Avant toute chose, je
voudrais préciser qu'il m'est totalement impossible de concevoir une
quelconque œuvre cinématographique de science-fiction au format
4/3 pour des raisons qui m'apparaissent évidentes. L'espace au
dessus de nos têtes représentant un vide immense, je l'imagine
assez mal représenté dans un format autre que le 16/9. alors,
lorsque débute Parasite et son histoire empruntée à
deux des plus grands classiques de la science-fiction et de
l'épouvante, j'ai tout de suite ressenti un doute aux proportions au
moins aussi grandes que l'univers dans lequel va évoluer le vaisseau
Spacecore1 dont la mission est la réparation de satellites
nucléaires placés en orbite autour de la Lune. A son bord,
l'équipage formé par les membres Flynn Harding, Giles Stewart,
Paxton Warner, Philip Jennings, Alex McInny, Dreyfuss Steiner, et par
Lesli, un androïde qui endosse le rôle d'ordinateur central. Mix
entre l'ordinateur 'Mother' et l'androïde Ash que l'on trouve
dans le Alien, le Huitième Passager de Ridley Scott,
le personnage est incarné par l'actrice Camilla More. Paxton Warner
est quant à lui interprété par l'acteur Joe Turkel dont les traits
rappellent sensiblement le personnage incarné par Lance Henrikson
dans Aliens, le Retour de James Cameron. Le film de
D.J. Webster évoque à plusieurs reprises les deux premiers volets
de la célèbre saga Alien. Du premier, il emprunte la
visite du vaisseau étranger (ici, une vieille navette qui n'a plus
cours en cette année 2022) ainsi que l'éventration dont sont
victimes les membres entrant en contact avec le parasite vivant grâce
à un hôte humain (en l’occurrence, Michael C. Gotier, seul membre
d'équipage retrouvé apparemment mort à bord de la navette
Cybress
B-40).
Du
second, il emprunte l'action guerrière menée par les membres du
Spacecore1. Mais si les deux premiers volets de la saga Alien
semblent fournir une source d'inspiration intarissable à Parasite,
le classique que John Carpenter signa en 1982 le demeure également
beaucoup. De The
Thing,
D.J. Webster emprunte quant à lui au film de Carpenter l'univers
paranoïaque développé par les soupçons portés sur chaque membre
de l'équipage du Spacecore1 dont on finit par se demander lequel
d'entre eux est le nouvel ennemi à abattre. Un sentiment fort bien
déployé par John Carpenter mais qui n'offre ici qu'un intérêt
plus que limité dû au fait que Parasite
demeure extrêmement mal fichu. Les moyens financiers alloués au
film de D.J. Webster étant limités, les décors s'en ressentent
fortement.
Plongés
dans une obscurité presque totale, les personnages traversent des
coursives et des pièces tellement sombres que l'on y voit pas grand
chose. Quelques néons fixés au plafond et des lampes-torches pour
seule lumière, D.J. Webster a beau tenter de cacher les limites
imposées par le budget, il n'y parvient jamais vraiment. Au regard
des quelques exemples cités au dessus réalisés bien avant lui,
Parasite
ne fait preuve d'aucune originalité afin de pallier au manque de
moyens. De plus, le long-métrage est perclus d'incohérences. Pour
n'en citer que quelques-unes regroupées en l'espace de seulement
quelques minutes de métrage, on assiste d'abord à la mort du
personnage d'Alex McInny campé par l'actrice Wendy MacDonald et
durant lequel son visage disparaît entre les mâchoires d'un
parasite situé dans l'estomac du 'porteur'
Michael C. Gotier (l'acteur Ken Lesco). Elle réapparait plus tard
le visage tout à fait normal sans qu'aucun stigmate de son agression
n'apparaisse dessus. Ensuite attachée sur l'un des lits de
l'infirmerie, les liens censés la retenir en cas d'attaque sont
tellement lâches qu'il demeure inconcevable de les imaginer pouvoir
l'empêcher de fuir. Mais le pire est l'événement qui a précédé
tout cela : la découverte du corps de Michael C. Gotier à
bord de la navette Cybress
B-40.
La fermeture de sa veste recouverte d'une importante tâche de sang
est ouverte et révèle un trou béant en lieu et place de l'estomac.
L'équipage suppose un meurtre. Puis un suicide. Qu'il s'agisse de
l'un ou l'autre, il faudra nous expliquer comment la victime de cette
mort violente (et dont le décès, on ne peut que le supposer, à dû
être instantané) a pu ensuite elle-même refermer la fermeture
éclair de sa veste avant de se retrouver suspendue au plafond de la
navette. Et Parasite
accumule ce genre de bévues. Ce qui rend d'ailleurs la chose assez
amusante et sans aucun doute involontaire. Mais le sommet du ridicule
demeure sans doute dans cette histoire improbable mêlant l'intrigue
au Diable et au Triangle des Bermudes... D'une manière générale,
Parasite
ne
rend à aucun moment hommage aux films dont il s'inspire mais ravira
sans doute les amateurs de rip-off de catégorie Z...
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