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samedi 10 juin 2017

Alien Rip Off : Parasite de D.J. Webster (1990) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Avant toute chose, je voudrais préciser qu'il m'est totalement impossible de concevoir une quelconque œuvre cinématographique de science-fiction au format 4/3 pour des raisons qui m'apparaissent évidentes. L'espace au dessus de nos têtes représentant un vide immense, je l'imagine assez mal représenté dans un format autre que le 16/9. alors, lorsque débute Parasite et son histoire empruntée à deux des plus grands classiques de la science-fiction et de l'épouvante, j'ai tout de suite ressenti un doute aux proportions au moins aussi grandes que l'univers dans lequel va évoluer le vaisseau Spacecore1 dont la mission est la réparation de satellites nucléaires placés en orbite autour de la Lune. A son bord, l'équipage formé par les membres Flynn Harding, Giles Stewart, Paxton Warner, Philip Jennings, Alex McInny, Dreyfuss Steiner, et par Lesli, un androïde qui endosse le rôle d'ordinateur central. Mix entre l'ordinateur 'Mother' et l'androïde Ash que l'on trouve dans le Alien, le Huitième Passager de Ridley Scott, le personnage est incarné par l'actrice Camilla More. Paxton Warner est quant à lui interprété par l'acteur Joe Turkel dont les traits rappellent sensiblement le personnage incarné par Lance Henrikson dans Aliens, le Retour de James Cameron. Le film de D.J. Webster évoque à plusieurs reprises les deux premiers volets de la célèbre saga Alien. Du premier, il emprunte la visite du vaisseau étranger (ici, une vieille navette qui n'a plus cours en cette année 2022) ainsi que l'éventration dont sont victimes les membres entrant en contact avec le parasite vivant grâce à un hôte humain (en l’occurrence, Michael C. Gotier, seul membre d'équipage retrouvé apparemment mort à bord de la navette Cybress B-40).

Du second, il emprunte l'action guerrière menée par les membres du Spacecore1. Mais si les deux premiers volets de la saga Alien semblent fournir une source d'inspiration intarissable à Parasite, le classique que John Carpenter signa en 1982 le demeure également beaucoup. De The Thing, D.J. Webster emprunte quant à lui au film de Carpenter l'univers paranoïaque développé par les soupçons portés sur chaque membre de l'équipage du Spacecore1 dont on finit par se demander lequel d'entre eux est le nouvel ennemi à abattre. Un sentiment fort bien déployé par John Carpenter mais qui n'offre ici qu'un intérêt plus que limité dû au fait que Parasite demeure extrêmement mal fichu. Les moyens financiers alloués au film de D.J. Webster étant limités, les décors s'en ressentent fortement.

Plongés dans une obscurité presque totale, les personnages traversent des coursives et des pièces tellement sombres que l'on y voit pas grand chose. Quelques néons fixés au plafond et des lampes-torches pour seule lumière, D.J. Webster a beau tenter de cacher les limites imposées par le budget, il n'y parvient jamais vraiment. Au regard des quelques exemples cités au dessus réalisés bien avant lui, Parasite ne fait preuve d'aucune originalité afin de pallier au manque de moyens. De plus, le long-métrage est perclus d'incohérences. Pour n'en citer que quelques-unes regroupées en l'espace de seulement quelques minutes de métrage, on assiste d'abord à la mort du personnage d'Alex McInny campé par l'actrice Wendy MacDonald et durant lequel son visage disparaît entre les mâchoires d'un parasite situé dans l'estomac du 'porteur' Michael C. Gotier (l'acteur Ken Lesco). Elle réapparait plus tard le visage tout à fait normal sans qu'aucun stigmate de son agression n'apparaisse dessus. Ensuite attachée sur l'un des lits de l'infirmerie, les liens censés la retenir en cas d'attaque sont tellement lâches qu'il demeure inconcevable de les imaginer pouvoir l'empêcher de fuir. Mais le pire est l'événement qui a précédé tout cela : la découverte du corps de Michael C. Gotier à bord de la navette Cybress B-40. La fermeture de sa veste recouverte d'une importante tâche de sang est ouverte et révèle un trou béant en lieu et place de l'estomac. L'équipage suppose un meurtre. Puis un suicide. Qu'il s'agisse de l'un ou l'autre, il faudra nous expliquer comment la victime de cette mort violente (et dont le décès, on ne peut que le supposer, à dû être instantané) a pu ensuite elle-même refermer la fermeture éclair de sa veste avant de se retrouver suspendue au plafond de la navette. Et Parasite accumule ce genre de bévues. Ce qui rend d'ailleurs la chose assez amusante et sans aucun doute involontaire. Mais le sommet du ridicule demeure sans doute dans cette histoire improbable mêlant l'intrigue au Diable et au Triangle des Bermudes... D'une manière générale, Parasite ne rend à aucun moment hommage aux films dont il s'inspire mais ravira sans doute les amateurs de rip-off de catégorie Z...

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