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mardi 3 mai 2016

Goddess of Love de Jon Knautz (2015)



Venus est danseuse dans une boite de strip tease. Sa copine Chanel lui donne quelques conseils sur la manière de s'y prendre avec les clients si elle veut rapporter chez elle davantage que les deux ou trois cent dollars de pourboire qu'elle gagne chaque nuit. C'est ainsi qu'elle fait la connaissance de Brian, beau brun ténébreux qu'elle attire jusque chez elle. Veuf d'une jeune femme blonde à laquelle Venus ressemble étrangement, il a bien du mal à se remettre de la mort de sa femme qu'il a retrouvée morte suicidée dans leur baignoire de retour d'un voyage en Espagne.

Deux mois plus tard, Venus et Brian sont toujours ensemble. Mais alors que la jeune femme est éperdument amoureuse de Brian, celui-ci pense toujours autant à sa femme, Victoria. A tel point qu'il ne parvient pas accepter de continuer à entretenir une relation avec Venus. Brian se met à boire et espace les rendez-vous avec Venus. Malheureusement pour lui, la jeune femme est instable. Lorsqu'elle découvre que l'homme qu'elle aime retrouve un soir la meilleure amie de Victoria dans un bar alors qu'il a fait croire à Venus qu'il travaillerait une bonne partie de la soirée, Venus commence à perdre la raison, jusqu'à commettre des actes d'une grande violence. Sous l'effet de la drogue et de l'alcool, elle commence à entendre des voix et à agir sans discernement...

Goddess of Love est le quatrième long-métrage du cinéaste canadien Jon Knautz. Le réalisateur dresse le portrait d'une jeune femme en quête d'un amour impossible et sombrant irrémédiablement dans la folie. Si tout laisse à penser à l'origine que ses actes sont motivés par des événements qui se révéleront finalement trompeurs (aussi bien pour elle que pour nous, spectateurs), on découvre une facette du personnage bien plus inquiétante.
A la manière d'un Roman Polanski en moins efficace tout de même (Le Locataire) Jon Knautz parvient malgré tout à rendre son œuvre et son personnage principal (l'excellente Alexis Kendra) fort dérangeants. En réalité, Goddess of Love est plus proche d'Andrzej Zulawski et de son Chamanka que de l’œuvre citée plus haut. Le film du canadien est morbide à souhait, plongé dans un univers rempli de voyous, de danseuses de boites de nuit et de clochards schizophrènes. Plus qu'un simple film d'horreur, Goddess of Love est le portrait froid et clinique d'une jeune femme solitaire, plongée dans un univers sombre et nocturne qu'elle découvre tout juste. Une fille perdue dont on en apprendra davantage au fil de l'intrigue mais qui demeure au début, au dessus de tout soupçon, le mâle de l'intrigue (Woody Naismith) étant dans un premier temps relégué dans le rôle du mauvais garçon.

Le film de Jon Knautz est portée par une bande musicale composée par le compositeur Ryan Shore. Une musique électro plutôt chic enrobée d’œuvres classiques et de nappes glaçantes. Goddess of Love n'est ni un véritable film d'horreur, ni un drame. Il est en fait un mélange des deux. Un mix qui fonctionne ici à merveille. Si la mise en scène et l'interprétation générale vaut le détour, l'actrice Alexis Kendra porte littéralement l’œuvre sur ses épaules. D'ailleurs, elle est quasiment présente à chaque plan, vampirisant ainsi le film du canadien de la première à la dernière minute. Les amateurs de films paranoïaques y trouveront très largement de quoi se mettre sous la dent. Une belle réussite...

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