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dimanche 14 août 2016

Scream Bloody Murder de Marc B. Ray (1973)



Matthew est un jeune garçon à la sexualité troublée par un profond problème d’œdipe. En effet, fou amoureux de sa maman chérie, il la veut pour lui seul et n'est même pas prêt à accorder à son géniteur de père la moindre place dans le foyer familiale. C'est ainsi qu'un jour de récolte, le garçon prend le volant de la machine agricole de son père et écrase ce dernier dans un champ, avant de chuter lui-même et de perdre son bras gauche, broyé sous les lames de la moissonneuse-batteuse.
Après avoir passé de nombreuses années dans un institut psychiatrique, le garçonnet est devenu un jeune homme qui n'est malheureusement pas devenu mentalement sain d'esprit. Toujours éprit de sa mère, il part la retrouver dans leur vieille maison de campagne mais à la désagréable surprise de constater qu'elle a refait sa vie avec un autre homme et l'a épousé.

Désormais porteur d'un crochet faisant office de main gauche, Matthew ne résiste pas à l'envie de tuer son rival et l'assassine, un soir, à coups de hache. Sa mère le découvrant aux côtés du cadavre de son époux tente de fuir, mais meurt elle aussi, mais cette fois-ci par accident, son crâne tapant contre une pierre lors d'une chute.
Matthew prend la fuite à pieds mais trouve très vite un couple qui accepte de l'emmener en voiture. C'est le début d'un parcourt sanglant pour le jeune psychopathe...

Quel rapport peut-il y avoir entre les films Don't Go In The House de Joseph Ellison datant de 1979, Le Maniac de William Lustig de 1980, ou Cauchemar A Daytona Beach de Romano Scavolini sorti en 1981 et ce  Scream Bloody Murder de Marc B. Ray datant de 1973 ? Contrairement à la grande majorité des Slashers (genre de films mettant habituellement en scène un tueur en série décimant méthodiquement de jeunes adolescents décérébrés), ces quatre films mettant en avant le tueur, les victimes ne servant ici que de prétexte à montrer la folie du psychopathe qui devient alors le principal personnage. Ces derniers montrent des signes de troubles particulièrement inquiétant surtout s'il s'agit d'évoquer la gente féminine. Les mères de Donald Kohler et Frank Zito (les personnages respectifs de Don't Go In The House et Maniac) ont fait subir des traumatismes à leur enfant à base de brûlures, Georges Tatum, lui (Cauchemar A Daytona Beach), n'a pas supporté de trouver son père au lit avec une autre que sa mère, quand au Matthiew de  Scream Bloody Murder, on l'aura compris, il idolâtre la sienne. Tourné bien avant les trois autres, le film de Marc B. Ray n'est peut-être pas aussi glauque mais il distille un certain malaise. Les cadrages et les diverses visions cauchemardesques de la mère de Matthew participant à l'ambiance.

Moins dérangeant, mais surtout, moins bon. Du moins, par rapport aux deux premiers cités car Cauchemar A Daytona Beach demeure, lui, d'assez piètre qualité malgré des premières minutes vraiment morbides. Si ces quatre films abordent le slasher sous un angle différent des autres, il y a au moins un aspect qui différencie  Scream Bloody Murder de tous les autres. Malgré les exactions des tueurs dans ce genre de film, il n'est pas rare de ressentir une certaine empathie envers eux, ce qui n'est pas le cas avec Matthew. Un être détestable, dont la folie n'excuse certainement pas son impossibilité à assumer ses méfaits, ses victimes faisant en outre les frais de reproches disproportionnés quand on sait que le seul coupable est Matthew lui-même.
Un individu pathétique, sans le moindre charisme ni la moindre morale et qui tel un petit enfant devient capricieux lorsqu'il n'obtient pas ce qu'il veut. Sauf qu'ici, l'individu ne pleure pas, ni ne se réfugie dans sa chambre pour s'y enfermer. Pour résoudre ses dilemme, il tue ! Comparé à ManiacScream Bloody Murder fait peine à voir. On est loin du chef-d’œuvre de William Lustig. En fait, il s'agit plus d'une curiosité que d'un réel bon film d'horreur. Un film destiné aux aficionados du genre uniquement...

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