l’étranger, ou du moins l’homme dit de couleur, est traité de manière assez peu respectueuse puisqu’entre le serviteur mexicain que Farrel aime à traiter moins bien qu’un animal de compagnie (le pauvre mourra de plus des conséquences d’une morsure), le seul noir de l’intrigue (le premier compagnon du bateau, Rook Griswold) est le premier à tomber entre les griffes et les impressionnantes mâchoires des musaraignes géantes. Des créatures dont l’une des principales spécificités (qui les rendent encore plus inquiétante qu’au travers de leur simple agressivité) est de posséder une salive constituée de bactéries causant une mort rapide et douloureuse. Un peu à la manière du dragon de Komodo qui ne se fatigue pas à courir après sa proie puisque mordue, celle-ci est de toute manière condamnée à mourir.

Ça a l’air passionnant, et pourtant, The Killer Shrews est d’un ennui abyssal. On se fiche littéralement des dialogues insipides (autant qu’a eu l’air de se foutre Jay Simms de l’écriture du scénario) et du sort accordé aux survivants. Les effets-spéciaux se résument aux perruques canines portées par les chiens, quant à l’interprétation… mouais, peut mieux faire. On se gaussera éventuellement de la méthode appliquée par le capitaine Sherman et les autres pour fuir l’île et monter à bord du bateau consistant à souder plusieurs barils en métal creux à l’intérieur desquels ils prendront place, se mouvant accroupis jusqu’à ressentir l’eau leur monter jusqu’au genou. Car oui, si les musaraignes atteignent ici une dimension insoupçonnée, elles demeurent craintives devant l’élément liquide. Pour amateurs de gros nanars en noir et blanc avant tout…

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