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dimanche 18 juin 2017

The Undertaker de Franco De Stefanino (1988) - ★★★★★☆☆☆☆☆


The Undertaker, aussi connu sous le titre Death Merchant (du moins dans son pays d'origine) n'est pas qu'un petit slasher sans envergure (ce qu'il semble être au premier abord, et ce qu'il demeurera peut-être en définitive). Non, The Undertaker est avant toute autre chose le film testament d'un acteur qui aura passé une grande partie de sa vie à trimballer son incroyable gueule dans toute une série de longs-métrages, et non des moindre : l'agent du personnel dans Taxi Driver, l'usurier Gazzo dans Rocky 1 et 2, Spider dans Le Convoi de la Peur, ou encore un patrouilleur dans Cruising. Des dizaines de petits rôles jusqu'à ce que lui soit offert l'opportunité d'interpréter le rôle de sa vie en 1980. celui de Frank Zito dans le classique de l'horreur Maniac de William Lustig à l'écriture du scénario duquel participa Joe Spinell lui-même. Une œuvre qui bouleversa tant son existence que certains considérèrent que sa mort qui survint le 13 janvier 1989 ne fut que la conclusion tragique d'une vie marquée à jamais par les démons de l'un des boogeyman les plus terrifiants de l'histoire du cinéma. The Undertaker, lui, n'aura sans doute jamais les faveurs du public. Du moins, pas celles de ceux qui n'ont jamais vu Maniac et ignorent jusqu'à l'existence de Joe Spinell. Seuls les très grands fans du bonhomme pourront s'exprimer de manière positive sur ce projet qui, reconnaissons-le, est assez bancal. Alors qu'il s'agit du tout dernier long-métrage interprété par l'acteur, le film est demeuré très longtemps invisible. Joe Spinell conservait auprès de lui l'unique copie du film et ce, jusqu'à son décès survenu à la mi-janvier de l'année 1989 donc. Malgré la disparition de l'acteur, les seules copies qui seront distribuées sous le manteau (comme il était coutume de dire à l'époque) furent des bootleg d'assez médiocre qualité. Il faudra patienter jusqu'en 2010 pour trouver une copie officielle de The Undertaker concoctée par Code Red, mais malheureusement amputée de plusieurs scènes. Six ans plus tard, c'est Vinegar Syndrome (un éditeur spécialisé dans la préservation et l'édition de films cultes) qui propose le film cette fois-ci accompagné des scènes qui furent supprimées de la version proposée par l'éditeur Code Red.

Une petite ville américaine est en proie aux exactions d'un tueur fou qui tue hommes et femmes et laisse derrière lui de troublants indices. L'une des victimes et en effet retrouvée éventrée, les intestins couverts de liquide séminal. Les corps sont confiés aux bons soins de Roscoe, le croque-mort de la ville, et que son neveu Nicholas soupçonne d'être l'homme derrière lequel se cache le meurtrier. Des soupçons éveillés par les étranges conversations qu'entretient Roscoe avec les corps dont il a la responsabilité et dont Nicholas a été le témoin. Très inquiet, le jeune garçon se confie à Pam, l'un de ses professeurs qui justement vient de donner un cours sur la nécrophilie. Alors qu'elle pense que Nicholas tente de la séduire, Pam ne tient pas compte des paroles du garçon jusqu'au jour où celui-ci disparaît à son tour. Dès lors, la jeune femme enquête et découvre à son tour que le croque-mort est peut-être celui que la police recherche...
Franco De Stefanino n'étant pas William Lustig, The Undertaker se révèle beaucoup moins intéressant et réussi que Maniac dont il s'avère pourtant que le cinéaste a tenté d'y rendre hommage. Pour s'en convaincre, il suffira juste de tenir jusqu'au bout (si vous y parvenez), lors de l'acte final en forme de clin d’œil au classique de William Lustig. Joe Spinell, sans réellement reprendre le rôle qui l'a fait entrer dans la légende, reprend certaines mimiques de Frank Zito sans jamais véritablement retrouver la force du personnage qu'il interprétait huit ans plus tôt. La direction d'acteurs étant catastrophique, dans les mains d'un autre (Lustig?), The Undertaker aurait sans doute eu plus de gueule qu'il n'en a en définitive. Sans la présence de Joe Spinell justement, le film de Franco De Stefanino serait très certainement tombé dans l'oubli. Plus ou moins sanglants, les meurtres ménagent quelques effets parfois sympathiques, telle l'énucléation ou le pic enfoncé à l'arrière du cou et ressortant par la gorge. On demeure tout de même très loin des scènes ultra gore de Maniac. Autre point de vue permettant de revoir à la baisse le niveau de qualité de The Undertaker : la bande originale composée par Eric Johnson. Alors que celle de Jay Chattaway participait grandement à l'ambiance morbide de Maniac, celle d'Eric Johnson élève l'oeuvre de Franco De Stefanino au rang de petit téléfilm sans envergure. Autant dire qu'après l'excellente surprise de découvrir que The Undertaker avait été proposé en VOSTFR par la fine équipe de TheRealTeam@TaMère, la déconvenue est totale lors du visionnage. Joe Spinell en mode « tueur » ne sera donc jamais que le célèbre Frank Zito, lequel hante sans doute encore les nuits de ceux qui ont découvert ses exactions il y a plus de trente ans...

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