Dead End.
Voilà bien le genre de petite production franco-américaine
réjouissante qu'il est bon de s'offrir de temps en temps après
avoir subit un
éprouvante épreuve cinématographique. 'Subit' et
'éprouvante' n'ayant ici clairement rien de péjoratif
puisque dans le cas présent, je veux bien sûr parler de The
Strangers chroniqué ici tout juste avant Dead E nd.
Alors, Dead End, c'est quoi ? Un petit film
d'horreur réalisé par deux cinéastes français, Jean-Baptiste
Andrea et Fabrice Canepa, qui en 2003 traversent les océans pour
rejoindre l'Amérique de Christophe Colomb et plus précisément la
ville de Los Angeles où a eut lieu le tournage de leur premier (et
dernier) bébé en commun.
Un premier essai qui se
transforme presque en coup de maître si ce n'était une fin très
prévisible et une caricature des personnages déjà vu mille fois au
cinéma. A part cela, rien à dire. De négatif s'entend puisque
concernant le film en lui-même, des choses intéressantes sont à
signaler. L'oppression générale qui se dégage du film des deux
français est relativement bien retranscrite à l'écran. On a le
sentiment d'une angoisse lourde et pesante sur des personnages
stéréotypés mais ô combien parfaitement incarnés par des acteurs
qui ne prennent pas leur rôle à la légère. C'est assez convenu,
mais au moins, le film ne s'attarde pas sur une étude psychologique
de ses personnages inutile. Le film entre dans le sujet relativement
vite. Il faut dire qu'au compteur il affiche une durée n'excédant
pas les quatre-vingt cinq minutes. C'est court, et en même temps,
tout est dit. Il n'y avait guère d'éléments à ajouter si ce n'est
une conclusion qui aurait pu être davantage travaillée par ses
auteurs.
Si le film repose donc
d'une part sur son atmosphère, Dead End compte avant
tout sur un casting en béton. Au volant d'une voiture conduite par
le père de famille Frank Harrington, l'acteur Ray Wise que le
cinéaste David Lynch sut si bien mettre en lumière dans la série
(et son adaptation au cinéma) Twin Peaks. Une vraie
gueule. Pas celle d'un ange mais plutôt le visage d'un homme capable
de péter un câble alors même que l'on ne s'y attend pas
forcément au moment venu. D'ailleurs, l'acteur nous fera grâce d'un
pétage de plombs comme il en a le secret. Inquiétant... A ses côtés,
l'actrice Lin Shaye (Les Griffes de la Nuit, Hidden,
Running Man, etc...) dans le rôle de Laura, l'épouse
de Frank. Elle aussi connaîtra le triste sort de fondre un fusible.
Ce qui permet d'ailleurs à l'actrice d'étaler à l'écran tout son
talent en matière d'interprétation lorsqu'il s'agit d'incarner une
mère de famille perdant la tête et divaguant lorsque l'un des siens
meurt dans d'abominables circonstances.
Aux côtés du duo
d'acteurs confirmés tentent de s'imposer des interprètes beaucoup
plus jeunes. Mick Cain en jeune teigne que l'on espère très vite
voir passer de vie à trépas, Alexandra Holden qui interprète ici
le rôle le plus posé en compagnie de Billy Asher, qui pour
l'occasion, est enrôlé comme fiancé.
Un peu de sang (certaines
morts horribles étant filmées hors-cadre), et beaucoup d'angoisse
autour de cette route, cette dead end qui n'en finit jamais malgré
les panneaux annonçant la prochaine ville de Marcott. De l'épouvante
mais également un peu de fantastique. Pour ceux qui n'auraient pas
deviné la réalité des événements avant la conclusion, la fin
leur paraîtra sans doute étonnante. Pour les autres, elle demeurera
quelconque et, comme je l'ai déjà écrit plus haut, déjà évoquée
ailleurs. Dead End demeure donc un bon petit film
horrifique. A regarder, un soir, juste avant de reprendre la route à
bord de son véhicule...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire