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mardi 23 février 2016

Sensoria de Christian Hallman (2015)



Alors qu'elle vient d'être plaquée par son compagnon, Caroline s'installe dans un nouvel appartement. Les habitants de l'immeuble sont rares. Une vieille femme, un peu trop curieuse. Un aveugle et son chien Udo. Et puis, le voisin du dessus, un brin pervers. La vie de Caroline est morose et à part les cartons qu'elle doit penser à déballer, elle n'a pas grand chose à faire de ses journées.
Des événements curieux se produisent dans l'appartement. Portes et tiroirs s'ouvrent tout seuls. Des objets tombent au sol et se brisent. Il y a même une silhouette qui semble suivre la jeune femme. Bientôt Caroline réalise qu'elle n'est pas tout à fait seule chez elle...

Premier long-métrage du cinéaste suédois Christian Hallman, Sensoria se résume assez vite et finalement à travers le court trailer qui tourne sur la toile. Plein de promesse, celui-ci laissait présager un nouveau film de demeure hantée plutôt attirant et pourtant, rare sont les œuvres qui auront aussi peu fait ressentir la moindre émotion.

Si à sa décharge le film de Christian Hallman possède un sens du cadrage particulièrement original avec des angles de vue étonnants, Sensoria déroule un scénario prodigieusement vide. En fait, on a l'impression qu'il ne s'y passe pas grand-chose. Dérive d'une jeune femme abandonnée à laquelle seule sa sœur vient rendre visite de temps en temps, Caroline semble n'avoir à s'occuper que de ses cartons. Travaille-t-elle ? On ne le sait pas. Quel est ce mystérieux rendez-vous avec son psychiatre auquel elle ne s'est pas rendue ? Pourquoi prend-t-elle des médicaments ? Quels sont ces curieux personnages qu'elle croise parfois au détour d'un escalier ou d'un couloir ?

Christian Hallman crée des personnages ambigus sans véritablement les fondre dans le récit. Entre un personnage glauque qui hume les effluves dégagées par une poignée de main et une vieille femme un peu trop curieuse, il y avait matière à développer une intrigue et rendre au film ce que le peu d'imagination du cinéaste lui a volé : l'angoisse.

Car en effet, si la bande-annonce révèle ses intentions, le résultat, lui, montre les immenses failles du scénario. Le titre lui-même paraît en fait se référer à l'atmosphère pourtant plutôt réussie. Bruits lointains, échos de voix, clapotis, couleurs ternes et caméra se déplaçant lentement, tout était là mais le réalisateur demeure fébrile et ne va pas jusqu'au bout de son sujet, et c'est bien dommage. Un film plus ennuyeux qu'effectivement effrayant...


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